samedi 29 décembre 2012

PEA - Comme deux gamins qui découvrent un nouveau jeu

Alors que l'on faisait les premiers tests dans le studio maison de Dj Pfreud, on s'est vite aperçu que la toile, branchée et montée sur le nouveau chevalet, se transformait en véritable instrument de percussion. Dj Pfreud captait les sons, les coups et les mouvements, puis les modelait pour leur donner encore plus de profondeur.

Au bout de la première ronde, j'ai dû lui demander si c'était uniquement les sons captés qui formaient toute cette rythmique digne des meilleurs "beat box". Je suis sidéré par le potentiel de cette technique. J'avais déjà pressenti les possibilités en faisant mes propres tests, mais là, je sens que l'on ne voit que la pointe de l'iceberg.

Plus la soirée avançait, plus les boucles et échantillonnages formaient des "rythmes" complexes et intéressants. On était comme deux gamins qui découvrent un nouveau jeu. "Et si on faisait ça? Ok on essaie ça aussi! Attends, attends, j'ai une idée!!.."

Bon, il est vrai que pour Dj Pfreud, c'est une sacrée job de gérer en direct toute cette information numérique, de la séquencer, de la filtrer, de la modeler, etc. On s'est dit alors qu'on aurait peut-être besoin d'autres fous comme nous pour nous aider dans ce projet.

Mais, résultat de cette première soirée : ça marche!

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

dimanche 23 décembre 2012

PEA - Premiers tests

Premiers tests

Les premiers tests sont surprenants. Je ne m'attendais pas à grand-chose en branchant les premiers micro-capteurs derrière la toile. Il n'y avait ni ordinateur, ni synthétiseur, ni séquenceur, ni modulateur, (alouette!). Simplement quelques micro-capteurs entrés dans une console et des écouteurs. C'est tout!
Mais le simple fait de jouer avec l'assignation de chaque micro sur la plage stéréo et le passage du pinceau sec frottant la surface rêche de la toile a immédiatement généré un son étrange et puissant, sorte de microscope sonore observant de la surface de lin. Chaque mini aspérité y était magnifiée. J'ai pu créer des sons de machine en y ajoutant des mouvements syncopés et percussifs.

Je vais devoir penser autant en tant que peintre qu'en tant que percussionniste. Je ne sais pas jusqu'où je devrais "jouer" ma peinture ou simplement initier des sons et des formes qui seront reprit en séquences par DJ Pfreud. Il m'a avoué que de gérer le tout en direct serait un sacré défi. Mais toute l'expérience est un défi et une inconnue totale tant qu'on n'a pas plongé en se lançant dans une première performance.

J'ai hâte de commencer!

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

vendredi 21 décembre 2012

PEA - Le chevalet branché

Le chevalet - 4e partie

Le nouveau chevalet est terminé et déjà branché. Premiers tests. Ça marche! Et tellement bien, qu'il n'est plus nécessaire de mettre les capteurs directement sur la surface arrière de la toile! Du fait que la toile soit isolée du chevalet et maintenue fermement sur les coussins de caoutchouc, le faux cadre transmet parfaitement les impulsions du pinceau aux capteurs. Il s'agit aussi de la qualité et la sensibilité de ces deux nouveaux capteurs, qui permettent de capter les moindres détails percussifs.

J'ai très hâte de commencer les tests avec DJ Pfreud. J'ai hâte de voir comment on va réagir et interagir ensemble.

Mais il est clair pour moi qu'il ne s'agira pas de peinture comme je la connais. Loin de là. La rythmique devient un élément capital. Je vais donc devoir "jouer" de la peinture!

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

mardi 18 décembre 2012

PEA - Le chevalet électro

Le chevalet - 3e partie

Le montage est finalisé, la quincaillerie exulte! La phase électro s'en vient. Et c'est là que l'on va voir si cela fonctionne vraiment.

Mais je dois avoué que j'ai fait le contraire du design conceptualisé : ce fut un "work in progress". ça ne me tentait pas vraiment de complètement dessiner et coter par mesures un plan précis. J'avais plus besoin de toucher la matière, se tester avec les matériaux et d'échafauder des concepts selon les pièces que je trouvais. Je suis parti de morceau de bois, que bribes de quincaillerie et hop, j'ai commencé à couper et percer. Mais le but était de ne pas se tromper. Une impro sans erreur possible, car je ne voulais ni perdre de bois, ni percer pour rien.

