En se basant sur le concept de L'émanation mnémonique spontanée transposée en danse contemporaine, je verrais une étude comparative des gestes d'un ouvrier artisan et des mouvements d'une machine manufacturière, mettre en parallèle des mouvements humains et mécaniques avec en point commun : Le temps. Toutefois, cette perception du temps serait différente selon si l'homme ou la machine l'exploitent. Mais la machine est aussi manipulée par l'homme. Et c'est là que l'on sort du cliché homme-machine car s'installe alors une certaine ambiguïté, une complexité de langage qui serait tout un défi à transposer sur scène.
En fait, ce qui m'intéresserait d'explorer c'est la transposition en mouvement de cette conscience passée du temps et du souci que l'on mettait à concevoir et fabriquer quelque chose. Il y avait cette tendresse de la forme, cette souplesse visuelle qui faisait en sorte que la moindre fournaise, poulie ou corniche avait une âme esthétique, fonctionnelle et une durabilité sans pareille. L'idéalisme du futurisme transparaissait. La si belle naïveté du modernisme aussi.
C'est très embryonnaire comme idée. Je ne suis pas chorégraphe, mais je suis certain qu'un créateur en danse saurait faire surgir des éléments significatifs qui pourraient concrétiser cette idée, voire aller beaucoup plus loin.
Et pourquoi pas une version théâtrale? Oui, peut-être, mais je pense que de mettre des mots serait peut-être à l'encontre de l'idée de flou visuel abstrait de l'émanation mnémonique spontanée. Bref un autre défi de transposition, mais comme j'aime écrire, ce serait peut-être un défi intéressant qui me ferait découvrir d'autres facettes de ma démarche.
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