lundi 6 juillet 2009

Laurent Koller



Laurent Koller
Acrylic et encre sur toile


wwww.kollerl.canalblog.com

S'il est un maître de la forme noire, c'est bien Laurent Koller. Artiste peintre autodidacte, né en 1966 à Désertines, dans l'Allier en France, Laurent Koller est un adepte de la peinture acrylique et encre sur toile.
Pas de compromis, c'est le contraste absolu. La décision du geste est franche, voire tranchante. C'est un univers pictural qui fraye avec le graphisme pur. Telle une écriture automatique et répétitive, Koller exploite le mouvement de l'intention, tout comme on esquisse une idée par un geste dans l'espace. Koller pourrait se situer entre la calligraphie asiatique et la démarche de Pierre Soulage.

"Du pinceau, de la touche et des surfaces vibrantes dans des équilibres instables ; la stabilité est présente en point d'orgue dans des balances fragiles. La matière de Laurent Koller est fluide, légère, accidentée, comme elle est aussi pesante, armée et déterminée. Ponts suspendus en rupture sur l'espace, hissés jusqu'à d'autres perspectives incertaines, ils sont les portants des rythmes et des émotions de l'être. La cassure de chacun est aussi la chance de se prolonger ailleurs. Toute la tension perceptible du travail de Laurent Koller en est la justification. Le peintre, en s'impliquant dans le choix unique de deux valeurs extrêmement contrastées noir/blanc, recherche des dimensions plurielles. Ces mises en confrontation expriment, éclatements, rapprochements et rencontres de forces vives. Noir/blanc, c'est la confrontation absolue, à l'intérieur de laquelle il semble manifestement possible d'exprimer le chaos de la vie." - Marie-Christine Jodier, Cyber Centre Culturel

vendredi 3 juillet 2009

Le fond du couloir


Le fond du couloir
acrylique sur toile - 2009 - 48" x 24" (121,9 cm x 61 cm)

série "Hors série" www.alec5.com


Voilà un peu comment je me sens ces temps-ci dans mon atelier. Certains y verront une certaine lumière au bout, mais il reste une porte à franchir.
Je rêve de couleurs et de grandes surfaces, et pourtant, chaque fois que j'essaie d'étaler avec générosité de flamboyantes couleurs, je ne me sens pas à l'aise. Je sais qu'un jour cela va sortir, mais suis-je prêt à maîtriser ce feu chromatique qui sommeil en moi?

samedi 27 juin 2009

L'atelier, havre de paix ou champs de bataille?


La grande usine
acrylique sur toile - 2008 -
36" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)
série "Usines" www.alec5.com

L'atelier devrait-il être un havre de paix ou un champ de bataille? Tout cela a la fois, je crois. Mais avant tout un temple de création! Mon temple me semble actuellement être une crypte, une catacombe silencieuse. Pas qu'il soit lugubre, ni même que les cadavres s'y accumulent (quoique), mais placé en sous-sol, il me semble souffrir du manque de luminosité. Bien sûr, il ne manque pas d'ampoules et de point d'éclairage, mais c'est autre chose. Une chose que seule la lumière naturelle peut procurer. Et c'est plutôt drôle de ma part de faire ce constat, moi qui aie principalement créé la nuit.

Les toiles s'accumulent dans les casiers de rangement. Ceux-ci étant si pleins (beaucoup plus pleins que sur les photos!) que j'ai considérablement freiné mes activités picturales au point d'être en lévitation créatrice, tel un point d'orgue qui ne serait trouvé le signe de reprise de la partition.

La bataille n'a plus lieu, mais ce n'est pas la paix pour autant.

