mercredi 5 août 2009

Comment j’ai plongé dans l’écriture de romans

En fait, cela vient d’un long trajet en vélo où, pour me changer les idées, je me suis mis à penser à une théorie de propulsion temporelle. Plus j’avançais, plus cette théorie se complexifiait et, paradoxalement, devenait de plus en plus claire pour moi. Je le voyais sous forme de graphique.

Arrivé chez moi, j’ai immédiatement esquissé ce graphique, mais il fallait dès lors l’expliquer. Je me suis mis à écrire cette théorie. Pour appuyer l’explication, il fallait que je décrive un exemple tangible. J’ai créé une situation la plus vraisemblable possible qui est devenue une sorte de faux reportage. Mais plus j’avançais dans cette mise en exemple, plus cela devenait une véritable histoire. C’est ainsi que je me suis lancé dans l’écriture d’un roman.
Ce fut Le futur simple.

Autant récit historique documenté que biographie, mêlé de science et d’anticipation, avec un soupçon d’autobiographie, ce premier pseudo-roman s'est avéré un fourre-tout de genres et de styles divers.
J’ai écrit et réécris maintes et maintes fois cet ouvrage au point où il a complètement perdu son sens premier. Mais cela m’a convaincu du fait que j’aimais écrire.

Lorsque j’ai entrepris un second roman, Métal, je suis parti d’une prémisse simple, mais surtout, de personnages. C’est ainsi que j’ai découvert comment j’aimais écrire : sans plan défini, juste avec un point de départ et un point d’arrivée. Le reste, ce sont les personnages, d’après leurs attitudes et leur caractère qui forgent le parcours du récit.

Je considère donc Métal comme mon premier véritable roman.
Métal s'est avéré le premier volet d'un triptyque, et non pas d'une trilogie, traitant de l'initiation artistique. Métal, c'est la sculpture, tandis que Le pinceau d'ocre, c'est évidemment la peinture. Pour ce qui est de La dernière note, il s'agit autant de musique que de peinture.

Même si j’écris sans plan, j’écris d’abord mentalement de longs passages que je brasse, que je rumine pour enfin les coucher d’une traite sur le papier.

Écrire pour moi c’est la liberté de mettre en scène des personnages, de les voir évoluer le long du récit, de créer des décors, des environnements, des atmosphères, des images, voire même des trames sonores sans avoir à aller en studio, ni en production, ni en réalisation, etc. Tout devient possible dans la limite du vraisemblable.

Je suis un visuel, j’écris visuellement. Les chapitres sont des scènes. J’écris mais en fait je regarde. Je transcris.

Ne cherchez pas ces romans en librairie, ils sont à éditer... Avis aux éditeurs!

vendredi 31 juillet 2009

Kind of Blue



Même si j'ai déjà écris que je rêvais d'un atelier blanc et lumineux, j'ai aussi le fantasme d'une immense alcôve claire obscure, baignée d'une lueur verticale, issu d'un imposant puits de lumière. Un vieil atelier industriel, bardé de tuyauterie de fonte, de circuits électriques vétustes mais encore fiables, aux planchers de bois franc et aux murs de plâtre gâché, un espace vaste aux senteurs d'antan, d'huile mécanique, de boiseries, de tissus et de poussière.

Cette lumière venue d'en haut, diluée par la distance et le temps, où chaque objet n'aurait que pour seul choix d'être au trois-quarts plongé dans sa propre ombre. Même les murs, couverts d'immenses toiles, seraient enfouis dans la pénombre. Au fond, dont on ne sait où précisément, émanerait une mélodie solitaire, un violoncelle baroque ou peut-être un hautbois plus contemporain, ou pourquoi pas, un bon Kind of Blue...

Et alors, placé en plein centre, là où le halo lumineux est le plus intense, une gigantesque toile couchée au sol, blanche et prête à se livrer à l'instinct artistique.

mercredi 29 juillet 2009

Garder la foi


Résonnance d’un âge
acrylique sur toile -1991 -
48" x 36" (121,9 cm x 91,4 cm)
série "Mécaniques" www.alec5.com

Être un artiste peintre, à Montréal, au Québec, est une voie difficile à prendre. Le marché de l'art n'est pas ce qu'on appellera des plus vivants ici. Le Québec regorge d'artistes, mais bien peu ont la chance de pouvoir se faire une place décente. « Soyez persévérant, disaient-ils, gardez la foi! ».

