lundi 24 décembre 2007

Les romans

Et tes romans? De quoi parlent-ils?

On me pose cette question. La réponse est assez simple : Ils parlent (mis à part le premier) de ce que je connais et de ce que je voudrais connaître. Ils parlent d'art, d'artistes, de découvertes, de parcours.

En fait, au départ, c'était simplement l'envie, ou même le besoin, de mettre sur papier une idée, une histoire qui m'était passée par la tête. Et puis cela a donné un premier roman, "Le futur simple", réécrit une bonne dizaine de fois, un roman que je ne renie pas, mais que je ne qualifierais pas vraiment comme tel. C'était plutôt un exutoire, un ramassis de style. Autant historique que scientifique, autant fiction que science-fiction, autant biographique que... rien du tout, en fait. Mais cela m'a fait comprendre une chose : j'aime écrire.

Il s'est passé un moment avant que je me relance dans un autre roman. Et c'est ce plaisir d'écrire qui m'y a poussé. Alors, au lieu d'échafauder tout un scénario, j'ai simplement créer des personnages et je les ai observé se démener dans ce livre.
Et c'est là que j'ai compris comment j'aimais écrire : comme un observateur de ce qui allait se passer. Je connais le point A, je pressens le point B et je laisse les personnages se rendrent au point B par leur propre moyen, selon ce que je découvre de leurs personnalités. C'est, en fin de compte, à peu près la même démarche qu'en peinture. Pas d'images préconçues, pas de thématique préétablie.
Et cela a donné "Métal".
« Le souvenir de l'incursion d'une pièce métallique dans sa chair, lors d'un accident de voiture, durant son enfance, poussera Thomas à retrouver cette sensation unique, acre et amère, mais si douce à la fois.
Une quête qui lui fera découvrir l'art par le biais de la sculpture et d'une rencontre. »


Puis, ayant abordé la sculpture, je me suis dit que je devais traiter de la peinture. Ce fut "Le pinceau d'Ocre".
« Lentement, elle leva son bras. D'une main vacillante mais ô combien précise, elle posa délicatement les poils chargés de peinture grasse, ocre et sale sur la toile. Celle-ci, à leur contact, tressaillit comme si un frisson l'eut soudainement envahie.
Elisabeth réajusta ses petites lunettes oblongues, replaça une de ses longues mèches d'argent qui tombait sur son front ridé et recula de quelques pas. Elle ralluma son mégot de Gitane papier mais, et d'une profonde bouffée, elle fit la pause de la matinée. »


Autre champs d'activité dans lequel j'ai sévit par le passé : la musique. L'envie d'entremêler musique et art visuel à donné "La dernière note".
« L’immense atelier était littéralement envahi de toiles plus mouvementée les une que les autres. La lumière du soleil les léchait, ça et là, recomposant certaines par de nouvelles surfaces d’ombre et de clarté. Léa avança lentement. Percussions, cuivres, cordes… Tout était là, les rouges, les noires, les bronzes, les triolets de touches éparses, des doubles croches de griffures spontanées. Ça dansait, ça bougeait. Léa sourit. Elle se laissa entraîner par la musique. »

Ce sont les quatre romans achevés. Les trois derniers sont à éditer... (avis aux intéressés!).

Entretemps, il y a eu quelques autres essais, comme "Gaucho", l'histoire romancée de mon vieux camion noir. Pour ceux qui l'ont connu, vous savez qu'il y a de quoi en faire un roman!
« Autant il y avait absence de vibrations, autant le souvenir de celles-ci résonnait encore dans ses organes immobiles, comme un infime frisson issu d'harmoniques de longues distances anciennement parcourues. Cela n'était ni le noir, ni le vide, uniquement le néant incommensurable de l'attente sans but, sans finalité. Il ne faisait que ressentir les contractions et les dilatations, les compressions et les expansions, les condensations et les évaporations... Et surtout, les multiples niveaux complexes de vibrations, des plus forts aux plus infimes, ceux-là mêmes qui lui permettaient d'entendre. Car il entendait. Il avait toujours tout entendu et perçu, tout ce qui se passait dans sa cabine. »

Actuellement je me suis lancé dans une histoire plus complexe, dans sa forme de narration, que je ne peux pas vraiment encore en préciser la direction générale. Disons simplement qu'il s'agit d'une réflexion sur le bonheur par le biais d'images fugasses.
"Pour une nanoseconde de bonheur".
« Le geste était lent et naturel. Cette main tendue dans l'espace semblait vouloir capter l'insaisissable instant d'un illusoire bonheur, l'instant que l'on voudrait éternel, après qui l'on base même le sens de sa vie. Mais tout ce travail, toute cette quête pour une nanoseconde si fugace, fait que lorsqu'on la frôle, on exulte et on panique à la fois, sachant que rien ni personne n'a jamais pu avoir le moindre contrôle sur cet état de grâce.
Capté sur mémoire flash, ce geste avait la douceur et la lumière d'un Vermer, si ce dernier, évidemment, avait pu peindre le mouvement. Il avait la volupté et la suggestion d'un Ingre, et une résolution numérique à la fine pointe de la technologie. »
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jeudi 20 décembre 2007

Retour à l'abstraction


Dualité Formelle
acrylique sur toile - 2007 -
36" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)
série "Formes noires" www.alec5.com


Retour à l'abstraction

J'ai eu l'impression, sûrement à juste titre, que je tournais en rond avec les "Usines". En tout cas, avec ce thème. Je ne savais même plus s'il s'agissait d"Usines" ou de "Formes noires".
Soudainement j'en ai eu une certaine lassitude. Mais il a, dans ces compositions, des éléments qui m'interpellent. Et de façon naturelle, je suis allé dans l'abstraction chercher l'essence de ces images, en n'utilisant que les éléments distinctifs que j'ai perçus dans les autres toiles.
Cela a donné "Face à face formel" et "Entre deux terres"

Et puis j'ai réalisé, qu'en m'efforcant à élaborer des images d'usines, j'en perdais peut-être même le plaisir de peindre. Décidément, en création pure, je suis incapable de subir la moindre contrainte. Alors je retourne dans l'abstraction qui, à mon sens, est un terrain plus propice au laissez allé et à la spontanéité, d'où peut surgir des images plus inconscientes et plus vraies.

