vendredi 29 janvier 2010

Exposition - "Mémoire usinée"


La tour noire
acrylique sur toile - 2009 - 34" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)

Série "Usines"
www.alec5.com

Exposition solo
"Mémoire usinée"
Oeuvres récentes.

du 1er mars au 10 avril 2010.
vernissage : mardi 02 mars à 18h


L'exposition s'appelle "Mémoire usinée" en réaction à la mémoire "formatée" de notre époque actuelle, celle des disques durs. C'est dans le sens de ma démarche : Émanation mnémonique spontanée, ou l'observation de l'approche industrielle des formes d'une époque révolue, alors qu'il y avait une certaine et paradoxale tendresse dans les détails des objets et architectures industrielles.

« C’est un travail sur la mémoire architecturale, non pas dans son sens construction, ni esthétique, mais sur l’émanation mnémonique spontanée, la perception de l'histoire vécue ou ressentie d'un lieu et d'une époque. »

Je me rends compte maintenant que tout mon processus pictural est en train de se cristalliser sur la mémoire inconsciente, instinctive et spontanée, celle qu’on ne peut expliquer mais qui est là, sous-sous-jacente à chaque mouvement, geste ou décision que l’on prend.
À l’instar de la mémoire des métaux, par exemple, je crois que le corps en son entier acquiert une mémoire des lieux et du temps qui transcende même la qualification de mémoire.

En stimulant le réflexe, le geste spontané, et surtout en se « débranchant » non seulement des contrôles de forme, de justesse mais aussi des normes reçues ou établies, il devient alors possible de retranscrire des images sans même les concevoir. Seule cette mémoire interne pourra s’exprimer et faire surgir des images peut-être floues, mais qui laisseront à chacun un espace interprétatif libre, pouvant réagir selon sa propre émanation mnémonique spontanée.

C'est peut-être pour cela que je me balade entre l'abstraction et le figuratif...
C'est peut-être aussi pour cela que je peins les yeux mi-clos, comme me l'a fait remarquer quelqu'un lors de la performance. Je ne regarde pas vraiment ce que je fais, je le perçois.


Galerie Art Neuf
Centre culturel Calixa-Lavallée
3819, avenue Calixa-Lavallée
H2L 3A7 Montréal (Québec)
Au coeur du Parc Lafontaine
Carte Google
Accès : Par la rue Rachel - Métro : Sherbrooke - Autobus : 24 Est
Stationnement gratuit

www.artneuf.ca
- artneuf@bellnet.ca
514
872-3947 - 514 523-3316

L'événement sur Facebook

Le vin d'honneur du vernissage est commandité par:

www.barefootwine.com

vendredi 22 janvier 2010

Faire ma part en tant qu'artiste....


Fenêtres sur cours industrielle 2
24" x 36" (61,0 cm x 91,4 cm)
Hors série
www.alec5.com


Faire ma part en tant qu'artiste....

Un Don, Une Oeuvre
à la Galerie Fabienne Rhein
29 janvier 2010
de 15:00 à 22:00
301 rue Saint Paul Est
(Vieux-Montréal, en face du Marché Bonsecours)

« De nombreux artistes Québécois et Haïtiens se mobilisent en offrant une ou plusieurs de leurs œuvres dont l’intégralité de la vente sera versée à la Croix Rouge Canadienne en faveur des haïtiens sinistrés. Cette exposition de qualité présentera le travail d’artistes émergents et professionnels à des prix accessibles à tous, pour la bonne cause. Il y aura des toiles, dessins , photos, sculptures, bijoux, céramique verre soufflé... La chanteuse haïtienne Lao-Annick Siméon viendra éclairer la soirée de son immense talent. Nous espérons un public nombreux afin que la somme collectée soit conséquente. »

http://www.facebook.com/home.php?#/event.php?eid=271616817168

Galerie Fabienne Rhein
301, rue Saint-Paul Est
Montréal (Québec) H2Y 1H1
http://www.fabienne-rhein.com

Tél.: 514 868-1119

jeudi 14 janvier 2010

Travail final sur un artiste contemporain

Merlin Germain-Demers
merlin200@hotmail.com
Cégep Saint-Laurent, Montréal
Travail présenté à M. André H. Martin
Décembre 2009


Alec

Je ne m’attendais pas à grand-chose lorsque j’ai entamé ma recherche d’un artiste contemporain montréalais en tapant ces mots dans le moteur de recherche de mon ordinateur. C’est sur un registre d'artistes peintres de Montréal que le deuxième site d’artiste m’a intrigué. L’artiste avait plusieurs séries de peintures qui me parlaient. Les séries visibles sur son site sont nommées : Surfaces, Structures, Mécaniques, Formes noires et Usines. D’autres onglets figurent également à son site où on y trouve une démarche diversifiée.