Alors ça ma pris peut-être un peu plus de temps car j'ai progressivement visualisé les étapes suivantes et optimisé le concept. Je ne dis pas que si je recommençais je modifiais quelques détails, mais dans l'ensemble, il serait sensiblement le même.

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

dimanche 16 décembre 2012

L'atelier

La coque est terminée. Maintenant, il faut que je m'attaque à l'intérieur. Isolation, électricité, finition... Tout en gardant un style épuré et convivial, inspirant et créatif. Ça va vraiment être un espace créatif, autant pour de furieuses que de sereines créations. J'ai hâte de tout peindre en blanc.

Étrangement, sitôt que mon vieux chevalet est entré, pour des raisons de manque d'espace ailleurs, il a imposé son aura d'art profondément ancrée dans l’essence de son bois sec aux senteurs du passé de nombreux peintres. Lui qui m'a toujours parut immense, avait l'air parfaitement adapté au lieu. Bientôt, il va revivre car, à part les sorties pour les performances ou les expositions, il n'était pas dans mon atelier, le plafond étant trop bas pour l'accueillir. Il ne manquait que quelques pouces, mais je ne l'aurais coupé pour rien au monde. J'avais déjà pris soin de le restaurer et le renforcer pour lui donner une nouvelle vie. Dans ce nouvel atelier, il va enfin donner tout son potentiel.Au fait, il vient de trouver son nom : Le maître

Il côtoiera le nouveau chevalet conçu spécialement pour le projet Électro-Acrylique. D’ailleurs, ce nouvel atelier permettra d'expérimenter et de pratiquer ce projet, avec Dj Pfreud.

vendredi 14 décembre 2012

PEA - Se dépasser

Bon. Le but de l’exercice est de se dépasser. Il y a la démarche. Il y a la technique. Mais avant tout c’est de vouloir essayer de nouveaux trucs, de s’éclater à expérimenter et à innover.
Sitôt la recherche de ce projet amorcée, on y a vu un potentiel de versions possibles : en duo d’artistes, tel un face à face créatif, en quatuor, avec un alchimiste rythmique et créateur vidéaste, ou même avec plus d’artistes interactifs… Pourquoi pas? On pourrait « grossir l’affaire ».

Mais bon, on va commencer par la base : le duo interactif. Ce qui va déjà nous donner assez de fil à retordre.

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

lundi 10 décembre 2012

PEA - Le chevalet prend forme

Le chevalet - 2e partie

J’ai l’impression d’avoir amassé les pièces d’un meuble Ikea. D’un côté du bois, de l’autre de la quincaillerie dans des petits sacs. Sauf qu’ici, pas de plan dessiné simple à suivre. Le plan est dans ma tête. L’ensemble et les détails ont été mûrement visualisés.

Il ne restait que l’étape de la confrontation des matériaux. Durant près de deux heures chez Rona-Réno ou Chépluquois, j’ai mis en réel ma vision virtuelle. Chaque pièce est évaluée et le concept évolue et se modifie sensiblement car je découvre des pièces qui sont plus adaptées au projet.

J’ai hâte de commencer l’assemblage. Ce chevalet va être un outil sur mesure parfait pour le projet Électro-Acrylique!

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

samedi 8 décembre 2012

PEA - Premier contact

Ça y est! Premier contact avec Frédéric Laurier alias DJ Pfreud. Fred est un designer sonore. Il conçoit et réalise des trames et des univers sonores pour des films, des émissions et des publicités pour le Boogie Studio, à Montréal.

« Depuis plus de 8 ans, Frédéric est concepteur sonore et mixeur tant dans le domaine de la pub que celui de la télévision et du cinéma. On notera au passage son travail sur les films "Grande Ourse - La clé des possibles" et Nitro.

Comparé à un canif suisse, il est reconnu par sa grande aptitude à sculpter les sons d'une façon très originale et détaillée. Il est aussi reconnu pour sa grande aptitude à la recherche musicale. Ce qui s'explique par le fait qu'il est DJ à ses heures depuis une quinzaine d'années. »

Source Boogie Studio

Le projet l’intéresse vraiment. Le défi est de taille. Mais sa curiosité et son esprit créatif sont clairement stimulés par ce projet.
Il va faire quelques tests de logiciels et d’échantillonnages, de son côté. De mon côté, je continue mes propres tests de prise de son et de mouvements.
Puis nous nous commencerons les "Jams" exploratoires!