Ironie du sort, on m'a proposé de faire l'ouverture d'une nouvelle galerie, l'Espace Lux, qui se situe à même l'enceinte d'une église. Pas dans le sous-sol, pas dans le presbytère, mais bien dans l'église elle-même. Moi qui, étant petit, visitait les églises, non par foi, mais par curiosité d'histoire, d'architecture, et même d'histoire de l'art, me voici à avoir la possibilité d'exposer mes oeuvres dans la nef (ou le transept, on verra!).
Vais-je alors exposer les 12 stations? Mais non..!

Je partagerai l'espace avec un artiste pataphysicien, Florent Veilleux. Étrange association, mais selon la galeriste qui a vu ma série "Mécaniques", il y a une certaine concordance avec les oeuvres de Veilleux. Il est vrai que ces installations sont des machines hétéroclites, faites de pièces recyclées en tout genre.

Rien que pour l'originalité du lieu où se trouve cette nouvelle galerie, et l'audace de faire affaire au coeur même du sacré (ce sont les marchands du temple, dans le temple!), je suis tenté par l'invitation.

L'exposition aura lieu du 1er octobre (date d'ouverture et lancement de la galerie) au 10 octobre 2009, à l'église Saint-Denis, 454, avenue Laurier est (coin Saint-Denis, en face du métro Laurier)

ESPACE LUX
454, avenue Laurier est, Montréal (Québec), H2J 1E7
Geneviève Chartrand, Directrice
514.903.2493
info@espacelux.com
www.espacelux.com



L'anglicane
acrylique sur toile -2007 -
20" x 16" (50,8 cm x 40,6 cm)
série "Usines" www.alec5.com

lundi 20 juillet 2009

Projet "ArtBike" - C'est parti!





Ça y est! Après avoir présenté l'idée à Opus et avoir montré un premier cadre, le projet "ArtBike" est lancé! Il sera véritablement officialisé lors de l'exposition ExpoCycle, en septembre
"ArtBike", ce sont des cadres de vélo sur lesquels je vais m'exprimer librement en peinture. Chaque cadre sera une oeuvre unique.

On peut certes accrocher un de ces cadres peints sur un mur ou l’exposer sur un piédestal, mais aussi assembler un vélo complet et aller rouler. Art mobile, art en mouvement, tous les descriptifs sont possibles !

Une première série sera créée à partir du stock de cadres monocoques carbone d'Opus. Cette première série de cadres artistique sera inspirée de la série des "Formes Noires". Il y aura aussi certainement quelques incartades dans d'autres styles, selon l'inspiration du moment. C'est ce qui fait l'unicité de chaque cadre.

La préparation des cadres, ainsi que leur finition sont assurées par un atelier spécialisé dans la peinture de cadre de vélo, afin de faire en sorte que l’œuvre finale soit aux normes de qualités de l’industrie cycliste. Il s’agit vraiment d’art et de technologie.

Je sens que je vais m'éclater!

Pour plus d'informations : artbike@opusbike.com



projet ArtBike

jeudi 16 juillet 2009

La géante noire


La géante noire
acrylique sur toile - 2009 - 48" x 72" (121,9 cm x 182,9 cm)

série "Usines" www.alec5.com


Celle-ci m'a fait suer, au sens propre (!) comme au littérale. Une grande surface avec laquelle je me suis battu, une image qui voulait surgir mais que je n'arrivais pas à saisir. J'ai tourné autour, je l'ai brossé, frotté, essuyé, gratté, presque frappé, puis recouvert, puis... découvert!

Ce n'est pas la première fois que je fais le constat, mais ce n'est pas au moment où je laisse enfin tomber les pinceaux que je vois la toile, que j'en saisis son sens. C'est plutôt le lendemain, voire plusieurs jours plus tard.

Étrangement, je ne savais pas où la placer : dans la série "Usines" ou dans la série "Formes Noires". Elle est une sorte d'hybride. J'ai peut-être le désir de revenir aux "Formes"noires", plus abstraites. Du coup, j'ai des doutes sur les toiles précédentes.

Et puis, dois-je les montrer sur mon site ou pas? J'ai pris le parti de tout montrer car, d'une part, j'estime ne pas être je meilleur juge pour décider de ce qui est bien ou pas et, d'autre part, il est arrivé qu'une toile soit sauvée in extremis de mon coup de blanc radical, car quelqu'un l'avait vue sur le site et l'avait choisie. Comme cela est arrivé deux ou trois fois, je me suis dit que je devais tout montrer. Bon, il y a quand même des toiles qui sont d'une évidente faiblesse et que je voue sans appel au recyclage.

mardi 7 juillet 2009

lundi 6 juillet 2009

Laurent Koller



Laurent Koller
Acrylic et encre sur toile


wwww.kollerl.canalblog.com

S'il est un maître de la forme noire, c'est bien Laurent Koller. Artiste peintre autodidacte, né en 1966 à Désertines, dans l'Allier en France, Laurent Koller est un adepte de la peinture acrylique et encre sur toile.
Pas de compromis, c'est le contraste absolu. La décision du geste est franche, voire tranchante. C'est un univers pictural qui fraye avec le graphisme pur. Telle une écriture automatique et répétitive, Koller exploite le mouvement de l'intention, tout comme on esquisse une idée par un geste dans l'espace. Koller pourrait se situer entre la calligraphie asiatique et la démarche de Pierre Soulage.

