jeudi 24 décembre 2009

Qu'est-ce qui m'a pris.. encore?


Tuyaux de fonte 2
acrylique sur toile - 2009 - 36" x 24 " (
91,4 cm x 61,0 cm)
série "Hors série" www.alec5.com

Qu'est-ce qui m'a pris? Aucune idée. L'envie de peindre mon réel, mon quotidien, ce qui m'entoure. Envie de plonger dans le figuratif? Peut-être. Quoi qu'il en soit, c'est une expérience.

Quoique pour moi, peindre du figuratif est déjà une sorte de contrainte, car il faut transcrire une image réelle. L'abstraction engage le mouvement, la liberté du geste et de l'intention. L'abstrait, pour moi, fait sortir des images à lectures multiples. Le figuratif impose en quelque sorte une lecture unique, ou presque, une compréhension dirigée.

lundi 14 décembre 2009

8 ways to kill an idea

Ces magnifiques petits dessins ont touché mon âme de créatif souvent confronté à d'immenses murs d'incompréhension lors de la présentation et de la mise en place d'idées nouvelles. Réalisés par l’illustrateur et artiste américain Scott Campbell, ces dessins illustrent à merveille le sentiment profond de bons nombres de créateurs lorsque leur travail implique plus qu'eux-mêmes pour leur réalisation.








lundi 7 décembre 2009

La confiance


L'angélus
acrylique sur toile - 2006 - 34" x 48" (86,4 cm x 121,9 cm)

Série "Formes noires"
www.alec5.com


Je me suis assis dehors. J'ai regardé la rassurante structure chaotique de la cime d'un arbre noir qui se découpait sur le ciel blanc et j'ai eu une réflexion, ou plutôt une révélation! Je venais de comprendre, je crois, quel était l'élément principal qui avait changé depuis mon enfance : La confiance.
En regardant cet arbre je me souvenais que pour moi les arbres étaient immuables et éternels. Or rien n'est plus faux. Ce qui distingue notre époque actuel est la perte de la confiance. En nous-mêmes? Peut-être aussi, mais avant tout en ce qui nous entoure. Avons-nous encore confiance en notre garagiste? Notre laveuse était-elle aussi fiable que les modèles plus anciens? Nous remettons-nous pleinement et sagement à nos gouvernements? Croyons-nous en l'honnêteté des gens de services, quels qu'ils soient? L'outil qui est parfait va-t-il être remplacé sans préavis par quelque chose qui ne convient plus, qui ne s'adapte plus? Le planificateur financier est-il un planificateur financier? Le médecin sait-il ce qu'il fait, connaît-il vraiment le médicament qu'il prescrit? Et pourquoi nous assure-t-on qui n'y aura pas de problème? Doit-il y en avoir à chaque fois? Est-ce vraiment l'aliment illustré que je mange? Et les exemples sont légion.
La perte de confiance va avec la perte de l'innocence. C'est probablement pour cela que tant d'adultes sont moroses, désabusés, sarcastiques et critiques. Et j'en fais définitivement partie.

Je regarde cet arbre et pense à un temps plus simple, plus lent, avec tellement moins d'éléments à surveiller et dont on doit prendre conscience. Je regarde le velouter du ciel blême et il me vient des airs de Fauré, Debussy... Et je sais que je n'aurais pas le temps aujourd'hui de les entendre pleinement. Nous avons perdu confiance mais nous avons tellement conscience! Conscience de notre environnement, conscience du temps qui s'égraine et que l'on doit compartimenter afin de rencontrer les échéanciers préalablement établis en collégialité avec toute une société elle-même abreuvée d'informations et de conscientisation. J'en ai marre! Stop! Laisser-moi souffler et inhaler le temps qui passe, ne serait-ce que pour quelques secondes d'éternité.

Et cet arbre, est-il là pour au moins le temps de ma vie? Rien n'est désormais moins sûr.

vendredi 4 décembre 2009

Votre opinion...

Pour mieux évaluer le projet, j'aimerais avoir votre opinion à propos du projet ArtBike :

"ArtBike", ce sont des cadres de vélo sur lesquels je vais m'exprimer librement en peinture. Chaque cadre sera une oeuvre unique.

On peut certes accrocher un de ces cadres peints sur un mur ou l’exposer sur un piédestal, mais aussi assembler un vélo complet et aller rouler. Art mobile, art en mouvement, tous les descriptifs sont possibles !

Une première série sera créée à partir du stock de cadres monocoques carbone d'Opus. Cette première série de cadres artistique sera inspirée de la série des "Formes Noires". Il y aura aussi certainement quelques incartades dans d'autres styles, selon l'inspiration du moment. C'est ce qui fait l'unicité de chaque cadre.

La préparation des cadres, ainsi que leur finition sont assurées par un atelier spécialisé dans la peinture de cadre de vélo, afin de faire en sorte que l’œuvre finale soit aux normes de qualités de l’industrie cycliste. Il s’agit vraiment d’art et de technologie.




jeudi 12 novembre 2009

Dans le jus




Tellement dans le jus avec la création de la ligne de vélos 2011 (oui, oui, 2011 !) que je n'ai à peine le temps de faire autre chose, et même de penser à autre chose! Et la gamme 2010 qui arrive en décembre (pour certains modèles) en magasins! Sommes-nous encore en 2009 ? J'ai tendance à me tromper lorsque je dois écrire la date quelque part. On vit une époque formidable, ou une époque de fous! C'est selon. Bref, c'est une période de création très intense!

