vendredi 30 mars 2007
Peindre par terre
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Peindre par terre
Peindre, pour moi, est une affaire très physique. Ce n'est pas pour rien que je ne peins pas sur un chevalet. Il n'y résisterait pas. Je peins par terre, là où seul le plancher peut contrer mes assauts. À la fin d'une séance, lorsque plusieurs toiles sont juchées au sol, je les regarde enfin, je suis épuisé.
« Je les regarde enfin ». J'ai remarqué, depuis peu, que je ne vois mes toiles que le lendemain de les avoir créées. Voire même plusieurs jours plus tard. Ce constat me fait penser qu'il y a probablement quelques toiles que j'ai gâchées à vouloir les comprendre tout de suite.
Le plan horizontal me permet aussi de ne pas vivre l'attraction gravitationnelle que la goutte peut subir dans un autre plan. Il y a des peintres qui font des choses extraordinaires avec cet effet, contrôlant à merveille le parcours, ou l'accident éventuel. Personnellement, lorsque je peins, je vis un stress formel si intense, un stress, soit dit en passant, bienfaiteur et créatif, que je ne veux pas, en plus devoir géré la goutte filante.
Depuis ma tendre enfance (formule consacrée) j'ai toujours bricolé par terre, les tables ou autres établis n'étant jamais assez vastes pour mes désirs créatifs.
Et puis si quelque chose doit tomber, il ne le peut pas, étant déjà par terre!
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