Et voilà que je fantasme à nouveau sur l'image mentale d'un atelier libre. Libre? Je veux dire par là, un bâtiment indépendant, recevant sa lumière de longues lucarnes en hauteur de mur et de puits de lumière au plafond. Je rêve d'une alcôve blanche aux vitrages légèrement opaques, laissant passer par leur voile diaphane, non pas la lumière, mais une certaine luminosité équilibrée, uniforme et régulière. Et surtout vaste!

mercredi 24 juin 2009

"La dernière note" en résumé - suite

...suite et fin. Pas d'édition, encore, pour la "La dernière note".
Bons commentaires du directeur littéraire, mots très encourageants :
« [...] La qualité de l’écriture, le courage du narrateur qui va au bout de ses démonstrations et de ses idées, sont indiscutables [...] Ce roman pêche par manque de simplicité, de gros bon sens commun pourrait-on dire. Tout est au niveau intellectuel, de l’esprit, de l’intériorité et c’est si vrai que, pour boucler votre histoire, vous devez même l’abstraire jusqu'à l’onirisme. [...] Cela dit, il ne faudrait pas croire que votre ouvrage serait refusé par tous les éditeurs. Moi-même, qui y trouve de grande qualité, il m’intéresse et j’en pense beaucoup de bien. [...] »

...mais ce roman ne cadre pas avec la ligne d'édition de cette maison.
Alors il faut chercher encore.

Toutefois, le fait de faire un résumé, dont je ne sais toujours pas si j'ai bien réussi l'exercice, me pousse à appliquer cela aux autres romans.
Donc, au travail!

mercredi 17 juin 2009

Projet "Artbike" - 6


photo du cadre sans le vernis

Ça y est! Le premier cadre de ce projet est sorti de l'atelier de peinture. Il a reçu ses multiples couches de vernis. C'est réussi! Au-delà de mes attentes. Le travail artistique et les couleurs sont rehaussés par le côté très glacé et lisse du vernis.

Pour moi, c'est un fantasme réalisé : le mixage de l'art et de la technologie, le mixage de mes deux passions, la peinture et le design de vélo. Reste à savoir comment de tels cadres seront reçus dans le milieu des cyclistes.

Maintenant, il reste à définir un programme de mise en marché. Évidemment, pour Opus, il s'agit d'un programme plutôt atypique. Chaque cadre est unique, car peint à la main. Mais ce n'est pas comme une toile que l'on peut accommoder dans une pièce ou l'autre de chez soi. On peut aimer tel ou tel "cadre oeuvre", mais il n'est peut-être pas à la taille désirée. Pour cela, dans un premier temps et à l'instar de mon travail sur toile, je compte faire des séries dans certains styles. Par exemple, pour ce cadre, il peut s'inscrire dans la série des "Formes Noires". Une autre série pourrait s'inspirer des "Mécaniques", ou encore des "Usines".

Projet "ArtBike"

vendredi 22 mai 2009

Projet "ArtBike" - 5






Voilà, deuxième expérience terminée. Le cadre n'attend plus que son lissage final et sa couche de vernis. La tridimensionnalité est un peu déstabilisante pour moi qui n'ai touché que le plat jusqu'à présent. Mais cela a déclenché quelque chose que je compte bien explorer plus à fond.

Projet "ArtBike"

lundi 18 mai 2009

"La dernière note" en résumé



Un éditeur potentiel m'a demandé d'écrire un résumé de mon dernier roman "La dernière note". C'est un exercice plutôt ardu. Comment comprimer un récit de trois cents pages en deux ou trois, sans en dénaturer le sens et le contenu? Cinq pages, est-ce trop long? Que reçoivent les éditeurs en général? Un synopsis descriptif, systématique, une sorte de liste d'événements? Un texte senti et bien tourné? Des extraits pour mieux décrire le style d'écriture?

vendredi 15 mai 2009

Projet "ArtBike" - 4



Aujourd'hui, j'ai peint dehors. Quelle sérénité! Quelle lumière aussi. Il faisait beau. C'est drôle, mais du fait que d'ordinaire je peigne par terre, je n'ai jamais considéré peindre à l'extérieure. Car il ne s'agissait pas ici de peinture sur toile, mais sur cadre de vélo. Et compte tenu des émanations des peintures et solvants utilisés pour ce genre d'exercice, l'air frais et le vent étaient tout indiqués.

Peindre en entendant les souffles d'air passer dans les jeunes feuilles d'arbres de ce printemps. Ce bruissement accompagné de la frénésie retrouvée des oiseaux, tout cela était... bucolique. Je comprends les peintres du dimanche avec leurs attirails escamotables. Mais ils feraient un drôle d'air si j'arrivais avec mon trépied, hi-tech, soutenant un cadre de vélo monocoque carbone... Je payerais cher pour voir leurs regards ahuris!