Je suis quand même content de la série des "Usines", «faut pas croire!», mais à vouloir définir mon travail, je me mets peut-être trop de limites. Après tout, toutes ces toiles sont des "Formes noires" tout simplement!

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mardi 18 décembre 2007

Inconscient visuel



Inconscient visuel

Je viens de comprendre d'où vient cette forme qui se répète, sous divers traits, dans la plupart de mes dernières toiles. C'est fou ce que l'inconscient visuel peut enregistrer.
Mais non, je rigole! Quoique...
C'est à croire que cette vieille et hideuse fournaise, qui trône dans mon atelier, me hante!

Non, cette forme, je le sais, me hante depuis bien plus longtemps. En fait, depuis ma plus tendre enfance, alors que dessinais, durant des heures, d'immenses cathédrales. Les voûtes et arcs-boutants me fascinaient et me fascinent toujours. Non, non, ce n'est pas un cas de psychiatrie! Quoique...

Bon, je retourne à mes pinceaux!
La peinture serait ma thérapie? Ben non, voyons! Quoique...
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dimanche 16 décembre 2007

L'hiver


Les deux rives
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 30" (
61,0 cm x 76,2 cm)
série "Formes noires" www.alec5.com


L'hiver

Paradoxalement, l'hiver me calme et pourtant me pousse furieusement à peindre sans cesse. Je n'ai jamais su quelle était la raison de ce phénomène. Durant les autres saisons, je me force presque à peindre, et la violence que je me fais ressort dans mes toiles.

L'hiver est pour moi un temps étrange où la lumière particulière et le foisonnement de tonalités et de camaïeux me poussent à vouloir transcrire ce que je vois et ressens. Même que le simple fait de descendre dans l'atelier me stimule tellement que je ne peux résister à l'envie de déballer une toile vierge et bondir avec le premier pinceau noircit.
Et plus je peins, plus une certaine sérénité m'envahi. Mes thèmes deviennent plus calmes. Comme je l'ai déjà écrit (Recyclage et répétition), la répétion de la composition ne me dérange pas. Au contraire, elle me permet de mieux comprendre ce qui se passe.

Nouvelles toiles, sur mon site (www.alec5.com) dans les séries "Usines" et "Formes noires" qui, soit dit en passant, devraient probablement ne faire qu'une série. Mais les "Usines" avaient commencé un rythme tellement différent que je les avais spontanément isolées.
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samedi 15 décembre 2007

Antoine Claes

Voilà un artiste dont je voulais parler depuis un moment.
Antoine Claes, Né à Montréal en 1971, de nationalité belge et canadienne.

Tombé par hasard sur sa peinture, j'ai évidemment été séduit par son univers industriel et par la facture très particulière de sa peinture. Étant de toute évidence beaucoup plus figuratif, il semble vouloir faire le chemin inverse du mien et, par son traitement, faire se rapprocher l'image figurative vers une image plus abstraite.

Sa technique, puisqu'elle est mise très en avant sur ses oeuvres, est un transfert photographique, non pas mécanique ni digital, mais bien manuel, à l'huile et souvent sur bois.

Certaines de ses oeuvres sont immenses et, de par leurs grandes tailles, envahissent l'espace visuelle de façon à ce que l'observateur puisse y plonger et perdre, pour un moment, une certaine notion de réel.

À voir à la galerie MX (Mensi Xpose), sur l'avenue Viger, à Montréal.
Antoine Claes
galeriemx.com
à voir aussi à La Galerie Beauchamp à Québec
www.galeriebeauchamp.com


mardi 11 décembre 2007

Image surgissante


Station Baïkal
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 36" (
61,0 cm x 91,4 cm)
série "Formes noires" www.alec5.com


Image surgissante

La série des "Usines" est évidement issue de la série des "Formes noires", et je ne pense pas avoir fini avec cette dernière l'exploration thématique. De temps à autre, une image surgit avant que je la peinge. C'est rare, puisque que c'est, en quelque sorte, à l'encontre de ma "non-démarche", qui privilégie la spontanéité de l'inconscient. Mais là, cette image c'est tous naturellement imposée. Alors la voici. Ambiance gelée, d'hiver Sibérien au bord du lac Baïkal. Souvenir d'enfance? Du voyage, oui, mais de cette image... Peut-être.

Souvenir de surface de béton, de gris, de beige, d'ocre, de sévérité et d'interdiction soviétique. Visite guidée, évidemment. Mais nous étions curieux et nous avions échappé plus d'une fois aux guides qui nous prêchaient leur propagande touristico-culturel sur la force et le pouvoir du développement régional. Et les énormes bâtiments stricts, carrés, massifs, tout comme les gigantesques statues, toutes aussi strictes, carrées, massives. Et le ciel éternellement beige, éternellement hivernal, les routes et les rues noircies de poudre de pneus usés, de poussière, de terre et de rouille. (Et je peux le confirmer, les voitures soviétiques rouillent à vue d'oeil. 30 ans plus tard, j'ai eu une Lada!).
Dans tout ce blanc sale, ce beige et ce noir, deux couleurs m'ont toujours frappé en Union Soviètique (toujours parce que j'y suis allé plus d'une fois). Le vert forêt et le rouge impérial. C'est fou le nombre de tissu ayant ces couleurs. Les recouvrements de chaises et de fauteuils, les rideaux, les tapis industriels. Petit garçon, ce sont des choses que l'on remarque, des détails qui n'en sont pas vraiment mais qui marquent. Et comme j'ai une très bonne mémoire visuelle (on ne peut pas en dire autant de ma mémoire courante), ce sont des couleurs qui se sont inscrites à jamais dans mon esprit.
Toutefois, n'étant pas très picturalement "coloriste", je préfère me perdre dans les blancs cassés, les beiges et ocres de tout genre. Malgré tout, le noir reste la dominante narrative, d'où la série des "Formes noires".
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samedi 8 décembre 2007

