samedi 26 mai 2007

EXPOSITION - Chez Baptiste


www.alec5.com

FORMES NOIRES SUR BIÈRES BLANCHES
oeuvres récentes
Du 27 mai au 24 juin 2007

VERNISSAGE - le mercredi 30 mai, dès 18h

CHEZ BAPTISTE 1045 avenue Mont-Royal Est
514 522-1384

vendredi 25 mai 2007

Où est-ce que ça se passe?


Cheminées en réflexion II
acrylique sur toile - 2007 - 40" x 30" (101,6 cm x 76,2 cm)

série "Usines"
www.alec5.com

Où est-ce que ça se passe?

On me demande souvent où je peins, à quoi ressemble mon atelier.
J'aimerais tant pouvoir dire que mon atelier est une partie de l'étage d'un ancien édifice industriel du début du siècle, arborant de magnifiques poutres d'acier rivetées, un vaste lieu baigné d'une calme lumière blanche, filtrée par d'immenses tulles translucides placés devant de non moins gigantesques fenêtres aux multiples carreaux renforcés de fils de fer. Que le plancher, aux larges planches de bois usé, d'où apparaissent, noircis par le temps, les clous d'acier forgés, transpire la senteur d'une époque révolue. Qu'un piano solitaire de Keith Jarret émane de petites enceintes invisibles. Qu'au fond, adossé au grand mur de briques blanchies, un longiligne support à tableau regorge de créations multiples. Qu'un autre mur défraîchi accueil quelques toiles récentes. Que quelques pots de couleurs, quelques boîtes de conserve remplies de pinceaux, jonchent le sol, près d'une une gigantesque toile couchée, en progression. Que seul, un chevalet ancestral trône en plein milieu. Il n'est là, d'ailleurs, que pour supporter la toile en progression, de temps à autre, lorsque le besoin de prendre un certain recul se fait sentir. Qu'en vis à vis, à une dizaine de pas, un vieux tabouret semble perdu dans cet espace libre. Qu'un énorme est confortable sofa fréquente nonchalamment une bibliothèque foisonnante de revues d'art. Qu'un verre de blanc à la main, je contemple mon espace et mon oeuvre, une partie de ma vie quoi!
Haa! Que tout cela serait bon!

Mais la réalité est beaucoup plus concise, voire compacte! À part les objets cités, le lieu n'est qu'un sous-sol de six pieds de haut, d'une maison centenaire... Il y a bien une colonne de briques blanches, il y a bien des poutres apparentes, une tuyauterie de fonte et une vieille fournaise grondant de temps à autre, en hivers, mais pas assez de place pour la démesure picturale.
De toute façon, soyons pragmatiques : Une toile qui ne rentrerait pas dans ma petite fourgonnette, serait un problème!
Bah! C'est un petit atelier sympathique et chaleureux, bien éclairé, donnant sur un jardin de verdure...
C'est déjà ça!
Un jour, peut-être...

Mais il faudrait que cet atelier utopique soit attenant à la maison. Le fait de pouvoir, sans préavis, créer une nouvelle toile, est un facteur important de spontanéité.
Peut-être qu'un jour, aurais-je les moyens de remplacer la remise branle-ballante et bucolique au fond du jardin, qui sert de garage, par une construction solide et isolée, un véritable atelier quatre saisons, respectant l'architecture centenaire de la maison.
Ou alors, il faudrait que je ne travail plus et que mes journées de bureau soient troquées par des journées d'atelier. Alors là, il serait possible de louer l'atelier de mes rêves.

Cessons justement de rêver, et peignions, peignions jusqu'à ce que l'utopie se réalise!


mardi 22 mai 2007

Film




Film
2005

Petit film de présentation des trois périodes principales de mon parcours pictural, depuis 1990.
Originalement créé sur DVD, prévu pour un visionnement sur écran de télévision, il est ici minimisé pour les besoins de l'internet.
(Désolé si les textes sont illisibles!)

Cliquez ici : Visionner le film (QuickTime, durée : 7 min.)
(peut prendre un certain temps à télécharger)
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lundi 21 mai 2007

Abstraite ou figurative? ou autre?


Terrain de rupture
acrylique sur toile - 2007 - 14" x 18" (35,6 cm x 45,7 cm)

série "Formes noires"
www.alec5.com

Abstraite ou figurative? ou autre?