Il ne faisait pas trop chaud. Mais tout de même, la peinture, dans les petits pots, "coagulait" rapidement. Du début à la fin de la séance, la viscosité du médium avait changé radicalement. Il faudra que j'adapte la technique.
Toutefois, du fait que l'apprêt ait été cette fois-ci catalysé, c'est-à-dire qu'il est durcit par un réacteur chimique, il est bien plus facile à travailler. Il ne se dissout pas à l'application au pinceau de la peinture.

Ce second cadre est la suite de l'autre. Je pense que l'idée germe tranquillement dans l'esprit du "big boss". Il est séduit par le concept de recyclage. J'appellerais cela du "recyclisme"!

Projet "ArtBike"

mercredi 13 mai 2009

Projet "ArtBike" - 3



Projet "ArtBike" - 3


Un nouveau cadre monocoque carbone, avec sa fourche, cette fois-ci. La surface d'apprêt est différente du précédent cadre. Cette fois, Exor Peinture a catalysé l'apprêt afin qu'il ne soit pas diluable par mes interventions. Je vais pouvoir jouer autrement.

Projet "ArtBike"

lundi 27 avril 2009

Projet "ArtBike" - 2



Projet "ArtBike" - 2

J'avoue que contrairement à mes toiles, sur lesquelles je me lance allègrement et sans retenue, j'ai longuement hésité à poser le premier coup de pinceau sur ce cadre de vélo immaculé, couvert d'un apprêt blanc.
Je savais que la réaction de la surface serait différente, ainsi que la réaction même du médium. La peinture de carrosserie est très différente de l'acrylique. L'acrylique sèche de couche en couche. La peinture de carrosserie fait fondre les couches précédentes.
Ce n'est évidemment pas la même dynamique de mouvements que sur une toile. Et il faut penser en trois dimensions.
De plus, comme il s'agit d'un cadre en carbone monocoque de compétition, un cadre haut de gamme, il y avait le risque d'échouer. Il fallait que je me lance, que je découvre, et en même temps assurer un résultat.

Je sais maintenant à quoi m'en tenir. Je suis relativement satisfait de cette première expérience. Relativement car, en tant qu'artiste, étant constamment en recherche, j'ai du mal à me dire que l'oeuvre est achevée. Pas que ce cadre soit inachevé, mais il s'agît du point de départ d'un processus.
Il reste maintenant à le rapporter à l'atelier de peinture pour qu'il reçoive une couche de vernis, ainsi que son écusson Opus.
Pour l'information géométrique, il s'agit d'un cadre de 55 cm tube horizontal, 52 cm tube de selle centre à centre, et 56 cm centre à top.

J'ai un autre cadre préparé pour une seconde expérience. Toujours un cadre en carbone monocoque. Il est différent de formes. Cette fois-ci avec fourche tout carbone. Il y a donc une continuité visuelle à développer.
La beauté du monocoque carbone, hormis ses qualités techniques, sa légèreté, sa rigidité et ses performances, est qu'il n'y a pas de soudure et donc, les intersections des tubes sont fluides.

Par contre, le point négatif est que le solvant de la peinture de carrosserie produit des gaz volatils forts. Donc, plus question de faire cela à la maison, mais plutôt dans un environnement contrôlé et ventilé.

Projet "ArtBike"

mercredi 1 avril 2009

Projet "ArtBike" - 1



Début du projet "ArtBike". Le nom est un jeu de mot phonétique issu du mot allemand "arbeit", le travail. Selon la définition de Wikipedia, le "Travail", dans le milieu de l'art contemporain, désigne à la fois l'oeuvre en cours de création mais aussi l'ensemble de la production d'un artiste.
Cette dualité de définition permet en fait d'insister sur la notion d'élaboration permanente (ou work in progress).

C'est donc un travail en progression que j'entame dès maintenant. Il s'agit de créer des oeuvres originales sur des cadres de vélo. Jusque-là, rien de bien nouveau. Mais ce que je veux arriver à faire est de trouver l'équilibre entre l'oeuvre originale et la production, afin d'offrir aux amateurs d'art et de cyclisme la possibilité d'avoir une oeuvre unique, mais dans la taille de cadre appropriée.