La géante rouge - suite



Pour le projet de performance, le fait de peindre par terre complique un peu les choses. Devrais-je me résoudre à peindre sur chevalet ?
Pour l'expérience, j'ai placé la géante rouge sur mon chevalet, pour un moment. « Mais tu peins par terre, alors pourquoi tu as quand même un chevalet ? » Il faut bien prendre du recule de temps à autre, et à moins de maîtriser la gravité, tel un moine tibétain, le seul recul que je peux obtenir est sur le plan horizontal !

Pour moi, peindre sur un chevalet, c'est en fait trois problèmes : lorsque j'ai essayé avec la "Géante rouge", elle a bien failli tomber une fois (trop d'énergie !). Ok, ok, ce n'est pas le méga-chevalet, il est plutôt timide, mais courageux. Je le traîne depuis près de vingt ans. Le second problème est que je ne peux plus tourner autour de la toile. Le sens du brossé est constamment et naturellement optimisé lorsque je peux changer d'axe. Et le troisième problème est que la graviter fait couler les interventions plus humides... Bien des peintres tirent profit de ce fait, et des fois très bien, mais cela ne fait pas partie de ma peinture.

Alors j'ai pensé à une projection en direct sur grand écran, pour que tous les observateurs puissent suivre ce qui se passe sur la toile. Mais c'est un dilemme, car je sais aussi que la projection sur grand écran ne rendra peut-être pas justice à ce qui se passe sur la toile.

Quelqu'un a-t-il une suggestion ? ;-)
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jeudi 6 décembre 2007

Séries


La bassin gelé et l'usine
acrylique sur toile - 2007 - 14" x 18" (35,6 cm x 45,7 cm)

série "Usines" www.alec5.com
vendu

Séries

Même moi, je me fais avoir par le classement, l'étiquetage, les balises. À vouloir comprendre où je m'en vais, j'ai classé mes toiles en séries. "Surfaces", "Stuctures", "Mécaniques", "Formes noires" et maintenant, "Usines". (voir site www.alec5.com)
La série des "Usines" semblait vouloir annoncer un certain virage dans ma façon de peindre, dans mes thèmes. Mais, par concours de circonstance, à l'orée de cette série, je me suis interrompu. Ceci a fait en sorte qu'à ma reprise, j'ai l'impression de retourner aux réflexes de la série précédente. De sorte que je ne sais plus s'il s'agit d'usines ou de "Formes noires". Et en plus, en regardant certaines toiles de la série des "Formes noires" je pourrais très bien en transférer certaines dans la série des "Usines".
On pourrait aussi dire la même chose des "Structures" et des "Mécaniques", ou des "Surfaces" et des "Structures". Mais pas des "Surfaces" et des "Mécaniques"... Bref, c'est un peu n'importe quoi! Est-ce vraiment utile de classer par série mes toiles? Probablement que non.
C'est peut-être un moyen de classer par époque. Mais même ces époques peuvent se confondre. Dans certaines toiles de la période "Surface", on peut y voir clairement des inspirations de "Formes noires", dix-sept ans auparavant.
Et même dans les "Formes noires", j'ai quelque fois ressenti l'envie de faires des sous-classes, d'isoler les "Formes noires" pures, les plus abstraites, les plus radicales, des autres.

L'oscillation entre l'abstrait et le figuratif fait que mes thèmes ne sont pas stables. Enfin... Il y a quand même un dénominateur commun : l'industriel. Peut-être là la seule série véritable.
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mardi 4 décembre 2007

La géante rouge



La géante rouge
acrylique sur toile - 2007 - 48" x 72" (121,9 cm x 182,9 cm)

série "Usines" www.alec5.com
vendu

La géante rouge

Elle a envahi mon petit atelier, mais il le fallait bien un jour. Une toile géante! 48" x 72". Cela a été le rapport le plus physique que j'ai connu avec la création d'une toile. Tourner autour comme un prédateur, à la recherche de l'image en formation. Surplomber la toile en quasi-déséquilibre. Et cette grandeur m'a obligé à aller vite et fort au début. De grands mouvements, énergiques, sans relâche. J'étais essoufflé, en sueur, mais quelle expérience! Je ne sais pas encore si je suis content du résultat, mais j'ai relevé mon défi. C'est un peu ce qui comptait, car j'ai toujours rêvé de faire des très grands formats sans savoir si j'en étais capable. Garder la maîtrise de cette surdimension est un défi à part entière, en tout cas pour cette première fois.

Plus grand? J'avouerais que cette toile est à la limite de ce qui peut entrer dans ma minivan. Si j'avais encore mon bon vieux camion noir, cette toile aurait pu être du double du format! Et en plus, j'aurais pu en mettre plusieurs!

