dimanche 16 novembre 2008

Design ou stylisme ?


Opus Crescendo 09
photo : Marc Dussault


De retour après quelques semaines de relâche, à la suite d’une période extrêmement active sur le plan du design de vélo, je me surprends à mettre en réflexion le statu même du designer que je suis. En fait, à force d’orienter ma fonction vers la créativité pure, délaissant le plus de contraintes possible afin de garder une certaine spontanéité, je me suis posé la question à savoir si j’étais un designer ou un styliste.

Il y a le designer industriel, cartésien, qui effectue les calcules et les plans (autocad ou autre), choses que j’ai faites par le passé, me torturant les méninges sous des couches (layers) de dessins techniques, afin de valider toutes les recettes de géométries dans toutes les tailles de vélo.
Puis j’ai laissé à d’autres le soin de conjuguer d’autres tailles selon les recettes que nous avons établies.
Alors, j’ai pu encore plus me concentrer sur l’esthétique même du vélo.
Depuis, j’ai tellement abandonné les détails techniques (ils sont régis la plupart du temps par des normes ou par la tradition du milieu cycliste) que j’en suis rendu à ne faire que des croquis et des rendus des futurs vélos.

Dès lors, suis-je toujours un designer ou suis-je devenu un styliste ? Suis-je à l’aise avec le statu de styliste ? Le styliste est-il un designer esthétique ? Un styliste est-il considéré comme un sous-designer ou a-t-il son statu à part entière ?
Je n’ai pas la réponse, mais j’aime bien le terme de styliste. Donner du style aux choses, n’est-ce pas là une sorte de pouvoir enivrant ?

Plus j’avance dans ma vie, plus j’ai besoin de trouver des terrains de jeu où la création peut s’exprimer pleinement. La peinture était, jusqu’à présent, le domaine le plus satisfaisant de création, car exempte de contraintes. Arriverais-je à en faire de même pour le métier qui me fait vivre ?
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