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mercredi 3 novembre 2010

Accrochage

Ça y est, les toiles sont accrochées au Studio Bizz! C'est toujours un exercice difficile. Pas seulement physique, car il faut être un peu acrobate, un peu équilibriste, un peu bricoleur, un peu designer, un peu graphiste... Mais aussi intellectuel, car l'impression générale, les juxtapositions, les emplacements, la lecture d'ensemble de l'exposition, tout cela compte pour beaucoup. Or, lorsque l'endroit a une configuration complexe, c'est plus... complexe! C'est un jeu de choix et de compromis. C'est aussi difficile que de choisir 12 ou 14 pièces musicales pour un album alors que l'on en a pour un coffret! Lesquelles parleront le plus à l'observateur, au visiteur?

Mais il y a moment où il faut laisser aller les choses. Les dés sont jetés. Alors, bienvenue au vernissage ce vendredi 5 novembre, à 18h!

du 3 novembre 2010
au 30 janvier 2011
VERNISSAGE
vendredi 5 novembre, 18h

Studio Bizz
551, avenue du Mont-Royal E. 3e étage
Montréal, H2J 1W6


dimanche 14 février 2010

Homogène ou éclectique?



Il est aussi difficile de choisir des toiles pour une exposition que de choisir des chansons pour un album ou pour un spectacle. On se dit que l'on veut montrer le meilleur, ou le plus représentatif de ce que l'on fait, mais aussi en montrer suffisamment pour donner un vaste échantillon de son travail de création.

Exposer un "best of"? Oui, mais les meilleurs toiles s'agencent-elles facilement? Pas nécessairement.
Exposer une démarche? Oui, mais comment éviter alors la répétition, la série trop redondante, ou l'uniformité qui peut créer un certain ennui.

Homogène ou éclectique? Pour ma part, l'éclectisme m'a toujours paru comme étant un manque de direction, un manque de décision. Pour d'autres, l'éclectisme est preuve de richesse, de multiplicité, d'inventivité.

En une dizaine de toiles, un artiste peut-il faire découvrir l'ensemble de son travail? La réponse théorique devrait être oui, mais dans la pratique, c'est une autre histoire. Surtout pour l'artiste lui-même. Est-il le mieux placé pour déterminer quelles toiles représentent le mieux sa démarche? Oui. Est-il le mieux placé pour savoir si une toile va plaire ou pas? Non.
Est-ce que le fait de plaire devrait être un critère pour l'artiste? Personne ne cherche foncièrement à déplaire, d'autant plus lorsque l'on veut faire découvrir ses oeuvres. Et puis l'artiste cherche aussi à vendre ses toiles pour que celles-ci voyagent, et pouvoir financer la production d'autres toiles.

Alors, prendre note du regard des autres, de leurs avis? Oui, mais c'est un peu comme un "Blind Date", rencontre surprise organisée par un ami. On réalise alors que les gens, même les proches, ne nous connaissent pas aussi bien que l'on pourrait croire.

Il reste alors le "gros bon sens". Mais pour cela, il faut arrêter de se poser des questions. Ok, ok! J'arrête. Mais...

vendredi 12 février 2010

Préparer une exposition - "Mémoire usinée"


La géante noire
acrylique sur toile - 2009 - 48" x 72" (121,9 cm x 182,9 cm)

série "Formes noires" www.alec5.com


"Mémoire usinée"
à la galerie Art Neuf
du 1er mars au 10 avril 2010.
vernissage : mardi 02 mars à 18h


Il y a eu la visite de la salle, l'observation et la prise de mesures des murs disponibles. Avec ces informations, je fais un plan. En fait de plan, en termes d'architecture, on devrait plutôt appeler cela une élévation. Sur cette élévation, j'appose des images des toiles en proportion. Cela me permet de faire une première version virtuelle de l'exposition. Ainsi je peux essayer plusieurs agencements.

J'avais procédé de la même façon pour l'exposition à la Tohu. Du fait de l'immense espace disponible, je m'étais permis une sorte de rétrospective sur près de vingt ans, en installant une série par mur. J'avais même eu la possibilité de faire repeindre un des murs en gris anthracite, pour mettre en valeur la série "Usines" . Il y avait même des grands titres en gris clair au dessus de chaque série.
Avant cette exposition, j'avais plutôt tendance à arriver sans plan établi, simplement avec bien plus de toiles que prévu et j'improvisais sur place. Il faut dire que même avec un plan précis, il reste une part d'improvisation car, une fois sur place, les choses changent, même si tout a été finement mesuré. Question d'ambiance, d'atmosphère...