Notre première rencontre s’est vite transformée en « Brainstorm ». Tellement d’idées ont surgit, qu’il va falloir fonctionner étape par étape et valider chaque progression vers ce qu’on pourrait appeler une sorte d’improvisation contrôlée, afin de définir notre niveau de communication, notre « langage » interactif.

Le défi est technologique aussi. Dans un premier temps, nous nous contenterons de canaux stéréos afin de transmettre les impulsions de la toile vers ses machines. Plus tard, nous assignerons certains capteurs à des canaux spécifiques, afin de contrôler certaines zones sonores ou séquences préenregistrées. Les possibilités sont légion et il n’en tient qu’à nous de les exploiter adéquatement.

Nous avons parlé aussi du fait que d’autres collaborateurs pourraient se joindre à nous, tels qu’un vidéaste qui pourrait faire de l’édition vidéo en direct afin d’augmenter l’aspect visuel de la performance. Un autre « bidouilleur » électronique pourrait aussi prendre part au spectacle pour s’occuper par exemple, spécifiquement des rythmes ou des enveloppes.

À suivre.

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

jeudi 6 décembre 2012

PEA - Le chevalet

Le chevalet - 1ère partie

Je dois maintenant m’atteler à construire un chevalet spécialement conçu pour les performances du projet Électro-Acrylique. Il ne s’agit plus simplement de soutenir une toile. Il faut la maintenir fermement, assez solidement pour absorber les coups percussifs. Et surtout faire en sorte que la toile vibre, mais pas le chevalet. Il faut isoler la toile de son support. Le chevalet doit aussi être hyper-stable. Bref c’est un projet en soi, un défi de design très intéressant.
Le bois est de mise pour ce projet. Le chêne ou le pin? Le pin absorbera mieux les vibrations, mais le chêne sera plus rigide et solide. Oh, et puis il y aura peut-être plusieurs versions de ce chevalet. Commençons par le 1.0 : en pin.

Jusqu'à présent, pour les performances, j'ai utilisé un chevalet ancestral qui me venait d'une famille amie de ma famille... tous des peintres! C'est un monstre gigantesque, massif et magnifique que j'ai restauré et solidifié pour mes besoins. Il est fantastique en spectacle. Seul hic : il ne rentre pas dans mon atelier actuel!! Et il est si imposant qu'il n'est pas facile à transporter. Le bois, de très bonne qualité, est séché avec les années et étrangement, ce chevalet n'est pas si pesant. Mais un successeur s'impose, répondant au défi technologique du projet Électro-Acrylique.

Il faut donc que son successeur en soit digne! Car j'ai le plus grand respect pour ce vénérable chevalet qui a traversé le temps sur plusieurs générations tout en restant debout et fier.

Le successeur devra être "pliable" autant que possible, sans faiblir sur sa stabilité et sa rigidité. Ou peut-être même montable et démontable en quelques "clics and snaps".

À suivre!

Performance Électro-Acrylique
C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs. Le musicien devient instrumentiste visuel. Le peintre devient percussionniste pictural.

Bande annonce : projet Électro-Acrylique

mercredi 5 décembre 2012

PEA - Projet Électro-Acrylique



Projet : Électro-acrylique
Performance multi-médium.
Un peintre, un musicien, une osmose visuelle et sonore.


"Le coup de pinceau a un son.

Le son a une forme. 
La forme a une image."

Performance :

C'est une performance de création picturale et sonore en direct dans une osmose artistique complète. Une oeuvre globale se forgeant par l'interaction de deux médiums inter-reliés physiquement par des capteurs et des récepteurs.

Technique :

À l’endos de la toile de 4’ par 6’ se trouvent une multitude de capteurs.

Le peintre crée une oeuvre. Se faisant, les micros captent le passage du pinceau sur la toile et les vibrations du canevas selon l'intensité de la pulsion créative. Les premiers sons, ainsi générés, sont récupérés par le musicien qui les module, les transforme et les organise en séquences afin de former une trame sonore de fond qui lui servira à son tour de canevas virtuel pour créer une oeuvre musicale. En réciprocité, la composition musicale va directement influencer la composition picturale. Il se créer alors une sorte d'effet rétroactif de Larsen (feedback). On ne sait plus qui influence qui. Les deux oeuvres se bâtissent par rapport à l'autre pour n'en former qu'une le temps de la performance.