Sur le moment, à mi-parcours en tout cas, je me suis dit que ceci pourrait être un excellent format pour mon projet de performance. Parce que question chorégraphie spontanée...! Mais finalement, je pense que ce serait un peu trop long, surtout pour les musiciens. et puis il y a un tel rapport de force que je ne sais pas qui gagnerait dans ce combat créatif.
Bien sûr, pour la part de risque, c'est très intéressant, presque enivrant. Je ne sais pas... je garde l'idée. Mais je pense qu'un plus petit format serait plus à propos. Petit? Pas si petit que cela. Mettons grand, mais raisonnable. Et puis je ne sais pas encore quel pourrait être l'espace disponible pour ce genre d'événement. Aussi, considérant que je prévois toujours peindre par terre, même pour cette performance avec musiciens, et considérant l'idée de retransmettre par caméra, sur écran géant, techniquement, pour filmer une si grande toile, il faudait placer la caméra très haut, sinon l'utilisation d'un grand angle déformerait trop les proportions de la toile projetée.
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dimanche 2 décembre 2007

La fournaise


Rythmique industrielle
acrylique sur toile - 2007 - 30" x 40" (76,2 cm x 101,6 cm)

série "Usines" www.alec5.com

La fournaise

Bon, c'est reparti! Mon atelier est dégagé... pour un temps. Il va malheureusement encore souffrir des affres de la rénovation. En fait, cette fois-ci, c'est majeur : Out la vieille fournaise! Dommage. Où je demeurais avant, il y avait aussi une vieille fournaise de fonte. Mais celle-ci avait du style. Elle trônait au milieu d'une petite pièce bétonnée, telle une vieille locomotive à vapeur. Ses manomètres indiquaient une pression et une température rassurante. Son fonctionnement était sans défaut, même si son efficacité énergétique, on s'entend, laissait fortement à désirer. Vestige d'une époque industrielle révolue, ces systèmes de chauffage à circulation à eau chaude offraient un confort doux et homogène.

La vieille fournaise actuelle était, en fait, conçue pour le charbon à l'origine. Adaptée pour le mazout, elle fut défigurée par un patenteux-adaptateur qui n'avait résolument aucun sens de l'esthétique. Plâtrée d'amiante de toutes parts, elle ressemble plus à une version Frankenstein de ce que devait être une fournaise du début du siècle.

Tout cela pour dire que mon atelier va se libérer de cette fuite d'une tonne, de son conduit d'échappement (et le mot est bien choisi!) et du réservoir de mazout de 500 litres. Bref : De la place!
On va la remplacer par une chaudière électrique, à peine plus grande qu'un gros micro-onde, chaudière qui reprendra l'ouvrage de chauffer le circuit d'eau et de calorifères.

Et c'est alors que je pourrais entreposer plus de toiles. En fait, de les ranger car, elles commencent à envahir tout les recoins de mon pauvre espace de création.
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vendredi 30 novembre 2007

Les 12 travaux qui r'culent



À vrai dire, je me sens ralenti. Quelques travaux de rénovations extérieures qui perdurent (isolation), ont fait en sorte que mon atelier est littéralement « squatté » par des matériaux en tout genre, accaparant l’espace. En une phrase : Un sacré bordel!
J’ai tellement hâte d’en voir le bout pour enfin retrouver mon espace créatif. Mais le temps « temporel » manquant, et le temps « climatique » n’aidant pas, ça traîne!
Et je m’ennuie profondément de mes pinceaux. Il me semble manquer à ma tâche, perdre un temps précieux. Pourquoi cette notion de devoir? Pourquoi cette notion d’urgence? J’ai beau essayer d’y répondre, et cela depuis longtemps, je n’y trouve aucune réponse justificative, conclusive, assez satisfaisante pour m’enlever ce malaise grandissant.
Un bon coup de pieds au c…? Pas de problème, mais j’ai pour ainsi dire que les vendredis après-midi pour pouvoir avancer quelque peu ces dits travaux. Il n’en reste pas beaucoup, mais avec ce froid, tout est ralenti.

Pourtant ce n’est pas les projets qui manquent. D’abord, continuer l’exploration de la série des « Usines ». Je me suis procuré une immense toile de 48" x 72" (121,9 cm x 182,9 cm) qui m’effraye un peu, mais bon, il faut bien essayer un jour un très grand format. Je ne sais même pas si j’aurai assez de place dans mon atelier pour peindre par terre! Puis il faut que je poursuive la mise en place du projet de performance, ce « Happenning » musico-pictural. Ensuite viendra l’exposition majeure à la Tohu. Un important passage.
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mercredi 28 novembre 2007

Studio Kent


studiokent.ca

Le Studio Kent, qui vient de faire sont lancement, est un espace de création multidisciplinaire où se côtoyent graphites, artistes, designers et musiciens. Le studio Kent, c'est l'initiative de Marc Bélanger, graphiste émérite, épaulé par Charles Kalos (www.cekadev.com), webmaster.
Charles est la personne avec qui j'ai pu monter mon site porte-folio www.alec5.com d'où est issu (après plusieurs améliorations) www.monfolio.ca et, de ce fait, le site de studiokent.ca.

Le Studio Kent c'est aussi une boutique (Boutik Kent), et une banque d'images (Kent Imagebank). Le Studio Kent se veut un espace de promotion de talents artistiques, tel que le peintre André Archambault, ou la musicienne Eve Cournoyer
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samedi 24 novembre 2007

Une goutte (de peinture) dans un océan


Saillie chaude
acrylique sur toile - 1990 - 24" x 48" (61,0 cm x 121,9 cm)

série "Surfaces" www.alec5.com


Une goutte (de peinture) dans un océan

J'ai proposé à la Fondation De L'Art Pour La Guérison, créée par Earl Pinchuk et Gary Blair, de participer à leur concept d'égayer les murs des hôpitaux avec des oeuvres d'artistes.
Ils ont accepté une de mes toiles : "Saillie chaude". Elle sera donc installée à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, dans la nouvelle aile.

La Fondation De L'Art Pour La Guérison
www.artforhealingfoundation.org

samedi 17 novembre 2007

La Fondation De L'Art Pour La Guérison




La Fondation De L'Art Pour La Guérison
L'art fait du bien

Pourquoi les arts sont si ignorés par la majorité? Dans notre société matérialiste, quoi que l'on achète, on en veut pour notre argent. Les arts prendront facilement la dernière place de nos préoccupations, bien après la santé ou l'éducation, par exemple. On achètera plus volontiers une bonne bouteille de vin, que l'on pourra allègrement consommer, qu'une oeuvre d'artiste. Pourtant, les deux font du bien!
Si l'art n'était pas ce qu'il est, la culture d'un peuple ne serait pas non plus ce qu'elle est. L'art nous rend plus aptes à vivre. C'est l'art de vivre!