Après discussion avec la commissaire de l'exposition, Anne Évangéline LeBlanc, et compte tenu des dimensions des murs, il a été convenu que les séries "Formes Noires" et "Usines" constitueraient l'ensemble de l'exposition. La synergie de ces deux séries permet un enchevêtrement non éclectique.
J'haïs l'éclectisme! Malgré cela, je me promets, un jour, d'essayer une expérience risquée à mes yeux : tout mélanger! Exposer des toiles de toutes les séries et observer le lien qui les unie. Bien sûr, la patte du peintre est un dénominateur commun, mais j'ai tellement le nez ans mes tableaux que je ne peux avoir objectivement le recule nécessaire pour voir l'ensemble de l'oeuvre comme un tout. Je perçois trop de différence entre les "Mécaniques", par exemple, et les "Usines" , pour pouvoir les mettre ensemble.
Malgré cela, en termes de démarche, il s'agit véritablement d'une évolution de la même observation, du même questionnement sur notre façon de créer et de vivre les objets et les lieux.

L'exposition s'appellera "Mémoire usinée" en réaction à la mémoire "formatée" de notre époque actuelle, celle des disques durs. C'est dans le sens de ma démarche : Émanation mnémonique spontanée, ou l'observation de l'approche industrielle des formes d'une époque révolue, alors qu'il y avait une certaine et paradoxale tendresse dans les détails des objets et architectures industrielles.

L'événement sur Facebook

mardi 12 février 2008

Préparation virtuelle



Préparation virtuelle

La salle d’exposition de la Tohu est immense. La première fois que je l’ai vue, je me suis demandé si je pouvais décemment remplir ce vaste espace mural. C’est pour cela que pour la première fois, j’ai fait une mise en place virtuelle, à l’échelle afin de me rendre compte de l’ampleur de cette exposition. Et bien, je me rends compte justement que, s’il y avait eu plus de place, j’en aurais volontiers pris encore.

Cet exercice m’a fait faire un choix de 9 toiles de la série « Mécaniques », 10 de la série « Formes Noires » et 22 de la série des « Usines ». J'ai donc dû faire une sélection. Pour bien présenter les trois périodes, il fallait être, du coup, le plus représentatif.

Évidemment, je privilégie la période la plus récente, les « Usines ». Et c’est ce qui m’a fait choisir le mur le plus grand (66 pieds – 20 m) pour cela. Ce mur est « entre » les deux autres, plus petit (39 pieds – 11 m). La chronologie en prend un coup! Mais tant pis! Dans un sens, puisque la salle, ouverte sur l’entrée de la salle de spectacle de la Tohu, est constituée de trois murs, cela offre une lecture particulière : à gauche la première période, les « Mécaniques » à droite la seconde, les « Formes Noires » et droit devant, le mur que l'on voit le plus, c'est le résultat, les « Usines ».
Chaque toile, sur chaque mur, est placée en chronologie. Ainsi on peut voir la dernière toile de chaque série étant la charnière pour la série suivante.

J’espère ainsi que le visiteur pourra bien comprendre l’évolution de mon travail en détectant aussi les thèmes récurants, les similitudes, même dans ces séries, de prime abord assez différentes.

Voir aussi :
La Tohu - suite
Tohu

vendredi 8 février 2008

Préparation



Préparation


Peindre, ce n'est pas tout. Faire des toiles et des toiles, c'est bien, mais encore faut-il s'y retrouver.
Parallèlement au travail de création, il y a le travail de répertoire, de classement. Chaque toile est inscrite sur une (longue) liste, en titres, dimensions, années, numéro de classement, prix, etc. Et il faut aussi inscrire cette même information à l'endos de chaque toile. Il faut prendre des photos de chaque toile, les classer et les conserver, mais aussi les mettre sur le site internet avec leur pedigree.
Il y a également la finition. Depuis le début, j'ai pris l'habitude de faire les tranches de toile en noir. De cette façon, elles peuvent être exposées sans cadre. C'est long, très long, mais ça donne un bon résultat. Ah! Il faut aussi pouvoir les accrocher : câbles et oeillets (au bout d'une certaine quantité, ça fait mal aux doigts!).