"Du pinceau, de la touche et des surfaces vibrantes dans des équilibres instables ; la stabilité est présente en point d'orgue dans des balances fragiles. La matière de Laurent Koller est fluide, légère, accidentée, comme elle est aussi pesante, armée et déterminée. Ponts suspendus en rupture sur l'espace, hissés jusqu'à d'autres perspectives incertaines, ils sont les portants des rythmes et des émotions de l'être. La cassure de chacun est aussi la chance de se prolonger ailleurs. Toute la tension perceptible du travail de Laurent Koller en est la justification. Le peintre, en s'impliquant dans le choix unique de deux valeurs extrêmement contrastées noir/blanc, recherche des dimensions plurielles. Ces mises en confrontation expriment, éclatements, rapprochements et rencontres de forces vives. Noir/blanc, c'est la confrontation absolue, à l'intérieur de laquelle il semble manifestement possible d'exprimer le chaos de la vie." - Marie-Christine Jodier, Cyber Centre Culturel

vendredi 3 juillet 2009

Le fond du couloir


Le fond du couloir
acrylique sur toile - 2009 - 48" x 24" (121,9 cm x 61 cm)

série "Hors série" www.alec5.com


Voilà un peu comment je me sens ces temps-ci dans mon atelier. Certains y verront une certaine lumière au bout, mais il reste une porte à franchir.
Je rêve de couleurs et de grandes surfaces, et pourtant, chaque fois que j'essaie d'étaler avec générosité de flamboyantes couleurs, je ne me sens pas à l'aise. Je sais qu'un jour cela va sortir, mais suis-je prêt à maîtriser ce feu chromatique qui sommeil en moi?

samedi 27 juin 2009

L'atelier, havre de paix ou champs de bataille?


La grande usine
acrylique sur toile - 2008 -
36" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)
série "Usines" www.alec5.com

L'atelier devrait-il être un havre de paix ou un champ de bataille? Tout cela a la fois, je crois. Mais avant tout un temple de création! Mon temple me semble actuellement être une crypte, une catacombe silencieuse. Pas qu'il soit lugubre, ni même que les cadavres s'y accumulent (quoique), mais placé en sous-sol, il me semble souffrir du manque de luminosité. Bien sûr, il ne manque pas d'ampoules et de point d'éclairage, mais c'est autre chose. Une chose que seule la lumière naturelle peut procurer. Et c'est plutôt drôle de ma part de faire ce constat, moi qui aie principalement créé la nuit.

Les toiles s'accumulent dans les casiers de rangement. Ceux-ci étant si pleins (beaucoup plus pleins que sur les photos!) que j'ai considérablement freiné mes activités picturales au point d'être en lévitation créatrice, tel un point d'orgue qui ne serait trouvé le signe de reprise de la partition.

La bataille n'a plus lieu, mais ce n'est pas la paix pour autant.

Et voilà que je fantasme à nouveau sur l'image mentale d'un atelier libre. Libre? Je veux dire par là, un bâtiment indépendant, recevant sa lumière de longues lucarnes en hauteur de mur et de puits de lumière au plafond. Je rêve d'une alcôve blanche aux vitrages légèrement opaques, laissant passer par leur voile diaphane, non pas la lumière, mais une certaine luminosité équilibrée, uniforme et régulière. Et surtout vaste!

mercredi 24 juin 2009

"La dernière note" en résumé - suite

...suite et fin. Pas d'édition, encore, pour la "La dernière note".
Bons commentaires du directeur littéraire, mots très encourageants :
« [...] La qualité de l’écriture, le courage du narrateur qui va au bout de ses démonstrations et de ses idées, sont indiscutables [...] Ce roman pêche par manque de simplicité, de gros bon sens commun pourrait-on dire. Tout est au niveau intellectuel, de l’esprit, de l’intériorité et c’est si vrai que, pour boucler votre histoire, vous devez même l’abstraire jusqu'à l’onirisme. [...] Cela dit, il ne faudrait pas croire que votre ouvrage serait refusé par tous les éditeurs. Moi-même, qui y trouve de grande qualité, il m’intéresse et j’en pense beaucoup de bien. [...] »

...mais ce roman ne cadre pas avec la ligne d'édition de cette maison.
Alors il faut chercher encore.