C'est drôle, mais plus j'avance dans ma recherche, plus je ne sais plus où se situe ma peinture. Abstraite pour certains, figurative pour d'autres. Il me semble qu'en fait elle est ni complètement l'une ni complètement l'autre mais les deux à la fois. Avant tout, ce sont des images.
Identifiables ou suggestives? Il est clair que la suggestion est la clé maîtresse ici. L'évocation des univers industriels est assumée.
De toues façons, est-ce bien nécessaire de vouloir absolument définir, voire "caser" le style précis de ma peinture dans les seuls tiroirs "Abstraction" et "Figuratisme"?. Ce besoin de repères qu'ont la plupart des gens, ces besoins de classifier tout dans tout... dans rien finalement. On est jamais absolument qu'une sorte de personne, qu'une sorte d'artiste, on ne fait jamais qu'une seule forme d'art.
On le voit bien en musique. Les mélanges sont rois, l'exploration et la créativité sans bornes.
Effectivement, l'hybridation a pris une telle ampleur que certains analystes, à mon sens, se couvrent un peu de ridicule en s'escrimant à définir tel ou tel artiste ou groupe. «Techno-pop-urban à tendances country... Hip-hop-trash-acoustique à résurgences médiévales... Métal-électro emprunt de dance-folk...».
Bien sûr, j'admets que si on ne peut entendre les pièces ou voir les oeuvres, et qu'il faut absolument expliquer de quoi il s'agit, il est de plus en plus difficile de s'y retrouver.
Avec l'internet, où tout est si disponible, j'ai tendance à donner le lien pour laisser mon interlocuteur se faire sa propre idée.
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vendredi 18 mai 2007

Le plaisir croit avec l'usage


Cheminées en réflexion
acrylique sur toile - 2007 - 18" x 14" (45,7 cm x 35,6 cm)

série "Usines"

Voir les nouvelles toiles sur www.alec5.com

Le plaisir croit avec l'usage

Après avoir toujours travaillé mes toiles de façon très sèche, très "rappeuse", après avoir privilégié un brossage intensif et détersif, voilà que je passe à la moiteur de la pâte, à l'humidité des couches, à la perte de contrôle du sous-jacent, obligeant le spontané à glisser sur la surface, à déraper dans la boue picturale, à faire surgir des lignes, des traces issues du repoussage de la peinture, du déplacement des couleurs! Et que dire du plaisir de sillonner avec le fusain dur, ou avec le manche du pinceau, cette surface gluante afin de tracer, de "grapher" des lignes directrices.

Un nouveau plaisir de peindre. Mais cette humidité ralenti mes élans. Peut-être pour le mieux. Allez savoir!. Je ne suis pas habitué de devoir attendre, quelquefois, qu'une zone de la surface ait atteint la juste humidité pour être allègrement travaillée.
Quoiqu'il en soit, je vais explorer cette attitude aqueuse avec une nouvelle générosité et une plénitude de mouvement et de plaisir. En fait, tous cela pour masque une certaine inquiétude. Dans ma tête résonne une question, tel un mantra : «Mais qu'est-ce que je fous, bordel?!» version française de : «C'est quoi l'affaire,'stie?!»
Ayant expérimenté cette avenue sur de petites toiles, je suis allé chercher ce matin de grands formats afin de m'escrimer avec plus d'ampleur encore.
Allez hop! On badigeonne, un étale, on mélange... On en fout partout! Yeh!

Oh, bien sûr il est fort probable que le refuge de la rassurante aridité de ma technique habituelle revienne de temps à autre. On verra bien!
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mercredi 16 mai 2007

C'est ça!


La cheminée
acrylique sur toile - 2007 - 18" x 14" (45,7 cm x 35,6 cm)

série "Usines"
www.alec5.com

C'est ça!

Quelque fois, après plusieurs toiles à chercher quelque chose que je n'arrive pas à identifier, l'image surgit, alors que je ne m'y attendais pas.
Et c'est là! Hasard? Maîtrise? Ni l'un ni l'autre, une somme de tout cela, peut-être. Et c'est justement ce que je cherche.
Par la somme des expériences, par l'émulation instinctive, une image prend soudainement forme sans que je n'aie rien décidé, (presque) rien contrôlé.

Voilà le sens de ma recherche.
Le risque, maintenant, est de continuer dans cette direction, répéter sans "vouloir répéter" ce qui s'est passé. Ah! La torture! Comment ne pas vouloir reproduire cet instant magique où la perte de contrôle, l'aveuglement de l'urgence nous fait créer des choses extraordinaires. Le simple fait de le vouloir est déjà une forme de contrôle.