Bref, une toile nécessite beaucoup de temps hors création. Et, pour ma part, cela s'arrête là. Pour d'autres, il y a l'application du vernis et la confection du cadre, et que sais-je encore.
Beaucoup de travail!
Le pire est lors de période très créative : le classement et la finition prennent évidement du retard.
Et c'est justement ce retard que je rattrape présentement. Aussi parce que l'exposition à la Tohu approche. Il s'agit d'une cinquantaine de toiles, peut-être plus. Alors, il faut que toutes soient prêtes à être exposées, même celles qui, finalement, n'auront pas la chance d'être vues.
En effet, pour chaque exposition, je prends facilement un quart de plus de toiles que le nombre exposable, afin de me donner du jeu.

Toutefois, pour la Tohu, je vais préparer une mise en place virtuelle, à l'échelle. Pour ma part, c'est une première. Moi qui suis adepte de l'improvisation, pour cette exposition majeure, je vais me préparer! Trois murs, trois périodes, trois séries : "Mécaniques", "Formes noires", "Usines". Des textes explicatifs seront imprimés sur grandes affiches, certaines phrases de ces textes reproduites en lettrage de vinyle.
Il y a aussi les cadres de vélo. Leur mise en place requiert une attention spéciale.

En plus de tout cela, il a été convenu que je donnerais trois à cinq ateliers en lien avec l'exposition et cette fameuse performance en directe, avec musiciens... Mais ça, j'en reparlerais plus tard, lorsque ce projet en marge de l'exposition sera plus développé.
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mercredi 23 janvier 2008

La Tohu - suite


www.tohu.ca

La Tohu - suite

L'exposition à la Tohu arrive à grand pas. J'ai rencontré hier la nouvelle agente de programmation, Hélène Coulombe. Des idées nouvelles ont été présentées pour cet événement. Entre autres, la possibilité, durant les trois mois d'exposition, de présenter le fameux "Hapenning", cette performance musico-picturale que je prévoyais monter avec mon vieil ami saxophoniste Yanick Coderre. D'autant plus que, dans cet environnement architectural industriel, cela devrait donner un résultat très intéressant. Le son du saxophone ténor, projeter dans l'immense alcôve de béton et d'acier devrait avoir une réverbération unique. Je pourrais peintre par terre, comme à mon habitude, et les spectateurs pourront nous entourer et se déplacer à leur guise, au milieu de l'exposition.
Hélène Coulombe a suggéré de faire de cette performance, par la suite, un atelier d'initiation picturale pour des personnes suivant déjà des cours de peinture ou peut-être même pour néophytes amateur d'art visuel. C'est à voir (et à faire!).
Projet en devenir.
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mercredi 7 novembre 2007

Le Happening


Usine en contretemps
acrylique sur toile - 2007 - 24" x 30" (61,0 cm x 76,2 cm)

série "Usines" www.alec5.com

Le Happening

Il y a quelques années, j'ai écris, dans un de mes romans (La dernière note), la scène d'un "happenning" artistique, qui se déroule, devant public, dans une vieille bâtisse industrielle, avec une musicienne, une talentueuse bassiste et un peintre. L'un peignant sur la musique de l'autre. L'autre jouant sur les images de l'un. Une vraie symbiose musicale et picturale. Un spectacle de peinture en direct, d'improvisation jazz et d'art visuel.

L'autre soir, en rentrant du boulot, dans ma voiture, j'écoutais Jan Garbarek. J'ai traversé, comme tous les jours, le quartier St-Henri, à Montréal, ancien quartier industriel, fait de vieilles usines et de structures désaffectées, dont les images sont relativement présentes dans ma peinture.
Et j'ai repensé à la scène du "happening".

J'ai pensé alors à un ami de longue date, Yanick Coderre, un saxophoniste de talent, avec qui j'ai joué durant quelques années. J'ai donc proposé à cet ami de tenter l'expérience du "Happenning".
Tout comme Keith Jarrett, (Köln concert ou Arbour Zena avec Garbarek) ou certaines pièces de Pat Metheny, la musique de Garbarek illustre bien l'atmosphère de ma peinture.

Il ne me manque plus qu'un "entremetteur", qu'un "organisateur", bien "pluggé", pour rendre ce projet réel.
Pour l'instant, je ne sais pas où cela pourrait se dérouler. Ce n'est que l'embryon d'une idée de spectacle. Dans le cadre d'une soirée privée? Dans une galerie? Dans une maison de la culture? Sur scène? Voire même dans un bar?
La peinture en direct, ça se fait. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus original comme spectacle. Mais je voudrais vraiment créer quelque chose de plus homogène, d'un style unique, combiner deux univers complémentaires en une véritable synergie artistique, en une véritable expérience audio-visuelle.
Le fruit de cette expérience (une ou plusieurs toiles) serait vendu sur place. Combiner le tout avec une mini exposition d'un soir? Pourquoi pas!
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