Toutefois, le fait de faire un résumé, dont je ne sais toujours pas si j'ai bien réussi l'exercice, me pousse à appliquer cela aux autres romans.
Donc, au travail!

mercredi 17 juin 2009

Projet "Artbike" - 6


photo du cadre sans le vernis

Ça y est! Le premier cadre de ce projet est sorti de l'atelier de peinture. Il a reçu ses multiples couches de vernis. C'est réussi! Au-delà de mes attentes. Le travail artistique et les couleurs sont rehaussés par le côté très glacé et lisse du vernis.

Pour moi, c'est un fantasme réalisé : le mixage de l'art et de la technologie, le mixage de mes deux passions, la peinture et le design de vélo. Reste à savoir comment de tels cadres seront reçus dans le milieu des cyclistes.

Maintenant, il reste à définir un programme de mise en marché. Évidemment, pour Opus, il s'agit d'un programme plutôt atypique. Chaque cadre est unique, car peint à la main. Mais ce n'est pas comme une toile que l'on peut accommoder dans une pièce ou l'autre de chez soi. On peut aimer tel ou tel "cadre oeuvre", mais il n'est peut-être pas à la taille désirée. Pour cela, dans un premier temps et à l'instar de mon travail sur toile, je compte faire des séries dans certains styles. Par exemple, pour ce cadre, il peut s'inscrire dans la série des "Formes Noires". Une autre série pourrait s'inspirer des "Mécaniques", ou encore des "Usines".

Projet "ArtBike"

vendredi 22 mai 2009

Projet "ArtBike" - 5






Voilà, deuxième expérience terminée. Le cadre n'attend plus que son lissage final et sa couche de vernis. La tridimensionnalité est un peu déstabilisante pour moi qui n'ai touché que le plat jusqu'à présent. Mais cela a déclenché quelque chose que je compte bien explorer plus à fond.

Projet "ArtBike"

lundi 18 mai 2009

"La dernière note" en résumé



Un éditeur potentiel m'a demandé d'écrire un résumé de mon dernier roman "La dernière note". C'est un exercice plutôt ardu. Comment comprimer un récit de trois cents pages en deux ou trois, sans en dénaturer le sens et le contenu? Cinq pages, est-ce trop long? Que reçoivent les éditeurs en général? Un synopsis descriptif, systématique, une sorte de liste d'événements? Un texte senti et bien tourné? Des extraits pour mieux décrire le style d'écriture?

vendredi 15 mai 2009

Projet "ArtBike" - 4



Aujourd'hui, j'ai peint dehors. Quelle sérénité! Quelle lumière aussi. Il faisait beau. C'est drôle, mais du fait que d'ordinaire je peigne par terre, je n'ai jamais considéré peindre à l'extérieure. Car il ne s'agissait pas ici de peinture sur toile, mais sur cadre de vélo. Et compte tenu des émanations des peintures et solvants utilisés pour ce genre d'exercice, l'air frais et le vent étaient tout indiqués.

Peindre en entendant les souffles d'air passer dans les jeunes feuilles d'arbres de ce printemps. Ce bruissement accompagné de la frénésie retrouvée des oiseaux, tout cela était... bucolique. Je comprends les peintres du dimanche avec leurs attirails escamotables. Mais ils feraient un drôle d'air si j'arrivais avec mon trépied, hi-tech, soutenant un cadre de vélo monocoque carbone... Je payerais cher pour voir leurs regards ahuris!

Il ne faisait pas trop chaud. Mais tout de même, la peinture, dans les petits pots, "coagulait" rapidement. Du début à la fin de la séance, la viscosité du médium avait changé radicalement. Il faudra que j'adapte la technique.
Toutefois, du fait que l'apprêt ait été cette fois-ci catalysé, c'est-à-dire qu'il est durcit par un réacteur chimique, il est bien plus facile à travailler. Il ne se dissout pas à l'application au pinceau de la peinture.

Ce second cadre est la suite de l'autre. Je pense que l'idée germe tranquillement dans l'esprit du "big boss". Il est séduit par le concept de recyclage. J'appellerais cela du "recyclisme"!

Projet "ArtBike"

mercredi 13 mai 2009

Projet "ArtBike" - 3



Projet "ArtBike" - 3


Un nouveau cadre monocoque carbone, avec sa fourche, cette fois-ci. La surface d'apprêt est différente du précédent cadre. Cette fois, Exor Peinture a catalysé l'apprêt afin qu'il ne soit pas diluable par mes interventions. Je vais pouvoir jouer autrement.