Parlez-en à Earl Pinchuk et Gary Blair, deux Montréalais qui se sont dit que l'art a aussi une vertu thérapeutique indéniable, ne serait-ce que pour améliorer notre humeur. Ils ont décidé de monter une fondation qui a le mandat de littéralement tapisser les institutions hospitalières d'oeuvres d'art, afin de changer radicalement l'atmosphère de ces lieux souvent sinistres et déshumanisés.

C'est incroyable ce qu'une simple toile sur un mur peut apporter comme vie!

La Fondation De L'Art Pour La Guérison
www.artforhealingfoundation.org
Le reportage de Sophie Bélanger et Pierre Deshaies - Radio-Canada
voir reportage de Radio-Canada

mardi 13 novembre 2007

Maadh - cadre d'art



Voici l'annonce parue dans le magazine VéloMag d'automne...
Ce cadre Maadh de Opus, avec une de mes toiles imprimées (www.alec5.com), remporte déjà un bon succès dans les commandes, même s'il est prévu pour 2008. Il a été présenté au Salon Expocycle, en septembre dernier.

Voir cadre de vélo 2008
Voir cadre de vélo 2007

mercredi 7 novembre 2007

Le Happening


Usine en contretemps
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 30" (61,0 cm x 76,2 cm)

série "Usines" www.alec5.com

Le Happening

Il y a quelques années, j'ai écris, dans un de mes romans (La dernière note), la scène d'un "happenning" artistique, qui se déroule, devant public, dans une vieille bâtisse industrielle, avec une musicienne, une talentueuse bassiste et un peintre. L'un peignant sur la musique de l'autre. L'autre jouant sur les images de l'un. Une vraie symbiose musicale et picturale. Un spectacle de peinture en direct, d'improvisation jazz et d'art visuel.

L'autre soir, en rentrant du boulot, dans ma voiture, j'écoutais Jan Garbarek. J'ai traversé, comme tous les jours, le quartier St-Henri, à Montréal, ancien quartier industriel, fait de vieilles usines et de structures désaffectées, dont les images sont relativement présentes dans ma peinture.
Et j'ai repensé à la scène du "happening".

J'ai pensé alors à un ami de longue date, Yanick Coderre, un saxophoniste de talent, avec qui j'ai joué durant quelques années. J'ai donc proposé à cet ami de tenter l'expérience du "Happenning".
Tout comme Keith Jarrett, (Köln concert ou Arbour Zena avec Garbarek) ou certaines pièces de Pat Metheny, la musique de Garbarek illustre bien l'atmosphère de ma peinture.

Il ne me manque plus qu'un "entremetteur", qu'un "organisateur", bien "pluggé", pour rendre ce projet réel.
Pour l'instant, je ne sais pas où cela pourrait se dérouler. Ce n'est que l'embryon d'une idée de spectacle. Dans le cadre d'une soirée privée? Dans une galerie? Dans une maison de la culture? Sur scène? Voire même dans un bar?
La peinture en direct, ça se fait. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus original comme spectacle. Mais je voudrais vraiment créer quelque chose de plus homogène, d'un style unique, combiner deux univers complémentaires en une véritable synergie artistique, en une véritable expérience audio-visuelle.
Le fruit de cette expérience (une ou plusieurs toiles) serait vendu sur place. Combiner le tout avec une mini exposition d'un soir? Pourquoi pas!
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jeudi 1 novembre 2007

Cadre d'art - suite


Opus Maadh 09 cadre de vélo de montagne
"Vois les voiles "
acrylique sur toile - 1991

48" x 36" (121,9 cm x 91,4 cm)

Cadre d'art - suite

Pour 2009, Opus (fabriquant montrélais de vélos de route, de montagne et de vélos urbains) m'a proposé de réitérer, pour la troisème année, l'expérience de l'application d'une de mes oeuvres sur le nouveau cadre de vélo montagne.

Voir cadre de vélo 2008
Voir cadre de vélo 2007

dimanche 28 octobre 2007

monfolio.ca



monfolio.ca

Pour tous ceux qui rêve d'avoir un site "portfolio", facile à gérer, un bon ami à moi, Charles Kalos, de cekadev, vient de lancer un service très efficace de site et d'hébergement : www.monfolio.ca
Pour tous les artistes, designer, graphistes, architectes, etc.

Sur la base de mon propre site, www.alec5.com, qui est, en fin de compte, l'ancêtre de monfolio.ca, il a conçu un système de gestion de site claire et simple, qui donne la possibilité de mettre tout ce que vous voulez en ligne. Vous êtes maître à bord : Images de fonds, images du portfolio, textes, liens, couleurs, etc. Et pas besoin de connaître la programmation Web! C'est comme remplir un questionnaire dont vous déterminer les questions et les réponses!

J'en suis jaloux! Mais bon, je me suis habitué à mon vieux site, et pour tout dire, je m'y sens bien.
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vendredi 26 octobre 2007

Statut


Au bord du mur
acrylique sur toile - 2007 - 22" x 28" (55,9 cm x 71,1 cm)

série "Usines" www.alec5.com

Statut

En fait, question de peindre, je suis plutôt au ralenti. Oh, pas que l'envie me manque, au contraire, mais l'espace et surtout le temps me font défaut.
Je suis en période de travaux de rénovation de maison, avant l'hiver, une question d'isolation avant que les grands froids ne nous engouffrent.
Alors mon atelier est plutôt devenu un entrepôt de matériels et outils divers. Ballots de laine minérale, planches de bois embouftées, moulures diverses, filages et boîtes électriques, compresseur pour cloueuse pneumatique, banc de sciage, scie à onglets, etc. Bref, tout l'attirail pour des travaux bien fait et durable.
Voila pourquoi ma priorité n'était plus de peindre ces temps-ci.

