
Il des fois où je me demande ce que je cherche. Ce que je vois souvent en résultat me montre cruellement que ce n'est pas ce que je veux. Je sais pourtant ce que j'aime d'une toile et ce que je veux voir, mais mes mains ne se laissent pas aller à cette liberté tant recherchée. Car en plus du message de l'image, je crois que la façon et la manière font aussi partie du discourt.
Par exemple parallèle, une lettre qui, à contenu identique, présentée soit manuscrite, soit dactylographiée, ne transmettra pas le même sens à un niveau subconscient. La dactylographiée ne pourra pas traduire le même niveau de sensibilité, même si celle-ci est de toute évidence plus claire à lire. On n'aura pas la dimension supplémentaire que peut offrir la manière visuelle de l'écrit manuel.
Or, en peinture, il me semble que cela est aussi observable. Une peinture hyperréalisme, bien que spectaculaire et d'une clarté absolue n'aura pas ce supplément d'âme issu de l’erreur, du défaut, de l’imprévisible. J'admire des peintres comme Lucian Freud ou Kent Williams, qui sont capables de transcender l'image par la facture picturale. Ils y ajoutent une dimension non pas hyperréaliste, mais hypersensible. Et c'est cela que je cherche à atteindre maintenant. Je veux pouvoir traduire autant la force que la faiblesse de ces personnages et mettre en relation la force et la faiblesse de système mécanique qu'ils côtoient.

Je réalise maintenant que le travail ne se fait plus seulement sur la toile, mais aussi sur moi.
À suivre.
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