Cette petite toile, je la garde pour quelque temps. "Collection privée" Désolé tout le monde! Ou alors, patience... Je la garde un moment pour essayer de comprendre. Comprendre ce que je fais. Comprendre où laisser aller, où maîtriser.
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lundi 14 mai 2007

Répétition et recyclage


Canal
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 36" (61,0 cm x 91,4 cm)

Canal II
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 30" (61,0 cm x 61,0 cm)

série "Formes noires"
www.alec5.com

Répétition et recyclage

Pourquoi répéter la même image?. Dans mon cas, je ressens le besoin de comprendre ce que je viens de créer. En reprenant la dernière image, cela me fait découvrir de nouveaux détails, peut-être même un seul, infime, qui me dirigera sur une nouvelle voie.
Il m'est arrivé de faire une nouvelle toile complète, partant d'un minuscule détail issu d'une autre de mes peintures. Il arrive aussi que ce soit un cul-de-sac, mais qu'importe, il fallait le tenter. D'autres fois encore, cela donne quelque chose sortant de la série "Formes noires". Hop, je la classe dans les "Hors-séries". Bref, je ne censure pas le risque de me répéter.

De toute façon, il y a toujours la possibilité de recycler la toile. Un gros coup de blanc, et on repart! Ça effraye souvent les gens qui connaissent mon travail. « Quoi? Tu sacrifies des toiles? ». Oui, allègrement! Souvent parce que je n'ai pas de toiles vierges sous la main, que le magasin est fermé, ou que je n'ai absolument pas envie de quitter mon atelier, lancé sur une inspiration féroce, je fais le tour de ma production et "sacrifie" les toiles les plus faibles. En tout cas, celles que je considère comme telle.

Mais, récemment, j'ai bien failli me faire avoir. Par chance, les "sacrifiables" ont un long sursis.
Quelqu'un m'a contacté pour prendre possession de l'une d'entre elles. C'est alors que j'ai remis en question ma façon de faire. Pourquoi et comment je considère une toile "sacrifiable"? C'est purement instinctif et subjectif. Bon, bien sûr, il y a certaines toiles, probablement d'avis général, qui ne valent pas la peine de survivre, mais je me suis rendu compte que, par exemple, pour cet acheteur, il avait perçu dans cette toile quelque chose que je ne connaissais pas, et qui avait fait vibrer une corde sensible et très personnelle chez lui. Il était d'ailleurs tellement heureux de son acquisition!

Bien sûr, le recyclage à quelque chose de bon. Premièrement, et disons-le franchement : ça fait de la place! Mais aussi, cela permet une certaine sélection naturelle. Et j'ose croire que ce processus laissera de meilleures toiles dans ma production.

Recyclée totalement? Pas toujours. Il m'arrive de laisser quelques transparences, voire même quelques passages dégagés et de repartir des éléments en place.

Quoi qu'il en soit, ce recyclage est une bonne chose. Sachant qu'une toile peut être éphémère, cela lui enlève son unicité, son exclusivité lors de sa création et inhibe ainsi la peur de "raté" le tableau.
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samedi 12 mai 2007

Où est l'humain?


Machine à vapeur
acrylique sur toile - 1991 - 26" x 40" (66,0 cm x 101,6 cm)

série "Mécaniques"
www.alec5.com

Où est l'humain?

Au vernissage de l'autre jour, je discutais à une dame (admiratrice, comme elle s'est décrite et maintenant propriétaire de "Rizières d'huiles") au sujet des images évoquées dans ma peinture. Elle ressentait profondément l'univers industriel. Sont amie, une femme ayant probablement vécu les périodes plus rudes de cette industrialisation, me faisait part de sons sentiment plus angoissés face à mes images noires.
Je leur avouais que j'étais plus sensible au vécu d'un bâtiment ou d'un objet qu'au vécu humain. Peut-être parce que l'humain, quoiqu'il en dise, a toujours une part de choix dans ce qu'il vit, dans ce qu'il subit. Le bâtiment ou l'objet n'en ont aucun, et les meurtrissures du temps et des hommes, lui laisse des traces beaucoup plus évidentes et permanents, de nombreux glyphes involontaires et obscurs, telle une écriture énigmatique relatant son histoire vécue.
Et je comprends maintenant mon besoin de tracer-gratter des lignes sur mes toiles.
Alors, l'humain est là, pas dans une représentation visuelle, mais dans la trace laissée.
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jeudi 10 mai 2007

Pourquoi l'art?


Terres noires
acrylique sur toile - 2006 - 26" x 38" (66,0 cm x 96,5 cm)

série "Formes noires" www.alec5.com
vendu

Pourquoi l'art?