Mais pourquoi ai-je le sentiment de faillir à ma tâche? Comme si, ne pas peindre pour une période, autre que l'été, dissolvait mon statu de peintre. D'ailleurs quel est le justificatif d'un tel statut? Peut-on se déclarer peintre seulement par le fait que l'on peigne?
Comme si je pouvais me déclarer "rénovateur", "électricien", "plombier", alors que je ne fais cela que quelque fois par année, pour les besoins de la cause.
Non, bien sûr, puisque cela est sporadique et surtout puisque que je n'ai pas de compétence officielle, mise à part la celle émanant du résultat.
Alors, suis-je peintre simplement parce que je peins plus régulièrement? Et, par cette régularité justificative, ne suis-je pas un peu esclave? Peut-être.
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jeudi 25 octobre 2007

Je peins. Point!



La Factory II
acrylique sur toile - 2007 - 30" x 24" (76,2 cm x 61,0 cm)

série "Usines" www.alec5.com

Je peins. Point!

À la question (sempiternelle) de savoir à quelle étiquette on peut me rattacher, quelqu'un a finalement très bien tranché à ma place « Tu fais de l’abstraction figurative. »
J’ai trouvé cette classification, pour une fois, assez floue pour être parfaitement claire à mon endroit.

Mais le lendemain je me suis posé la question à l’envers : Figuration abstractive?
Oh! Non! Pas encore!
Finalement, il n’y aura jamais de bonne définition, rapide et simple, qui puisse éluder une longue explication de ma démarche.
Moi qui ne voulais pas avoir de démarche, il me semble qu’il faille toujours que je justifie mon travail.
Cela ne devrait pas m’importer, mais on me relance sur le sujet à chaque fois que l’on veut parler de ma peinture.

Je peins. Un point c’est tout!

Ok, ok! Comme chaque artiste, j’aime parler de ma peinture, mais j’ai toujours peur qu’en approfondissant le sujet, cela tourne au nombrilisme.

Je peins. Point! Voilà ce que je me répète souvent.

(sirène de pompiers : Peins, Point! Peins, Point! Peins, Point!)
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lundi 15 octobre 2007

Commentaire


La Factory
acrylique sur toile - 2005 - 36" x 24" (91,4 cm x 61,0 cm)

série "Formes noires" www.alec5.com
vendu

Commentaire

Un petit commentaire, déposé sur www.terminus1525.ca qui m'a particulièrement touché par sa tournure, à propos de la toile "La factory" :

"La suggestion de ce lieu est superbe, poétique, évocatrice, elle permet d'y entrer et ensuite vient le doute à savoir où l'on est vraiment..."
Maude Pilon, artiste

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vendredi 12 octobre 2007

Fin du "Rush"


Fenêtres sur cour industrielle
acrylique sur toile - 2007 - 3 x 16" x 20" (40,6 cm x 50,8 cm)

série "Usines" www.alec5.com
vendu

Fin du "Rush"

Cette fois, mon "Rush" annuel est bel et bien terminé. Je vais pouvoir prendre quelques jours pour retrouver mes esprits, mes pinceaux et mes images.
J'ai eu l'occasion, tout de même, de peindre un peu durant ce tourbillon, question de décompresser un peu. Et les usines semblent vouloir persister par leur présence.
Je poursuis aussi les essais de multiplicité avec ces "multiptyques". Ces images interrompues m'ont fait penser à des fenêtres, un peu comme celles qu'on peut retrouver sur les anciens bâtiments industriels, ces immenses ouvertures composées de multiples carreaux de verre renforcé de fils de fer. Peut-être, un jour, ferais-je carrément une toile de ces vitrages...
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mardi 9 octobre 2007

Peinture et musique


De feu et de cendres
acrylique sur toile - 2007 - 22" x 28" (55,9 cm x 71,1 cm)

série "Usines" www.alec5.com

Peinture et musique

Le visuel et le sonor sont souvent associé. Je serais curieux de savoir ce que ma peinture, en générale, vous inspire comme musique.
Qu'écouteriez-vous en regardant mes toiles?
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samedi 6 octobre 2007

"Multiptyques" et numérisation


Continuité industrielle
acrylique sur toile - 2007 - 2 x 30" x 24" (76,2 cm x 61,0 cm)

série "Usines" www.alec5.com

"Multiptyques" et numérisation

J'ai l'impression, quelques fois, en faisant mes tableaux actuels, de faire des études préparatoires à de plus grands formats. Bien sûr, si ce n'était de l'espace relativement resteint de mon atelier, je m'éclaterais sur de grandes toiles, voire sur de gigantesques tableaux.
Alors, pourquoi ne te loues-tu pas un plus grand atelier, pour quelques mois, pour te laisser l'espace de création?
Je répondrais simplement, et probablement un peu lâchement : Faut que ça rentre dans ma minivan!

Alors une solution : Peintre en "morceau", ou plus académiquement parlant : Faire des diptyques, des triptyques, des "multiptyques", quoi! Pourquoi pas! Sauf que le geste n'est pas le même. Il y a des lignes de séparation, des frontières qui vont immanquablement influencer la continuité du mouvement. Mais je suis prêt à tenter l'expérience pour quelques toiles.

Dans ce premier essai, "Continuité industrielle", étrangement le fait de ressentir cette frontière centrale m'a fait créer une image qui est allée bien plus au-delà du cadre que dans mes toiles précédentes. Réaction à l'encadrement, peur de restriction, le reflex a été de projeter plus loin le geste. En même temps, on peut y voir un rapprochement, comme un zoom sur un détail de l'image. Se rapprocher pour mieux en sortir... Paradoxale!