Et là dessus il y a le Projet Artbike, avec de nouveaux développements... prometteurs ? Exposition en galerie ? À suivre !!
Sitôt cette période passée, je vais pouvoir me lancer allègrement dans la peinture artistique de cadre de vélo.

vendredi 6 novembre 2009

L'inspiration


Urbanista Nuovella 2010 - Photo : Marc Dussault

On me demande souvent d'où vient l'inspiration lors de la conception d'un vélo. Hormis le fait d'ingénierie inhérente à la conception de tout véhicule, pour ce qui est du concept, du style et de l'esthétique du vélo, cela peut venir de partout. Que ce soit un détail architectural, un design de meuble, une tendance en couleur, une photographie, un thème musical, un vêtement aperçu dans la rue, une carrosserie de voiture, un avion, un mot, un nom... Tout est sujet à l'inspiration. Paradoxalement, j'ai tendance à vouloir m'éloigner du monde cycliste pour puiser plus librement dans des sources créatives variées. Mais lorsqu'un thème se cristallise, c'est alors que, pour moi, le vélo prend tout son sens.

Le Classico est le premier vélo dessiné pour la série Urbanista. C'est un exercice de néoclassicisme. Il était évidemment inspiré des vieux vélos hollandais, mais j'avais envie de les rendre plus légers et efficaces, d'où l'utilisation de l'aluminium.
Pour sa version pour femme, le simple fait de retourner le tube horizontal lui confére un style féminin.


Pour le Cervin, c'est Indiana Jones! En fait pas tant le caractère du personnage que sa palette de couleur. Bon, aussi le côté aventurier! C'est pour cela que le Cervin est habillé de cette couleur beige au fini sablé rappelant les véhicules du désert.

Cette couleur avait eu beaucoup de succès auprès des femmes lors de la première année du Cervin pour homme. Il était donc logique d'habiller le Cervin pour femme de cette couleur au fini si particulier.


Le Zermatt, pour sa part, c'est les militaires Suisses des années 30 sur leurs vélos indestructibles. Vert mat! Pourquoi les militaires Suisse? Parce que c'est aussi farfelu que d'avoir une armée Suisse!

Par contre, le Zermatt pour femme ne pouvait arborer la même sévérité. Il revêt donc une couleur plus sensible, plus douce : un vert antique métallisé, au fini satiné.



Pour le Nuovella, c'est la Dolce Vita de Fellini. Du coup, j'ai pensé aux fameuses Vespa italiennes. C'est pour cela que j'ai choisi un vert métallisé typique de ces scooters des années 50 en le "bleuissant" légèrement pour le rendre plus actuel. En plus du garde-chaîne qui rappel la coque du moteur de la Vespa, le Nuovella viendra pour la production avec un protecteur de jupe de la même couleur que le reste du vélo (non monté sur l'image), ce qui accentuera encore plus l'allure Vespa.

Le Lugano, c'est l'homme d'affaire raffiné et sérieux, un brin dandy. Enfin.. sérieux! Il est encore surprenant de voir un "businessman" en vélo. Le vélo étant encore associé au manque de moyens (de transport). Mais les choses changent, les mentalités aussi et la vision d'homme d'affaire en deux roues est en train de devenir très "in". Un garde-chaîne, lui aussi, pour ne pas se salir. La couleur anthracite chaud reflète l'élégance du cycliste urbain homme d'affaire.

Et enfin le Jura. L'inspiration : La voiture de James Dean, la Porshe Spyder "Little Bastard". Ce vélo est le petit bâtard de la ligne Urbanista. Pourquoi bâtard? Parce qu'il n'était pas censé se retrouver là. Il n'a pas de garde-boue, ni de porte-bagage. Il n'a pas les attributs du parfait navetteur. En fait, il est issu d'une idée très simple : s'amuser en ville!
Mais là où je pensais amusement, je me suis rendu compte qu'il n'était pas que cela. Avec une bonne géométrie, il a le comportement routier de ses frères urbains performance. Et avec ses 7 vitesses internes aux moyeux, cela en fait malgré tout un excellent navetteur, mais simplifier!

jeudi 5 novembre 2009

In Situ

Est-ce la curiosité de savoir où vont mes oeuvres? Est-ce la curiosité de savoir où et comment elles sont installées, de savoir comment elles s'intègrent, comment elles prennent vie dans un contexte différent? Oui, bien sûr, il s'agit de cette curiosité qui ma poussé à proposer aux acquéreurs de mes toiles, de les prendre en photo, une fois celles-ci installées chez eux. Ces images, avec leur permission, sont publiées sur mon site dans la section peinture, "In Situ".

C'est aussi pour savoir comment les gens voient mes oeuvres, comment ils les perçoivent au-delà même de leur image. C'est, en quelque sorte, une démarche d'objectivité, car l'artiste ne peut être adéquatement juge de son travail. La conjonction de regards tiers, combiner à l'idée que se fait l'artiste de ses oeuvres, donne ainsi la possibilité à ce dernier, s'il est à l'écoute, de mieux comprendre son travail.
L'artiste doute-t-il? Est-ce que je doute? Bien sûr, car je peux me faire une image fausse de mon travail, me croire faire partie d'une certaine mouvance artistique et être en réalité dans un tout autre domaine pictural.