mardi 30 septembre 2008

Coupures



On en parle partout et on s'indigne des coupures du gouvernement fédéral Conservateur dans les programmes de subvention du domaine culturel. On en parle partout et on veut supporter les artistes, comédiens, metteurs en scène, sculpteurs, cinéastes, et autres. On en parle partout et on souligne le fait qu'il est important de préserver et stimuler notre culture, qu'il est important que des oeuvres d'art puissent voir le jour, que des artistes puissent s'exprimer. On en parle partout et on parle de toiles, de sculptures, de romans, de films, de pièces de théâtre. C'est bien.

Mais nulle part ai-je entendu qu'au-delà du constat matériel d'une oeuvre artistique, l'art est avant tout un moyen de penser, de réfléchir, de se questionner, d'évoluer, d'apprendre, de comprendre, de partager. Au-delà du fait que l'industrie artistique représente près de 7% du PIB, qu'elle emploi plusieurs millions de personnes, que pour 1 dollar investi, il en génère 11, personne ne parle qu'un peuple, s'il n'est pas nourri par l'art, d'une manière ou d'une autre, se meure intellectuellement et de façon certaine.

L'art et l'éducation sont le fondement d'une société en santé, physiquement, intellectuellement et financièrement.
Mon vote ne sera plus un vote pour le "moins pire" parti lorsque l'un d'entre eux aura mis en priorité ces deux bases que je crois essentielles et dont tout le reste découle.
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dimanche 28 septembre 2008

8 expositions et 1 film



UNE SAISON AVEC
FLORISTELLA STEPHANI
ET THIERRY VERNET

8 EXPOSITIONS ET 1 FILM
DU 28 NOVEMBRE 2OO8
AU 3O JUIN 2OO9
Toutes les informations sur le site
http://thierry-vernet.org

jeudi 25 septembre 2008

Thierry Vernet et Floristella Stephani



Le site des peintres Thierry Vernet et Floristella Stephani existe enfin. Les oeuvres de ces deux peintres vont enfin pouvoir rencontrer un large public.

http://thierry-vernet.org/

illustrateur Thierry Vernet (1927-1993) est un peintre et illustrateur genevois établi à Paris, compagnon de route de Nicolas Bouvier.

«Le grand péril que courent les peintres vieillissants est d'échanger leurs sensations contre leurs idées.

Buvant un café ce matin à la terrasse de la Vielleuse, je réalisais combien la faculté de se livrer à une totale sensorialité contribuait au bonheur d'exister. La matité du journal que je lisais, le lisse-droit de la table de marbre, les variations thermiques, entre "le fond de l'air", la chaleur du café, la température intermédiaire du sucre que j'y trempais, l'odeur du café, celle des arbres mouillés ce matin, l'asphalte arrosé à la fois noir-brillant et odorant-frais. Après le poli de la poignée de la porte du métro, l'odeur composite des voyageurs jointe aux couleurs variées de leurs costumes, la remontée de la température, tous ces éléments dont je suis conscient, que je goûte, provoquent une heureuse ébriété. Je pourrais les énumérer sans fin.

Il va sans dire que toutes ces harmoniques sensorielles tournoient et enrichissent l'acte central de prise de possession du monde, qui est, pour un peintre, de le regarder. Pas de le voir mais de le regarder attentivement. Je ne pense pas que, par exemple, le lion dans sa savane ou le condor sur sa montagne soient de grands dépressifs. Parce que sous leur lourde paupière à demi soulevée on apercevrait la lentille brûlante de leur objectif grand-angle à quoi rien n'échappe, qui leur assure leur présence dans la présence du monde, leur densité, leur unité.

Les peintres jouissent d'un bien grand bonheur d'avoir pour vocation de regarder le monde. Et pourtant c'est offert à chacun. Il suffit de s'y mettre. Non pour réaliser de jolis tableaux et dessins à mettre sous verre dans la salle à manger, mais simplement pour augmenter de façon considérable le bonheur d'être né. Rien n'y aide plus que le dessin, ou le regard en vue du dessin. Cela demande de l'attention, mais guère de temps, ça peut se faire partout. Dessiner c'est braver les rapports qui existent entre les choses. Il s'établit alors une relation entre les choses et l'observateur qui, du coup, sort de lui-même. Tolstoï écrivait que "la psychose est le paroxysme de l'égoïsme". On comprend ce qu'il voulait dire par là, dans ce langage qui sent sa longitude. Le dessin n'est pas, ou pas seulement, un acte d'appropriation, mais surtout un acte d'adhésion, de reconnaissance de l'extérieur à soi-même. Je reconnais, dans la maladie, le danger d'enlever ses lunettes, d'adhérer au flou reposant, de perdre le monde.