Il est arrivé, quelque fois, qu'en traitant numériquement les photos de mes toiles, pour le site ou pour d'autre application, je cadre non intentionnellement une partie seulement de la toile. Souvent je trouve le résultat très intéressant, même étonnant, comme une vue macroscopique de ma peinture. C'est alors comme si l'image ne m'appartenait plus. Mon regard sur elle est radicalement différent et détaché de sa paternité artistique. Je la regarde comme un élément étranger et pourtant si familier.

Autant l'approche de la peinture me réconforte par son côté non technologique, et dieu sait si j'en ai besoin du fait de mon métier si tributaire d'ordinateur, autant, quelques fois, j'aimerais faire des cadrages de mes peintures, des mises en page différentes, voire des altérations de contraste. Mais pas d'altération de couleurs ou d'effets numériques proprement dit. Non, juste des mises en valeur de détail critiques, témoignant du geste, du tracé, de la texture de la toile et de la peinture.

Tiens, il me vient l'idée de monter une expo de photos qu'avec des extrait de mes toiles... Ce serait une autre variation de l'utilisation de mes oeuvres. Car, qu'il s'agisse de reproduction sur canevas, d'application sur des cadres de vélos ou de photos de détails, je trouve que cela fait vivre mes toiles au-delà même de leur propre existence.
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jeudi 4 octobre 2007

Annonce Maadh



Annonce Maadh 07

Annonce qui devait paraître en pleine page dans VéloMag de mai 07, avec le cadre d'art présenté au Salon ExpoCycle de Montréal, sur fond d'une photo que j'avais prise pour tester les capacités du petit appareil de photo 4 mpix que je venais d'acheter.

Mais pour cette annonce, on a trop attendu... Une nouvelle version a été créée et est publiée en octobre pour le Maadh 08.
En fait, lorsqu'on place quatre pleines pages dans un magazine durant l'année, il faut faire certains choix.
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samedi 29 septembre 2007

Dario Pegoretti



Dario Pegoretti

De retour de Las Vegas, ville culturelle par excellence (!), je retrouve mes pinceaux, avec une sérénité rassurante.
Cette ville me bouffe littéralement l'esprit. Je dois y aller à chaque année, pour un salon international Interbike, des fabricants de vélos et autres accessoires s'y rattachant. Bref, c'est mon travail de designer qui m'oblige à aller voir ce qui se passe dans le monde, dans ce domaine.

Mais, franchement, de voir ce qui se fait ne m'inspire pas. Pas qu'il n'y ait rien d'intéressant, bien au contraire, mais que si quelque chose a été fait... et bien c'est déjà fait! En fait je réalise que mon inspiration me vient d'ailleurs, de partout ailleurs que dans le monde du cyclisme.
Étant très sensibles à la problématique urbaine, les vélos de cette catégorie m'intéressent plus particulièrement. En terme de design d'objet, il y a beaucoup à faire et les bonnes idées présentées dans ce genre de salon ne manquent pas. Là, il y a matière à inspiration.
Mais graphiquement, c'est autre chose. J'ai l'impression, qu'à ce niveau, il y a un certain abandon de la part des grandes marques. On semble miser plus sur de meilleures spécifications techniques des vélos que sur l'esthétique. Pourtant, comme on le sait bien, l'esthétique est le premier élément qui attire l'oeil et donc l'intérêt.

Oui, mais la peinture dans tout cela?
Des peintres qui font des vélos, de vrais vélos, on pourrait croire que ça n'existe pas, mais, en fait, j'en connais deux : Dario Pegoretti et moi (!). Il y en a sûrement d'autres... Quoi qu'il en soit, Pegoretti est un artiste sculpteur, qui fait de "vrais" cadre de vélos, haut de gamme.
Dario Pegoretti a largement contribué à ce que sont devenus les cadres de vélo de course modernes sur le plan technique. Il a profité d’une formation auprès de Gino Milani, la référence parmi les plus brillants constructeurs de cadre italiens dans les années 70. Plus tard, Pegoretti était le premier constructeur à réussir les soudures TIG sans colliers sur des tubes d’acier à faible épaisseur de paroi. Durant une longue période, il était le constructeur attitré de bon nombre de coureurs professionnels.
Bon, certains pourraient critiquer son éclectisme visuel. C'est vrai, graphiquement, il s'en va dans tous les sens. Mais il faut reconnaître son audace. Le monde du cyclisme de route, surtout de course, est un monde très conservateur. Toutefois, lorsque l'on sort de la clientèle de compétition, tout en restant dans le haut de gamme, on rencontre un autre groupe de cyclistes, ceux qu'ont appel, dans le milieu, les têtes blanches. Ce sont les "Baby boomers" amateurs de cyclisme, souvent des personnes de profession libérale, appréciant l'art et la bonne cuisine (l'un allant souvent avec l'autre!).

Il y a deux ans, j'ai travaillé sur un premier projet de cadre artistique qui s'adressait aux mordus de vélo de montagne (Maadh 07). En fait, pas du tout la clientèle qui fréquente les galeries d'art! Pourtant la réception de ces cadres, mis sur le marché cette année, a été excellente. Nous avons donc réitéré l'expérience pour 2008 (Maadh 08).