Projet "ArtBike"

lundi 27 avril 2009

Projet "ArtBike" - 2



Projet "ArtBike" - 2

J'avoue que contrairement à mes toiles, sur lesquelles je me lance allègrement et sans retenue, j'ai longuement hésité à poser le premier coup de pinceau sur ce cadre de vélo immaculé, couvert d'un apprêt blanc.
Je savais que la réaction de la surface serait différente, ainsi que la réaction même du médium. La peinture de carrosserie est très différente de l'acrylique. L'acrylique sèche de couche en couche. La peinture de carrosserie fait fondre les couches précédentes.
Ce n'est évidemment pas la même dynamique de mouvements que sur une toile. Et il faut penser en trois dimensions.
De plus, comme il s'agit d'un cadre en carbone monocoque de compétition, un cadre haut de gamme, il y avait le risque d'échouer. Il fallait que je me lance, que je découvre, et en même temps assurer un résultat.

Je sais maintenant à quoi m'en tenir. Je suis relativement satisfait de cette première expérience. Relativement car, en tant qu'artiste, étant constamment en recherche, j'ai du mal à me dire que l'oeuvre est achevée. Pas que ce cadre soit inachevé, mais il s'agît du point de départ d'un processus.
Il reste maintenant à le rapporter à l'atelier de peinture pour qu'il reçoive une couche de vernis, ainsi que son écusson Opus.
Pour l'information géométrique, il s'agit d'un cadre de 55 cm tube horizontal, 52 cm tube de selle centre à centre, et 56 cm centre à top.

J'ai un autre cadre préparé pour une seconde expérience. Toujours un cadre en carbone monocoque. Il est différent de formes. Cette fois-ci avec fourche tout carbone. Il y a donc une continuité visuelle à développer.
La beauté du monocoque carbone, hormis ses qualités techniques, sa légèreté, sa rigidité et ses performances, est qu'il n'y a pas de soudure et donc, les intersections des tubes sont fluides.

Par contre, le point négatif est que le solvant de la peinture de carrosserie produit des gaz volatils forts. Donc, plus question de faire cela à la maison, mais plutôt dans un environnement contrôlé et ventilé.

Projet "ArtBike"

mercredi 1 avril 2009

Projet "ArtBike" - 1



Début du projet "ArtBike". Le nom est un jeu de mot phonétique issu du mot allemand "arbeit", le travail. Selon la définition de Wikipedia, le "Travail", dans le milieu de l'art contemporain, désigne à la fois l'oeuvre en cours de création mais aussi l'ensemble de la production d'un artiste.
Cette dualité de définition permet en fait d'insister sur la notion d'élaboration permanente (ou work in progress).

C'est donc un travail en progression que j'entame dès maintenant. Il s'agit de créer des oeuvres originales sur des cadres de vélo. Jusque-là, rien de bien nouveau. Mais ce que je veux arriver à faire est de trouver l'équilibre entre l'oeuvre originale et la production, afin d'offrir aux amateurs d'art et de cyclisme la possibilité d'avoir une oeuvre unique, mais dans la taille de cadre appropriée.

Comment? Reproduction? Non. C'est en jouant sur un de mes possibles défauts qui est la répétition. En peinture, j'ai tendance à faire des séries (www.alec5.com). Cela vient du fait que, pour casser le syndrome de la page blanche, je pars de front plusieurs toiles en même temps. Ou, dans d'autres cas, cela me permet d'essayer de mettre en valeur un détail d'une toile que je suis en train de faire, sur une autre toile. Bref, il arrive que certaines toiles s'enchaînent au point où l'on pourrait faire des suites, sortes de "multiptyques".

Partant de cette façon de faire, je me suis dit que je pourrais appliquer cette approche sur les cadres de vélo en développant deux ou trois styles par exemple. Ainsi l'amateur pourrait choisir un style d'habillage et la taille de son cadre. Il en résulterait quand même une oeuvre unique à chaque fois.

Bon, il faut maintenant que je me lance. Il va falloir apprivoiser cette nouvelle surface en trois dimensions. La peinture elle-même, à une qualité très différente de l'acrylique que j'utilise sur les toiles conventionnelles. Cela va-t-il influencer le style? La technique va-t-elle changer? Probablement.
Avec l'aide de Jean-François Thibeault, de Exor Peinture, on va développer les techniques nécessaires afin que le résultat rencontre la qualité de finition maximum que peuvent attendre les amateurs de vélo haut de gamme.

Donc : Suite au prochain épisode!
Projet "ArtBike"