samedi 6 octobre 2007

"Multiptyques" et numérisation


Continuité industrielle
acrylique sur toile - 2007 - 2 x 30" x 24" (76,2 cm x 61,0 cm)

série "Usines" www.alec5.com

"Multiptyques" et numérisation

J'ai l'impression, quelques fois, en faisant mes tableaux actuels, de faire des études préparatoires à de plus grands formats. Bien sûr, si ce n'était de l'espace relativement resteint de mon atelier, je m'éclaterais sur de grandes toiles, voire sur de gigantesques tableaux.
Alors, pourquoi ne te loues-tu pas un plus grand atelier, pour quelques mois, pour te laisser l'espace de création?
Je répondrais simplement, et probablement un peu lâchement : Faut que ça rentre dans ma minivan!

Alors une solution : Peintre en "morceau", ou plus académiquement parlant : Faire des diptyques, des triptyques, des "multiptyques", quoi! Pourquoi pas! Sauf que le geste n'est pas le même. Il y a des lignes de séparation, des frontières qui vont immanquablement influencer la continuité du mouvement. Mais je suis prêt à tenter l'expérience pour quelques toiles.

Dans ce premier essai, "Continuité industrielle", étrangement le fait de ressentir cette frontière centrale m'a fait créer une image qui est allée bien plus au-delà du cadre que dans mes toiles précédentes. Réaction à l'encadrement, peur de restriction, le reflex a été de projeter plus loin le geste. En même temps, on peut y voir un rapprochement, comme un zoom sur un détail de l'image. Se rapprocher pour mieux en sortir... Paradoxale!

Il est arrivé, quelque fois, qu'en traitant numériquement les photos de mes toiles, pour le site ou pour d'autre application, je cadre non intentionnellement une partie seulement de la toile. Souvent je trouve le résultat très intéressant, même étonnant, comme une vue macroscopique de ma peinture. C'est alors comme si l'image ne m'appartenait plus. Mon regard sur elle est radicalement différent et détaché de sa paternité artistique. Je la regarde comme un élément étranger et pourtant si familier.

Autant l'approche de la peinture me réconforte par son côté non technologique, et dieu sait si j'en ai besoin du fait de mon métier si tributaire d'ordinateur, autant, quelques fois, j'aimerais faire des cadrages de mes peintures, des mises en page différentes, voire des altérations de contraste. Mais pas d'altération de couleurs ou d'effets numériques proprement dit. Non, juste des mises en valeur de détail critiques, témoignant du geste, du tracé, de la texture de la toile et de la peinture.

Tiens, il me vient l'idée de monter une expo de photos qu'avec des extrait de mes toiles... Ce serait une autre variation de l'utilisation de mes oeuvres. Car, qu'il s'agisse de reproduction sur canevas, d'application sur des cadres de vélos ou de photos de détails, je trouve que cela fait vivre mes toiles au-delà même de leur propre existence.
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