Comment? Reproduction? Non. C'est en jouant sur un de mes possibles défauts qui est la répétition. En peinture, j'ai tendance à faire des séries (www.alec5.com). Cela vient du fait que, pour casser le syndrome de la page blanche, je pars de front plusieurs toiles en même temps. Ou, dans d'autres cas, cela me permet d'essayer de mettre en valeur un détail d'une toile que je suis en train de faire, sur une autre toile. Bref, il arrive que certaines toiles s'enchaînent au point où l'on pourrait faire des suites, sortes de "multiptyques".

Partant de cette façon de faire, je me suis dit que je pourrais appliquer cette approche sur les cadres de vélo en développant deux ou trois styles par exemple. Ainsi l'amateur pourrait choisir un style d'habillage et la taille de son cadre. Il en résulterait quand même une oeuvre unique à chaque fois.

Bon, il faut maintenant que je me lance. Il va falloir apprivoiser cette nouvelle surface en trois dimensions. La peinture elle-même, à une qualité très différente de l'acrylique que j'utilise sur les toiles conventionnelles. Cela va-t-il influencer le style? La technique va-t-elle changer? Probablement.
Avec l'aide de Jean-François Thibeault, de Exor Peinture, on va développer les techniques nécessaires afin que le résultat rencontre la qualité de finition maximum que peuvent attendre les amateurs de vélo haut de gamme.

Donc : Suite au prochain épisode!
Projet "ArtBike"

lundi 16 mars 2009

Structures





étude photo des structures métalliques du pont Victoria - 2009

C'est probablement pour faire suite à la série des "Structures" que j'ai croquer sur le vif des aspects du pont Victoria. Mais en fait, sur le moment, c'est-à-dire près de 18 ans plus tard, je n'avais pas l'impression de faire cette suite.

Prendre des images des photos est un geste très spontané pour moi. Il n'y a en fait aucune préméditation. Même de nommer cela "étude" est un peu présomptueux. Malgré tout, si cela peut engendrer quelque chose du point de vue pictural... Qui sait, peut-être essaierais-je de replonger dans cette série? D'où la question : une série, dans mon cas, est-elle un instant, un passage qui s'inscrit dans le temps ou peut-elle resurgir tout à coup? Est-ce un retour en arrière ou la suite? Le fait même de vouloir explorer à nouveau cette série fait-il en sorte que la série actuelle, soit les "Usines", est terminée?
Je ne pense pas. Je pense même que la démarche de l'Émanation mnémonique spontanée que j'ai récemment découverte est en fait une démarche constante depuis le début de ma peinture, mais à divers degrés de conscient.
À l'époque même, je rêvais de transcrire mes oeuvres de la série "Structures" en sculptures, en réalisant quelques grandes maquettes que malheureusement je n'ai pas pu conserver, manque de place et que, pour certaine, il ne reste même pas de trace photographique.



Plaques, 38" (96 cm)
Frein à disque, 55" (140 cm)
Panne à huile, 40" (100 cm)


peintures :
Échafaudage 4 - 1991
48" x 24" (121,9 cm x 61,0 cm)
Ils construisirent une colonne de lumière - 1991
48" x 24" (121,9 cm x 61,0 cm)

dimanche 1 mars 2009

Le visage des peintres de ce monde



Exposition librairie Le vent des routes
Le visage des peintres de ce monde

Du samedi 28 mars au mercredi 22 avril 2009
www.vdr.ch - Rue des Bains 50 - 1205 Genève - Tél. + 41 22 800 33 81
Du lundi au vendredi de 9h à 18h30 - samedi 9h à 17h

Cette librairie de voyage s'inspire du souffle à la fois littéraire et itinérant de l'écrivain genevois Nicolas Bouvier. Il était naturel que le café-librairie devienne l'escale de ce voyage artistique autour de l'oeuvre de Thierry Vernet et Floristella Stephani. Seront exposées des photos prises par leurs amis, Nicolas Bouvier, Jean Mohr ou Jean Bouvier, le peintre.

Vernissage le samedi 28 mars 2009 à 10h

Mercredi 22 avril dévernissage en présence de M. François Laut, auteur de «l'oeil qui écrit» biographie de Nicolas Bouvier et de Mme Eliane Bouvier, suivi d'une séance de signature.