L'art, qu'il soit futile ou utile, qu'il soit passif ou actif, qu'il soit interrogatif ou persuasif, qu'importe! On n'est pas obligé de réagir à tout. D'ailleurs on deviendrait probablement fou. Mais qu'une émotion, quelle qu'elle soit, nous soit transmise par un infime détail visuel ou formel, on se sentira un peu plus vivant. Et l'art est là pour cela.

Il y a trois éléments en art. L'artiste, l'oeuvre et le spectateur. Les trois sont parties prenantes de l'expérience. Chacun y trouve sa propre satisfaction. Bon ok, pour l'oeuvre, on ne lui à jamais demandé. Mais pour l'artiste, et c'est une chose que les gens oublient, créer est un besoin viscéral. Ce n'est pas gratuit. C'est une question d'équilibre. Quelquefois mental, quelquefois physique (les deux parfois!). Pour le spectateur, pour certain du moins, l'apport que peut offrir l'observation d'une oeuvre, peut-être un havre de sensations galvanisantes.

C'est drôle, mais personne ne remet en question le fait d'aller voir un film au cinéma, pour quelques heures de détente, d'abandon. Être devant une oeuvre peut procurer le même effet. Bon, si ce n'est pas votre tasse de thé, personne ne vous y oblige. Mais pour les autres (et ils sont nombreux heureusement), décrocher un peu d'une certaine réalité pour en capter une autre, peut être un ajout très enrichissant dans une simple journée.
Pour d'autres amateurs d'art, qui ont franchi le pas en acquérant une oeuvre, c'est de vivre au quotidien avec une amie étrange et bienfaitrice.
Chez soi, un mur vide, est un mur vide. Il reflète probablement bien plus l'âme de l'occupant que l'on croit. Alors pourquoi pas nourrir ce mur avec une oeuvre peinte?

Et si certains s'expriment par n'importe quelle forme d'art existante, tant mieux.
Pourquoi l'art? Simplement pour s'exprimer. À ce titre, bien des formes d'expression sont des formes d'art.
Quel monde triste si personne ne s'exprimait!
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mercredi 9 mai 2007

Comment c'est fait?


www.alec5.com

Comment c'est fait?

Dans la série "Comment c'est fait", voici une explication à une question qu'on me pose quelque fois : Comment entreposes-tu toutes tes toiles?
Il est un fait que d'avoir beaucoup de toiles peut causer un problème d'entreposage, surtout si, pour les besoins d'exposition, je dois les sortir, les classer et les remettre en place souvent.
Je me suis donc construis un support pour toiles, une sorte de bibliothèque pour grands formats. Les contraintes que m'impose mon sous-sol (hauteur de plafond, prévention d'inondation) m'ont fait créer un objet longuement pensé question d'ergonomie, de simplicité et de solidité. (voir photo).
Sitôt que je change la vieille fournaise de la maison, qui empiète sur l'espace de l'atelier, pour un système plus performant et beaucoup plus petit, je pourrais récupérer suffisamment de place pour construire un second support pour toiles, et peut-être même enfin laisser la possibilité de faire des visites d'atelier...
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dimanche 6 mai 2007

Le paradoxe


Rythme Souterrain
acrylique sur toile - 2007 - 16" x 20" (40,6 cm x 50,8 cm)

série "Formes noires"
www.alec5.com

Le paradoxe

De la première forme noire tracée au pinceau large, je ressens déjà une structure. Celle d'un bâtiment? Probablement. Alors le geste s'emballe et les lignes fusent. Horizontales, verticales, qu'importe. Un ensemble précaire s'installe. Et cette envie de contrer la forme noire par de grandes plages de blanc cassé, souillé!

Je l'ai déjà raconté, mais cet instant où le clair rencontre l'obscure et que leurs franges s'influencent, est pour moi une des raisons de produire ces images. La perte de contrôle dans cette organisation si bien calculée. C'est le paradoxe du "laisser" aller par la maîtrise et l'expérience. Voilà la pierre angulaire, la clé de voûte de mon travail.
L'instinct, nourri de toutes ces années d'expérience, peut être lâché hors de sa cage de principes et de règles. La peur du faux pas n'existe plus car de toute façon, il y toujours la possibilité de recommencer. C'est plutôt la recherche de cet instant de grâce où je deviens l'observateur de mes gestes.

Comme les doigts du pianiste qui virevoltent sur le clavier, on peut se demander si le pianiste pense réellement à toutes les notes. Je ne le crois pas. Arriver à un certain niveau, l'instinct, bien au-delà de la conscience, prend le contrôle des gestes et le cerveau ne voit alors que des ensembles ou pire, des fragments de ce qui se passe.
Le paradoxe donc est l'abandon de tout contrôle par une maîtrise implacable!