On tente ainsi de créer une osmose parfaite entre les deux arts et les deux artistes. L’un n’est plus seulement musicien, puisqu’il influence directement le geste du peintre. L’autre n’est plus seulement peintre, puisqu’il génère des sons et des séquences.
Le musicien devient instrumentiste visuel.
Le peintre devient percussionniste pictural.

Le musicien : Fréderic Laurier alias DJ Pfreud
Concepteur sonore chez Boogie Studio. Depuis plus de 8 ans, Frédéric est concepteur sonore et mixeur tant dans le domaine de la pub que celui de la télévision et du cinéma. On notera au passage son travail sur les films "Grande Ourse - La clé des possibles" et "Nitro".

Comparé à un canif suisse, il est reconnu par sa grande aptitude à sculpter les sons d'une façon très originale et détaillée. Il est aussi reconnu pour sa grande aptitude à la recherche musicale. Ce qui s'explique par le fait qu'il est DJ à ses heures depuis une quinzaine d'années.

Source : Boogie Studio

Démarche :

Observation de la rencontre et de l'interaction possible du "High-tech" et du "Low-tech"Le "High-tech" est ici évidemment représenté par l'électro-acoustique. Le "Low-tech", ce sont les pinceaux et la toile de lin.

Nous avançons inexorablement dans un monde "High-tech" pour, en grande partie, de bonnes raisons. Parallèlement à cela, il y a un mouvement, une conscience, une réaction, un désir de retour vers une approche plus "Low-tech" de notre environnement et de notre quotidien. Le "High-tech" et le "Low-tech" sont-ils de deux façons d'appréhender notre manière de vivre? Faut-il choisir son camp? Faut-il d’ailleurs inéluctablement compartimenter nos modes de fonctionnement, classifier et étiqueter ce que nous sommes selon ce que nous employons comme forme de fonctionnement?

Cette performance tente de démontrer que non seulement ces deux univers peuvent co-exister, mais ils peuvent se fondre en un mouvement enrichit de l'un et de l'autre en décloisonnant l'un et l'autre par cette inter-relation physique et créative.

Sous-démarche :

C'est une sorte de métissage artistique basé sur l'interactivité de deux formes d'art complètement différentes de prime abord, mais qui sont fondamentalement jumelles dans leur processus créatif. La musique, tout comme la peinture, se travaille par couches successives et par la mise en place dans un espace, qu'il soit bi ou multi-dimensionnel, d'éléments distincts qui forment un ensemble dans une recherche constante d'équilibre.

Habituellement, un peintre tente de commencer, modeler et finaliser une image, or ici, il se peut que cette dernière change radicalement durant le processus. Il en est de même pour le musicien qui d'ordinaire tente de structurer et composer une pièce selon des préceptes identifiables.

Mais ici, dans le cadre de cette performance, il y a une part d'inconnu dans ce qui va se passer durant le processus. L'empirisme même de l'expérience peut générer des surprises, autant du point de vue du peintre que du musicien. C'est un décloisonnement du modus operandi artistique individuel qui oblige chaque artiste à explorer et découvrir de son art appliqué sur une toute autre forme créative. Cela va au-delà de la simple performance d'improvisation où d'ordinaire on se base sur ses outils, son expérience et ses références premières afin de, malgré tout, contrôler la situation. Ici, les deux artistes devront se laisser aller et se libérer de leurs réflexes créatifs. La part de risque est plus grande.

Blog du Projet Électro-Acrylique :
http://projetelectroacrylique.blogspot.ca/

vendredi 16 novembre 2012

Le nouvel atelier

L’atelier avec un grand A? Non, pas encore, mais il va être à des années lumières (haa! La lumière!) de ce que j’avais. Il faut dire que de créer dans un coin de sous-sol, encombré, sans hauteur ni recule, ce n’est pas ce qu’il y a de plus stimulants.

Il ne sera pas immense, mais il va tout de même répondre à un vieux fantasme, car je vais pouvoir le faire à l’image de ce que j’avais écrit dans « Le pinceau d’Ocre ». Blanc et épuré, à l’éclairage diffus! Je m’y vois déjà, entouré de mes toiles, enrobé de musique. Le temps va s’arrêter et je vais créer purement et simplement, avec le mouvement et l’énergie que je recherche depuis tant de temps. Je vais pouvoir expérimenter, découvrir, tester, faire des erreurs, des bons coups, respirer.