Dès la semaine prochaine, je me lance dans l'habillage "artistique" d'un impressionnant cadre en carbone monocoque ultra-léger (860 g), une pièce d'art et de technologie à lui tout seul, destiné aux fameuses têtes blanches. Il sera en production pour la gamme 2009.
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samedi 22 septembre 2007

Une galerie, un site



Une galerie, un site

Je trouve que peu de galeries prennent le temps de bien "nourrir" leur site. Accrocher des oeuvres, présenter des artistes, que ce soit sur des murs ou sur un site, demande le même soin. Je suis peut-être devenu trop internaute, mais je juge aussi le sérieux d'une galerie à la qualité de son site. Un site est, aujourd'hui, un incontournable, ce n'est plus un accessoire. C'est une vitrine aussi importante que la galerie elle-même. Et en plus, un site à la propriété de franchir toutes les frontières, géographiques, sociales et culturelles. Bon, ça tout le monde le sait, mais peu s'en rendent vraiment compte lorsqu'il est temps de se mettre en ligne sur le net.

Et puis, en tant qu'artiste, je ne voudrais pas retrouver mes oeuvres, mal représentées, mal entourées (pour ne pas dire "encadrées"!), sur un site de second ordre, à l'allure commerciale et sans style (et il y en a tant!). Bien sûr, une galerie est aussi là pour faire de l'argent, mais il n'est vraiment pas souhaitable de le faire sentir. On parle quand même d'art, d'artistes, de professionnels d'art et d'amateurs d'art.

Quelques beaux sites de galeries à Montréal?
Galerie Simon Blais www.galeriesimonblais.com
Galerie MX www.galeriemx.com
Galerie Quartier Libre www.quartierlibregalerie.com
Cnetre d'art Quartier éphémère www.quartierephemere.org

Par contre, je suis tombé, complètement par hasard sur une galerie de Canne, la galerie Michelle Champetier (www.mchampetier.com), en fait par un lien secondaire (www.mchampetier.com/mouvements), c'est-à-dire sur une de leur page qui est un véritable cours d'histoire de l'art. Je me suis demandé si j'étais bien sur le site d'une galerie.

Bon, ok, le site n'est vraiment pas ce qu'il y a de plus convivial, ni visuellement (et c'est un comble) ni en terme de navigation, mais j'ai été impressionné par la somme d'information sur l'art et les artistes que l'on peut y retrouver.
En fait j'ai réalisé l'immense travail derrière ce site. Voici le plan : www.mchampetier.com/plan.

Allier cette profondeur d'information avec une esthétique soignée et originale, mettant parfaitement en valeur les oeuvres et artistes représentés, et on aura le site de galerie idéal.
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mercredi 19 septembre 2007

Pourquoi cette trace rouge-orange?


L'usine cathédrale
acrylique sur toile - 2007 - 36" x 24" (91,4 cm x 61,0 cm)

série "Usines" www.alec5.com

Pourquoi cette trace rouge-orange?

Pourquoi y'a-t-il, presque dans toutes mes toiles, cette trace rouge-orange?
On m'a posé cette question récemment. Je n'y avais pas pensé auparavant. J'ai alors cherché, évidemment, une réponse qui se tienne : Probablement parceque j'ai autant peur du noir et blanc que du foisonnement de couleur (en fait, bien plus du foisonnement de couleur). Ou alors : Je trouve qu'une touche de couleur, aussi infime soit-elle, a beaucoup de pouvoir sur l'univers de ma peinture. Cela semble peut-être un peu simple comme analyse, mais je n'ai pas vraiment trouvé d'autre justificatif.

Pourquoi rouge-orange et pas bleu, vert ou autre?
Pour cela je suis bien plus sûr de mon choix : Cela vient d'une certaine fascination pour la rouille, pour l'oxydation des métaux, de l'acier, particulièrement. Mais je crois que cette trace symbolise aussi, inconsciemment (jusqu'à présent) une forme d'énergie, une chaleur contrebalançant l'ambiance inerte de l'image proposée.

..Ah! Et puis tiens en passant, en regardant cette toile, je pense que je vais ajouter une seconde cheminée!
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vendredi 14 septembre 2007

Début de saison


Fin de journée
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 36" (61,0 cm x 91,4 cm)

série "Usines" www.alec5.com

Début de saison

Et voilà, ça semble être reparti! Comme une nouvelle saison, l'envie irrésistible de créer m'a poussé dans mon atelier.
Étrangement, là où j'avais laissé ma peinture aux thèmes des usines, j'y ai trouvé une tendance hybride entre ces dernières et les "Formes noires" qui m'ont accompagnée depuis quelques années. Probablement le réflexe normal de retrouver ses marques avant de plonger dans de nouvelles avenues.
Sans projection, sans règle établie, je relance mes pinceaux sur cette voie, afin de voir où elle m'amènera. Seule chose qui m'apparaît plus claire maintenant, est l'envie plus évidente qu'auparavant, de raconter des histoires visuelles.
Pour exemple cette "Fin de journée" ou "Sortie d'usine", lourdeur du labeur accompli sous un ciel oxy d'effort et de fatigue. Probablement parce que je me sens un peu comme cela.
La période intense de l'année étant terminée, j'ai cette impression de "fini" qui me freine dans la volonté de recommencer autre chose.
Alors je me tourne vers ma peinture qui elle ne sera, je l'espère, jamais finie.
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mardi 11 septembre 2007

ExpoCycle 2007



C'était, du 6 au 11 septembre, l'ExpoCycle 2007, à la Place Bonaventure. En plus d'y présenter la nouvelle gamme 2008 de vélos Opus. J'y ai exposé le projet de "Cadre d'Art", 2e édition. Opus propose ce cadre, en production limitée. Cela a beaucoup intrigué les gens et les détaillants de vélo. La réponse est très bonne. Je suis très content. Cela me pousse à continuer ce projet pour l'année prochaine. J'aimerais développer la technique encore plus loin, afin de littéralement envelopper le cadre avec une reproduction.

Autant cela était particulier de présenter un vélo avec une toile dans un salon de vélo, autant ce sera particulier de présenter une toile avec un vélo à l'exposition de la Tohu en 2008.

À noter, qu'encore une fois, j'ai utilisé le chevalet familial, ainsi que sa lampe d'origine, pour présenter ce concept.