Mais alors je regarde : la distance entre la cafetière et le sucrier. Combien de fois le sucrier rentrerait dans cette distance. Je regarde cette dame en veste rouge sur fond d'immeuble gris. L'autobus passe derrière elle : rapport nouveau du rouge et du vert, puis un véhicule de la poste jaune citron. Nouveau rapport de couleur. Cette dame se demande ce que je regarde, je change de sujet d'observation de crainte de me faire gifler. A regret parce que je n'avais pas épuisé cette mine. Pas encore observé l'aplomb du géranium sur la fenêtre d'au-dessus. Car le plaisir naît de l'observation des aplombs et des niveaux. Quand l'apprenti renâcle à l'usage du niveau et du fil à plomb que lui conseille son maître, il ne sait ce dont il se prive ! A quoi il faut ajouter le bonheur de la sélection des couleurs : s'exercer à ne voir que ce qui est rouge, ou bleu, ou jaune, etc... Vraiment pas de quoi s'ennuyer à une terrasse de bistrot (ni dans un lit d'hôpital). Regarder est un jeu hautement amusant, du plus utile, indispensable à qui ressent la nécessité de s'accrocher à la rambarde sur le pont du navire en perdition sur lequel nous sommes embarqués.»

Thierry Vernet - Paris, septembre 1993

Thierry Vernet: "Peindre, écrire, Chemin faisant" (correspondance envoyée au jour le jour à sa famille pendant son voyage avec Nicolas Bouvier en 1953-54, de la Yougoslavie à l'Afghanistan dans leur petite Fiat Topolino), illustré par Thierry Vernet, précédé de "Transcender le présent", par Richard Aeschlimann, et "Voyager en peignant" par Nicolas Bouvier. 710 pages. Editions L'Age d'homme, Lausanne, 2006

  • Dans la vapeur blanche du soleil : les photographies de Nicolas Bouvier ; Nicolas Bouvier; Thierry Vernet; Pierre Starobinski; Éditeur : Genève : Zoe, 1999. (OCLC 42629321)
  • L'Usage du monde : récit ; Nicolas Bouvier; Thierry Vernet; Paris : Editions La Découverte, 1985. (OCLC 14172915)
  • Corymbe. ; Hilaire Theurillat; Thierry Vernet; Genève, P. Cailler, 1952. (OCLC 40745104)
  • Douze gravures de Thierry Vernet ; Thierry Vernet; Nicolas Bouvier; Genève : [chez les auteurs], 1951. (OCLC 81047530)
  • Thierry Vernet peintre ; Jan Laurens Siesling ; Paris : Somogy; Chexbres : Galerie Plexus, 2006. (OCLC 85829860)
  • Thierry Vernet : une visite d'atelier ; Jan Laurens Siesling; Thierry Vernet; Galerie Plexus (Chexbres); Chexbres : Maison des arts Plexus, [2000] (OCLC 82767582)

source Wikipédia

mercredi 10 septembre 2008

Catalogue Opus 2009



Catalogue Opus 2009

Après des mois de labeur, voici enfin que la gamme de vélos Opus 2009 sort au grand jour. C'est avec la présentation au salon
ExpoCycle 2008, en fin de semaine que cela est devenu officiel. En même temps, sortait le catalogue avec les magnifiques photos de Marc Dussault.
Pour avoir un avant goût, cliquer ici
Version PDF

lundi 8 septembre 2008

jeudi 4 septembre 2008

Expocycle 2008


agrandir l'image
Opus Maadh 1 09
www.opusbike.com


Je prépare, avec toute l'équipe d'Opus, pour cette fin de semaine, l'ExpoCycle 2008, à la Place Bonaventure.
En plus d'y présenter la nouvelle gamme 2009 de vélos Opus, je récidive cette année encore avec un cadre de vélo "art", cadre habillé d'une de mes toiles. Cette foi-ci, en fait, il s'agit d'un vélo entier, un vélo de montagne, le Maadh 1 09.

Je suis pas mal fier de toute la gamme 2009, particulièrement des nouveaux vélos de la série "Urbanista", le CERVIN et les CLASSICO homme et femme. Les détaillants vont enfin pouvoir les voir. Ah oui, c'est un salon professionnel qui n'est malheureusement pas ouvert au public. Mais les "Urbanista" doivent être livrés en magasin à partir de décembre!


Vois les voiles
acrylique sur toile - 1991 - 48
" x 36" (121,9cm x 91,4 cm)
série "Mécaniques" www.alec5.com