Il me reste beaucoup à faire encore. Je me transforme en bâtisseur. Mais chaque recoin sera à ma main, pensé et réalisé. Et même si j’ai déjà largement visualisé l’espace, je suis certain de découvrir l’inattendu. Il y aura un gros travail d’adaptation et d’optimisation de cet espace pour ne pas être à nouveau envahi. La pinacothèque va être repensée, car des toiles, au fur et à mesure, ça prend de l’espace. Et ce ne sera pas pour autant un hall de gare!

Je vais enfin pouvoir faire des visites d’atelier, chose que je refusais car mon espace n’était pas des plus accueillants et ne mettait pas en valeur mes toiles.

À suivre.

mardi 13 novembre 2012

Drôle de transition

La vie nous mène parfois sur des chemins imprévus. Voilà que ma mission sociale se poursuit avec des chaises roulantes! Mais pas n'importe lesquelles.

Je dois avouer que, lorsqu'on m'a proposé ce défi, je n'étais pas très chaud à l'idée de passer des vélos aux chaises roulantes. Des préjugés? Certainement! Mais c'était sans compter que l'entreprise qui développe ces chaises, Motion Composites, a une toute autre approche que ce que l'on pourrait penser.

Motion Composites est une jeune entreprise, gérée par de jeunes entrepreneurs aux idées nouvelles, et qui essaient de briser les conventions en proposant des chaises performantes, ultra-légères, toutes en composite carbone. Cela fait du dernier modèle, par exemple, la chaise la plus légère au monde. Elle se plie en moins de deux et son poids plume surprend et impressionne. On est à des années lumières des fauteuils roulants. D’ailleurs le terme de "fauteuil" ne se prête pas du tout. Ce mot à une connotation de "gros", "lourd" et "confort passif". Au contraire, il s'agit là de chaises très compactes, performantes, légères et au confort actif, faites pour des gens actifs.

Le premier mandat était de donner la touche esthétique finale à leur dernier prototype, le "Veloce". Motion Composite est allé par la suite le proposer à un salon international en Allemagne. Ce dernier modèle a remporté un franc succès.

Revenus enchantés de cette présentation et de la réception positive du "Veloce", les gens de Motion Composite m'ont alors proposé de revoir entièrement la gamme de leurs produits par une imagerie nouvelle et dynamique.

Et comme ils savent que chez Opus, en plus du design des vélos, je m'occupais aussi de toute la communication visuelle, ils m'ont proposé de faire leurs catalogues, leurs dépliants et autre support marketing.

Un beau défi!

jeudi 25 octobre 2012

Troisième clip

Troisième clip pour l'exposition "Les humains et le métal". Galerie ESPACE CRÉATION Dominique Payette. du 18 au 27 octobre 2012.

dimanche 21 octobre 2012

Mécaniques humaines, selon Alec

20 octobre 2012 - Texte et photos : Nathalie Paquin  

Média Sud

Texte original : http://mediasud.ca/nouvelle5463-mecaniques-humaines-selon-alec.html 
 
L’artiste multidisciplinaire Alec propose à l’Espace Création, à Saint-Lambert, l’exposition « Alec - Les humains et le métal », où il livre une interprétation bien sentie d’une corrélation tout en nuances entre la machine et l’homme, énergies à la fois opposées et complémentaires. 

De la statique de la machine industrielle et de ses composantes de métal, à la machine humaine, énergie toujours latente et véritable terreau d’émotions, Alec élabore son propos. Un discours qu’il puise tant dans l’inertie de l’objet industriel, cette force froide en attente de fonctionner, conçue et pensée toutefois par l’homme, que dans le repos et l’apaisement de celui qui a manœuvré dans l’effort. Se côtoient ainsi deux univers intimement liés, en équilibre, tel le yin et le yang.

« Ce qui m’a toujours intéressé depuis 20 ans, sur toute ma démarche, c’est ce moment charnière du début de l’industrialisation, où l’artisanat était encore présent dans la façon de fabriquer les objets. Pendant 20 ans, c’était surtout dans l’abstraction que je travaillais, sur cette mémoire, cette énergie, cette mécanique. Et depuis trois ans à peu près, je voulais aller plus concrètement en faisant du figuratif et j’ai commencé par des objets… J’ai voulu voir l’émanation des objets, ce qui pouvait en sortir », explique Alec.

