20 octobre 2012 - Texte et photos : Nathalie Paquin
Média Sud
Texte original : http://mediasud.ca/nouvelle5463-mecaniques-humaines-selon-alec.html
L’artiste multidisciplinaire Alec propose à l’Espace Création, à
Saint-Lambert, l’exposition « Alec - Les humains et le métal », où il
livre une interprétation bien sentie d’une corrélation tout en nuances
entre la machine et l’homme, énergies à la fois opposées et
complémentaires.
De la statique de la machine industrielle et de ses composantes de métal, à la machine humaine, énergie toujours latente et véritable terreau d’émotions, Alec élabore son propos. Un discours qu’il puise tant dans l’inertie de l’objet industriel, cette force froide en attente de fonctionner, conçue et pensée toutefois par l’homme, que dans le repos et l’apaisement de celui qui a manœuvré dans l’effort. Se côtoient ainsi deux univers intimement liés, en équilibre, tel le yin et le yang.
« Ce
qui m’a toujours intéressé depuis 20 ans, sur toute ma démarche, c’est
ce moment charnière du début de l’industrialisation, où l’artisanat
était encore présent dans la façon de fabriquer les objets. Pendant 20
ans, c’était surtout dans l’abstraction que je travaillais, sur cette
mémoire, cette énergie, cette mécanique. Et depuis trois ans à peu
près, je voulais aller plus concrètement en faisant du figuratif et
j’ai commencé par des objets… J’ai voulu voir l’émanation des objets, ce
qui pouvait en sortir », explique Alec.
Ainsi,
après avoir peint des pièces mécaniques tel douilles, vis, tuyaux, etc.
le créateur de ces objets, l’humain, a pris une place plus importante
dans l’œuvre. Jusqu’à ce que cet humain soit lié avec ces mêmes pièces
ou appareils industriels. Utilisant le médium acrylique et la puissance
évocatrices des grands formats, Alec propose une vision très actuelle,
urbaine et figurative, qui s’inscrit non pas en représentation exacte
des choses, mais en une gestuelle vigoureuse, brossée, sans excès de
détail.
Son
expérimentation l’amène à revenir graduellement à une certaine forme
d’abstrait dans le figuratif. « Non pas une recherche de technique, mais
plutôt de libération par rapidité du geste », ajoute l’artiste
originaire de Suisse – où il a reçu une formation en graphisme – et
résident québécois depuis 24 ans. « Et maintenant, l’humain est
la piste à suivre », de conclure Alec au sujet de sa démarche
artistique actuelle.
L’exposition
Alec - Les humains et le métal est en cours jusqu’au 27 octobre, à
Espace Création, au 1101 avenue Victoria, Saint-Lambert.
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