mardi 25 octobre 2011

Performance au Petit Campus


Petit Campus. Lancement de l'album de Wlove.

Mercredi soir dernier, je suis arrivé les bras chargés de matériel pour peindre dans la salle obscure du Petit Campus sur la rue Prince-Arthur à Montréal. Le groupe de funk-rock Wlove effectuait déjà son test de son pour leur spectacle de lancement d’album dont je participais en faisant une performance de peinture en direct.

Le groupe m’avait invité ce soir-là car les musiciens avaient choisi une de mes toiles, "L'angélus", pour illustrer leur pochette d’album.
La musique était forte et solide. Le « groove » était là, le son net et précis. Déjà on pouvait sentir que la soirée allait être intense.

Après quelques va-et-vient tout en force entre ma voiture stationnée loin et l’entrée du Petit Campus, j’ai finalement apporté mon gros chevalet pour la toile vierge de 4’ par 6’ et, surtout, un plus petit chevalet pour la toile originale qui avait servi pour la pochette de l’album.
Mon installation était pas mal au point. Chaque chevalet avait son propre éclairage, mes pots de peinture, mes pinceaux étaient bien placés. L’ensemble avait de l’allure. Tout était prêt.

Le temps de siroter une bière et la salle s’est remplie à craquer de gens qui venaient découvrir ce groupe et acheter leur album.

Et le spectacle a commencé. D’entrée de jeu, le groupe a amorcé une pièce très rythmée qui a instantanément électrisé la salle. Mes premiers coups de pinceau étaient dynamisés par l’ampleur sonore. Le « groove » me rentrait dans le corps et je n’ai pas pu m’empêcher de bouger avec le « beat ». À quelques reprises je me suis surpris à réagir aux impulsions du batteur et du bassiste en « écrivant » avec le pinceau une sorte de partition visuelle.

Wlove est définitivement un groupe à voir sur scène. Le groupe projette une énergie peu commune. Pas de celle qui vous décoiffe (dans mon cas ce serait difficile!) et vous assourdit, mais de celle qui agite chaque synapse de votre cerveau en déclenchant des salves d’adrénaline et d’endorphine. Le sourire est automatique!
Le chanteur a un tel charisme qu’il crée une liaison parfaite entre la scène et la salle pour que le spectateur puisse pénétrer facilement dans l’univers musical du groupe.

Là où j’étais situé, juste à droite de la scène, je faisais presque dos au spectacle, mais la musique remplissait tellement l’espace que j’avais l’impression de faire partie d’elle, qu’elle se transmettait sur ma toile. À preuve, les couleurs qui sont apparues sur le canevas, des couleurs que je n’ai jamais utilisées, des verts et des bleus! Peut-être même ces couleurs auraient pu s’installer plus vivement, plus certainement. Mais il faudrait probablement plusieurs expériences de la sorte pour que mes réflexes picturaux les laissent plus facilement passer.
J’ai aussi beaucoup « dessiner » sur la toile. Avec le gros fusain noir, j’ai écrit le rythme qui me passait par le corps et j’ai adoré ça! Je me suis senti très libre sur cette grande surface.

Comme d’habitude, je n’ai pas tout de suite aimé le résultat. Difficile de prendre le recule nécessaire lorsqu’on passe une heure collé sur le toile. Qu’importe, ce qui comptait était le fait de peindre librement sur la musique du groupe, de trouver le plaisir de créer quel que soit le résultat.
Après quelques jours, je regarde la toile et je suis assez content. Elle tient le coup!

Autant le groupe que moi avons adoré notre soirée. Il n'est pas impossible que l'on réitère l'expérience dans les prochains spectacles de Wlove!!

À suivre....


Transformer
acrylique sur toile - 2011 - 48" x 72" (
121,9 cm x 182,9 cm)
Formes Noires
www.alec5.com

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