Ainsi, après avoir peint des pièces mécaniques tel douilles, vis, tuyaux, etc. le créateur de ces objets, l’humain, a pris une place plus importante dans l’œuvre. Jusqu’à ce que cet humain soit lié avec ces mêmes pièces ou appareils industriels. Utilisant le médium acrylique et la puissance évocatrices des grands formats, Alec propose une vision très actuelle, urbaine et figurative, qui s’inscrit non pas en représentation exacte des choses, mais en une gestuelle vigoureuse, brossée, sans excès de détail.

Son expérimentation l’amène à revenir graduellement à une certaine forme d’abstrait dans le figuratif. « Non pas une recherche de technique, mais plutôt de libération par rapidité du geste », ajoute l’artiste originaire de Suisse – où il a reçu une formation en graphisme et résident québécois depuis 24 ans. « Et maintenant, l’humain est la piste à suivre », de conclure Alec au sujet de sa démarche artistique actuelle.

L’exposition Alec - Les humains et le métal est en cours jusqu’au 27 octobre, à Espace Création, au 1101 avenue Victoria, Saint-Lambert.

vendredi 19 octobre 2012

Autre clip

EXPOSITION-HumainsMetal2 from alec on Vimeo.

Retour sur le vernissage

Le lieu comptait pour beaucoup et il a fait son effet. Cet espace d'exposition fait corps avec mes toiles en un tout cohérent. Ce lieu à l'allure industrielle, agrémenté de grosses tuyauteries, de valves, de robinets, de poutres de béton et de fenêtre à carreaux, encadre le sujet des mes toiles dans une résonance visuelle parfaite.

Je suis tellement content et fier de cette exposition. J'espère sincèrement que plein de visiteurs la verront car il n'arrive pas souvent que le tout se conjugue aussi bien. Je me sens tellement bien dans cette galerie.

Beaucoup de personnes sont venues au vernissage, beaucoup d'amis, de têtes connues et de journalistes, mais aussi des découvreurs, des curieux, des amateurs d'art. Ce fut l'occasion de faire de belles rencontres.

photo : Martin Chamberland
Dj Pfreud a fait un travail extraordinaire en agrémentant de façon intelligente et subtile le volume sonore de l'endroit par un choix de rythme techno-industriel tout à fait à propos.

Les visiteurs m'ont fait à quelques reprises la remarque que l'univers sonore était parfait.

C'est d’ailleurs avec Dj Pfreud, alias Frédérique Laurier, que je compte monter mon projet électro-acrylique ces prochaines semaines.

Le vernissage a duré jusqu'à tard dans la soirée. Je crois que tout le monde s'y sentait bien et que l'ambiance faisait en sorte que les gens restaient à discuter de peinture et de projets.

Photo : Martin Chamberland
L'exposition se poursuit le samedi 20 et samedi 27 octobre. Vous pouvez aussi, sur rendez-vous, faire une visite privée durant la semaine. Contactez Dominique Payette au 514 966-9714  ou moi à 514 806-4265. J'aurais le plaisir de vous y rencontrer et de vous parler de mon travail et de ma démarche.

Le samedi 20 et samedi 27 octobre,
de 13h à 17h.
La semaine sur rendez-vous du 19 au 27 octobre.

galerie ESPACE CRÉATION

1101, rue Victoria
Saint-Lambert J4R 1P8
514 966-9714
www.espacecreation.ca

mercredi 17 octobre 2012

Alec à l’Espace Création


exposition "Les humains et le métal"
Paru dans le journal District 9, mercredi 17 octobre 2012

Alec à l’Espace Création 

Il y a de ces gens qu’on rencontre sur qui il est impossible d’apposer une étiquette, et c’est le cas du Lambertois Alec Stephani, né en Suisse, débarqué ici il y a une vingtaine d’années. Il a été chanteur et musicien. Il fait du dessin, de la peinture, il écrit des romans, il dessine des vélos, il tient un blogue et, de son propre aveu, il sait aussi faire la vaisselle!

Pourtant, ce qui nous préoccupe pour le moment, c’est son exposition Les humains et le métal, à l’Espace Création. Celui qui se décrit comme un urbain fini dessine les vélos Opus depuis maintenant 17 ans. Au summum de son enthousiasme lorsqu’il est question de design de vélos urbains, Alec s’est donné comme mission d’intéresser au vélo les gens qui n’en font pas. Ce travail créatif, qu’il s’applique aux vélos, quels qu’ils soient, n’est certainement pas étranger à sa démarche artistique basée sur la mémoire. Les trois séries d’oeuvres récentes présentées dans le cadre de cette exposition, Métal, Humains et Mécaniques, illustrent donc la mémoire apparente. Elles représentent la mécanique de ce que l’on est, de ce que l’on vit.

