mercredi 2 mai 2007

Préparer une expo



Préparer une expo.
(Veille du vernissage du jeudi 3 mai)

C'est toujours excitant, mais aussi énervant. Je n'ai pas eu la chance, jusqu'à présent, d'exposer deux fois à la même place. C'est donc à chaque fois l'inconnu.

Les questions techniques sont les premières à me hanter. Comment est fait le système d'accrochage? Y en a-t-il un? Devrais-je improviser des attaches? L'éclairage est-il adéquat? Quoi qu'à ce propos, j'ai remarqué que s'il était quelque fois un peu déficient sur certaines toiles, cela ne me dérangeait pas vraiment. On dirait que mes tableaux supportent les ombres...

J'apporte donc tout le matériel nécessaire pour palier à toutes éventualités : visses, clous, marteau et perceuse, gommette bleue, étiquettes de l'ensemble de ma production, petit niveau, crochet, fil de fer, oeillets, un crayon noir et un crayon blanc pour les retouches, liste des toiles, appareil photo, affiches explicatives, cartes d'affaires.
En fait d'affiches explicatives, pour l'exposition au bistro InVivo, j'ai imprimé le texte de ce blog "Genèse et maturation d'une toile". Je me suis dit qu'au lieu de feindre une démarche et esquisser une bio, ce texte plongeait le visiteur dans ma manière de travailler. Une sorte de "making of"!

Je prends le plus de toiles possible avec moi, pour me laisser le choix sur place. Par chance, elles ne sont pas lourdes, mais elles ne sont pas toujours petites!
J'ai développé un système de transport très efficace : des grands sacs de rénovation pour les gravats. Ce sont des sacs de toile plastique blancs, super résistants. J'ai aussi un diable escamotable, au cas où je serais stationné loin du lieu d'exposition.

Viens alors l'organisation sur le et/ou les murs disponibles. C'est une immense mise en page. C'est très graphique comme démarche (quoi? une démarche!?). Mais je ne deviens pas fou avec cela. J'accroche le mieux que je peux. Cela me prend en moyenne deux heures. Et au final, c'est le doute d'avoir exposé les "bonnes toiles". Évidemment, j'essaie de montrer le plus possible les dernières productions. Mais j'accroche aussi des "classiques" (si je peux appeler des "classiques" des toiles que peu de gens connaissent).

J'ai hâte de pouvoir faire des expositions plus thématiques. Avec les hors séries, par exemple, ou exclusivement les "Formes noires" les plus radicales. Mais mon travail n'est pas assez connu pour l'instant, pour me permettre de telles expériences.

Je fais souvent le parallèle avec la scène et la musique. Faire un spectacle, choisir les chansons, c'est le même problème. Tant qu'on ne joue pas régulièrement à la radio, et que les créations ne sont pas reconnues, on se doit de présenter ses oeuvres telles que créées. Sinon, si au spectacle suivant, l'artiste méconnu fait une interprétation différente de l'une de ses chansons, personne n'entendra la différence, et même cela pourrait dénaturer l'originale.
Si je me permettais de faire une expo radicale, ou hors série, les gens pourraient croire que c'est ce que je fais actuellement et, au pire, s'ils venaient à préférer cette avenue, je serais pris dans un piège conceptuel qui m'obligerait alors à répondre à une certaine attente et mon travail courant deviendrait caduc!

Alors je me dis que pour l'instant, je fais une sorte de "tournée" avec mes "Formes noires". Et je suis très confortable avec ces formes-là!
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

tous mes voeux pour demain
Luc