samedi 8 décembre 2007

La géante rouge - suite



Pour le projet de performance, le fait de peindre par terre complique un peu les choses. Devrais-je me résoudre à peindre sur chevalet ?
Pour l'expérience, j'ai placé la géante rouge sur mon chevalet, pour un moment. « Mais tu peins par terre, alors pourquoi tu as quand même un chevalet ? » Il faut bien prendre du recule de temps à autre, et à moins de maîtriser la gravité, tel un moine tibétain, le seul recul que je peux obtenir est sur le plan horizontal !

Pour moi, peindre sur un chevalet, c'est en fait trois problèmes : lorsque j'ai essayé avec la "Géante rouge", elle a bien failli tomber une fois (trop d'énergie !). Ok, ok, ce n'est pas le méga-chevalet, il est plutôt timide, mais courageux. Je le traîne depuis près de vingt ans. Le second problème est que je ne peux plus tourner autour de la toile. Le sens du brossé est constamment et naturellement optimisé lorsque je peux changer d'axe. Et le troisième problème est que la graviter fait couler les interventions plus humides... Bien des peintres tirent profit de ce fait, et des fois très bien, mais cela ne fait pas partie de ma peinture.

Alors j'ai pensé à une projection en direct sur grand écran, pour que tous les observateurs puissent suivre ce qui se passe sur la toile. Mais c'est un dilemme, car je sais aussi que la projection sur grand écran ne rendra peut-être pas justice à ce qui se passe sur la toile.

Quelqu'un a-t-il une suggestion ? ;-)
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