Le vernissage a lieu ce jeudi 18 octobre et l’exposition se poursuit les samedis 20 et 27 octobre, de 13h à 17h (il est possible de visiter l’exposition sur semaine, en prenant rendez-vous), à l’espace création, 1101, av. Victoria.

Pour de plus amples renseignements sur l’artiste : www.alec5.com et sur l’exposition : www.espacecreation.ca.

lundi 8 octobre 2012

Clip pour l'exposition


EXPOSITION : Alec - "Les humains et le métal" from alec on Vimeo.


EXPOSITION
Vernissage : jeudi 18 octobre à 18h
avec DJ Pfreud
www.soundcloud.com/pfreud

Le samedi 20 et samedi 27 octobre,
de 13h à 17h.
La semaine sur rendez-vous du 19 au 27 octobre.

galerie ESPACE CRÉATION

1101, rue Victoria
Saint-Lambert J4R 1P8
514 966-9714
www.espacecreation.ca

« Observer le corps comme on découvre une machine et son émanation énergétique inertielle. L’image du corps étant statique, il ne peut s’en dégager que la résultante de l’effort, non plus dans son action, mais dans son résidu mnémonique des tissus, de la matière même du corps.
En mettant en parallèle un humain et une machine, je cherche à observer toutes les similitudes énergétiques, mnémoniques, voire historiques possibles de l’un et de l’autre.»

Site : www.alec5.com
Blogue : www.alecart.blogspot.ca

jeudi 27 septembre 2012

samedi 22 septembre 2012

Tibor Nagy

After the Rain, Huile sur lin, 18" x 12"
12" x 18"
..ou comment l'abstraction peut devenir parfaitement suggestive. Cette oeuvre de Tibor Nagy est exactement sur la mince frontière qui sépare le figuratif et l'abstrait. On peut décrire tout, sans nécessairement écrire tout.

12" x 16"
C'est en tombant par hasard sur cette oeuvre, After the Rain, et en explorant un peu plus que j'ai découvert un artiste qui maîtrise d'une façon extraordinaire la lumière par quelques coups couleurs.

Tibor Nagy est un artiste originaire de Slovaquie, né en 1963. Partant de fond de couleurs sombres, Nagy utilise des couches épaisses de peinture pour créer ses sujets à l'huile, soit avec de larges pinceaux plats, des truelles ou des couteaux de peintre, grattant la toile avec force et conviction.

12" x 18"
Je suis complètement fasciné par cette capacité de mettre en quelques coups, toute l'information visuelle sans avoir besoin apparemment de travailler outre mesure les détails. Cela dénote une immense expérience, une pratique constante, jusqu’à arriver cette maîtrise. C'est une parfaite analyse de l'image qui permet d'en soutirer que l’essentiel, tout ce qui fait qu'une image se comprend sans pour autant en dire trop.

15,7" x 15,7"
Cela démontre aussi que notre perception de l'image que l'on observe est somme toute relativement sommaire. Comme nous ne pouvons enregistrer tout l'ensemble des détails que nous regardons, à moins d'avoir une mémoire visuelle hors du commun, cela prouve qu'avec quelques bribes d'information, nous sommes capables de reconstituer ce qui nous semble l'ensemble de l'image dans notre esprit. Donc l'image que nous nous en faisons est complètement relative à l'impression que l'on a eue et non pas aux détails réels que constituent cette image.

15.7" x 11.8"
En fait, Nagy travail un peu comme si l'on extrapolait une image par quelques pixels. Le pixel ne veut rien dire si il n'est pas mise en relation avec les autres. Mais le pixel tout seul a une force unique puisqu'il transporte avec lui une valeur et une tonalité.

Le coup de truelle de Nagy a, en quelques sortes, le même effet. Observé individuellement, ce coup ne dit rien mais transmet une force et une lumière qui rentre directement en relation avec les autres coups de couleur. L'ensemble forme l'image, mais n'a pas besoin de plus de détail pour exprimer l'impression d'un lieu, d'un paysage et d'une ambiance.