C'est cette recherche paradoxale qui me motive à peindre sans cesse, car, même si j'avais la chance d'atteindre ce stade, il s'agirait de quelques instants çà et là. Arriver à ce que cela soit une constante est, pour moi, encore de l'ordre du fantasme.
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jeudi 3 mai 2007

Entrevue radio


Urban Ground
acrylique sur toile - 2007 - 30" x 40" (76,2 cm x 101,6 cm)

série "Formes noires"
www.alec5.com

Entrevue radio
Radio Centre-Ville, Espace Visuel

Juste avant le vernissage du jeudi 3 mai, au Bistro InVivo, j'ai été invité à une entrevue radiophonique, en seconde partie de l'artiste Tania Lebedeff, à Radio Centre-Ville (Cinq fm 102.3), à l'émission de Pierre Archambault, ESPACE VISUEL.

Cliquez ici : Extrait radio (MP3)
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mercredi 2 mai 2007

Préparer une expo



Préparer une expo.
(Veille du vernissage du jeudi 3 mai)

C'est toujours excitant, mais aussi énervant. Je n'ai pas eu la chance, jusqu'à présent, d'exposer deux fois à la même place. C'est donc à chaque fois l'inconnu.

Les questions techniques sont les premières à me hanter. Comment est fait le système d'accrochage? Y en a-t-il un? Devrais-je improviser des attaches? L'éclairage est-il adéquat? Quoi qu'à ce propos, j'ai remarqué que s'il était quelque fois un peu déficient sur certaines toiles, cela ne me dérangeait pas vraiment. On dirait que mes tableaux supportent les ombres...

J'apporte donc tout le matériel nécessaire pour palier à toutes éventualités : visses, clous, marteau et perceuse, gommette bleue, étiquettes de l'ensemble de ma production, petit niveau, crochet, fil de fer, oeillets, un crayon noir et un crayon blanc pour les retouches, liste des toiles, appareil photo, affiches explicatives, cartes d'affaires.
En fait d'affiches explicatives, pour l'exposition au bistro InVivo, j'ai imprimé le texte de ce blog "Genèse et maturation d'une toile". Je me suis dit qu'au lieu de feindre une démarche et esquisser une bio, ce texte plongeait le visiteur dans ma manière de travailler. Une sorte de "making of"!

Je prends le plus de toiles possible avec moi, pour me laisser le choix sur place. Par chance, elles ne sont pas lourdes, mais elles ne sont pas toujours petites!
J'ai développé un système de transport très efficace : des grands sacs de rénovation pour les gravats. Ce sont des sacs de toile plastique blancs, super résistants. J'ai aussi un diable escamotable, au cas où je serais stationné loin du lieu d'exposition.

Viens alors l'organisation sur le et/ou les murs disponibles. C'est une immense mise en page. C'est très graphique comme démarche (quoi? une démarche!?). Mais je ne deviens pas fou avec cela. J'accroche le mieux que je peux. Cela me prend en moyenne deux heures. Et au final, c'est le doute d'avoir exposé les "bonnes toiles". Évidemment, j'essaie de montrer le plus possible les dernières productions. Mais j'accroche aussi des "classiques" (si je peux appeler des "classiques" des toiles que peu de gens connaissent).

J'ai hâte de pouvoir faire des expositions plus thématiques. Avec les hors séries, par exemple, ou exclusivement les "Formes noires" les plus radicales. Mais mon travail n'est pas assez connu pour l'instant, pour me permettre de telles expériences.

Je fais souvent le parallèle avec la scène et la musique. Faire un spectacle, choisir les chansons, c'est le même problème. Tant qu'on ne joue pas régulièrement à la radio, et que les créations ne sont pas reconnues, on se doit de présenter ses oeuvres telles que créées. Sinon, si au spectacle suivant, l'artiste méconnu fait une interprétation différente de l'une de ses chansons, personne n'entendra la différence, et même cela pourrait dénaturer l'originale.
Si je me permettais de faire une expo radicale, ou hors série, les gens pourraient croire que c'est ce que je fais actuellement et, au pire, s'ils venaient à préférer cette avenue, je serais pris dans un piège conceptuel qui m'obligerait alors à répondre à une certaine attente et mon travail courant deviendrait caduc!

Alors je me dis que pour l'instant, je fais une sorte de "tournée" avec mes "Formes noires". Et je suis très confortable avec ces formes-là!
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mardi 1 mai 2007

Photos d'expo

Quelques premières photos de l'exposition au Bistro InVivo à voir sur mon site www.alec5.com dans la section "Peinture" - "photos d'expos"