14" x 11"
Cela me donne le goût d’expérimenter plus a fond cette technique qui, de part son côté direct et, on peut dire tranchant, appose sans compromis l'émotion sur la toile.

www.nagytibor.com

dimanche 9 septembre 2012

Retour sur une soirée de performances




Samedi soir, c'était la deuxième soirée de performances en tous genres : "Les aiguilles tournent à l'envers".
Organisé dans deux grands lofts d'artistes, dans un des derniers anciens bâtiments industriels du centre-ville de Montréal, la programmation proposait une foule de performances diverses allant de projections de film d'art, ou de vidéo-montages artistiques, de musique expérimentale, de performances d’artistes de cirque ou de danse, de dj, etc.

Arrivé avec tout mon matériel une heure avant le coup d'envoi, j'ai installé mon massif chevalet ancestral et ma toile de 4' x 6' sur une grande bâche de vinyle noir, à côté des tables tournantes du dj.

En fait, le coup d'envoi s'est déroulé dehors, dans le parking d'en face. Nous avons sorti, non sans efforts, un gros piano droit. Simplement flanqué d'un spot d'appoint, un des artistes a spontanément entamé quelques notes sur le clavier. S'accompagnant d'une rythmique buccale qu'il maîtrisait très bien, il a plaqué une série d'accords aux sonorités loundge très modulées et dansantes. Sans être de la programmation, cette performance spontanée valait le détour.

C'est après cela qu'un autre pianiste a entamé des pièces de classique contemporain avec une virtuosité remarquable qui contrastait avec l'usure et la subtile dissonance du piano. Dans la nuit urbaine, éclairé par un spot et les lumières presque aveuglantes, juchées tout en haut d'un building en construction, cette scène avait déjà quelque chose de surréaliste. C'est alors que deux artistes de cirque se sont mêlés à la prestation musicale. Spontanément, ils ont commencé à parodier, avec justesse et sans moqueries, des danseurs classiques, tout en jonglant avec de grosses balles blanches. Entrechats et jongleries exécutés avec brio, défiant quelques fois la gravité. Il y avait quelque chose de magique de ce que ce trio improbable nous offrait.

La suite des performances se déroula en haut, dans les grands lofts.

Montant le long d'un escalier de métal et de ciment où un flot de personne commençait à circuler à double sens, les deux lofts résonnaient déjà d'une certaine fébrilité créative.

J'ai ouvert tous mes pots de peinture, sorti mes pinceaux de l'eau et entamé ma grande toile, me lançant comme d’habitude dans l'inconnu pictural.

Les performances et prestations se passaient partout, les unes après les autres, soit sur les murs, soit sur des espaces délimités au milieu de la foule. Au plus fort de la soirée, nous devions être près de deux cents personnes. Il faisait chaud.

Je me suis vite senti dans une certaine et agréable bulle créative. Mon espace au sol, délimité par la bâche noire, me donnait une liberté de mouvement. À quelques reprises, des gens sont venus me parler, commenter ou me questionner sur ma pratique. C'est une des raisons pour laquelle je suis motivé à faire des performances en public : partager le processus créatif en le montrant, inviter les gens dans ma tête.

Je regrette peut-être d'avoir été si concentré sur ma toile, que je n'ai pas assisté à la moité des performances, surtout celles du deuxième loft.

Il faut soulignier le travail et l'effort bénévole de l'organisation pour tenir un tel événement. Graphisme soigné de l'affiche, utilisation judicieuse des réseaux sociaux pour la communication de l'événement, déroulement de la programmation sans accroc des multiples performances.

C'est suite au succès d'une première soirée complètement improvisée, en avril, que la jeune équipe de lofteurs a décidé de réitérer l'expérience avec plus d'organisation. Et c'est un succès. Grosse affluence dans une ambiance bonne enfant d'émerveillement et de découverte des diverses performances.

À un moment donné, un dj est venu agrémenter la soirée avec des thèmes "dubstep" qui m'ont inspiré d'une façon très différente.

Ce que j'ai compris ce soir-là est que je suis en train de vouloir passer de peinture en direct, soit la création libre et spontanée sans lignes directrices, à la performance interactive musico-picturale. En peinture en direct, je me sens libre, mais je crois qu'en performance musico-picturale, je me sens encore plus stimulé et poussé à explorer plus à fond ce que ma peinture peut devenir dans de tel contexte.

J'ai donc encore plus hâte d'entamer la prochaine phase : les performances "Électro-Acrylique".

photos : René Obregon-Ida

LES AIGUILLES TOURNENT À L'ENVERS
Soirée Performance
Danse, concerts, projections, peinture
Samedi 8 septembre 2012




Usine à capteur de temps
acrylique sur toile - 2012
48" x 72"
série "Usines"
www.alec5.com