J’ai donc contacté Alec par courriel pour une entrevue et c’est un lundi soir, chez Baptiste, que j’ai rencontré le créatif en question. Avec les informations que j’avais obtenues sur lui par son site, je me doutais que nous avions des centres d’intérêts en commun. J’ai donc commencé par lui parler un peu de moi : travail dans le domaine du vélo, mon groupe de musique, la peinture… Je ne fus pas surpris d’apprendre par la suite qu’il était également musicien.
« J’ai fait de la musique dans les clubs et les festivals pendant longtemps. J’ai arrêté il y a quatre ans pour me consacrer uniquement à la peinture. La musique c’est épuisant. Et puis ça n'a jamais vraiment décollé. Donc c’est beau d’être patient et persévérant, mais à un moment donné… J'ai des chums qui se sont cassé la gueule en continuant. Alors, avant de m’épuiser, j’ai arrêté là. »


Il avait commencé comme claviériste, puis avait fait les back vocals, et enfin, il ne s'est présenté sur scène qu’avec un micro. Son domaine était le jazz, le blues, le rythm'n blues et le funk. « Fallait que ça groove ».
Alec me confia avoir réalisé à l'époque une première série de toiles inédites qu’il a ensuite détruites.
« Ma première série, en 89, fut très longue et intensive. Comme elle faisait suite à une rupture, c’était très violent et j’ai finalement tout détruit. Je peignais sur des grands panneaux de Masonite, c’était très lourd et je pouvais pas vraiment les traîner. Alors ce n’était pas très pratique. Après, cela s’est apaisé avec la série des Surfaces ».

Après les séries Surfaces, Structures et Mécaniques, peintes entre 90 et 91, ce sont les Formes noires et Usines, de 2004 à aujourd'hui, qui représentent le résultat d’une démarche définie par l’artiste comme l’émanation mnémonique spontanée.
L’émanation mnémonique spontanée, c’est la reproduction instinctive de la sensation d’un lieu et d’une époque.
« Décris-moi en quelques taches un lieu où tu es allé dans ton enfance. La structure de l’image ne peux pas être claire, mais ton souvenir l’est. »


Les ambiances ainsi produites par l’artiste dans ses toiles appartiennent à l’époque du début de l’industrialisation. Ce sont des souvenirs sur trois générations dans lesquels il pige, en faisant ressurgir des impressions de choses qu’on lui a racontées. Des objets appartenant à cette époque, des lieux qu’il a vus, des sensations qu’il a éprouvées. Il m’a raconté une anecdote concernant son exposition à la Tohu où un vieil homme lui a dit : « Tu as exactement peint ce qu’on vivait, ce qu’on respirait, ce qu’on ressentait à cette époque-là », en parlant de l’industrialisation et de l’ambiance poussiéreuse du début du siècle.

Ce qu’il veut représenter, c’est le dur labeur de cette époque, mais où il y avait malgré tout un souci du travail bien fait, où les objets étaient fait de matériaux solides pour durer avec la petite touche de poésie dans l’ornement sur une fournaise de fonte, par exemple, l’implication des gens, la touche humaine présente dans une époque difficile. Tout cela est en contraste avec la société de consommation actuelle où le « fait à la main » est une marque de prestige, où l’on vit de plus en plus rapidement et que les objets ont une durée de vie de plus en plus courte. Mais pourquoi porter cette importance aux objets? Peut-être parce que l’artiste, en mettant autant d’implication dans le processus de création d’une œuvre, qui est avant tout un objet, est plus sensible aux objets qui l’entourent.

Alec démontrait une réelle fascination en me décrivant la plaque ornementale d’une grosse machine ou de simples poulies, « comme elles étaient belles ces poulies ». Un ouvrier a dû couler du métal dans un moule pour les produire et tant qu’à faire ça, quelqu'un d’autre a dû s’assurer de l’esthétique du moule même si les seuls à voir ces poulies étaient les employés de l’usine. Les beaux objets, tout comme les œuvres d’arts, apportent une certaine fierté.

De plus, Alec aurait également une petite série de toiles inédites exposées chez lui. Une fois, il a eu le malheur de la montrer à une galerie qui avait sélectionné toutes ses séries. Puis elle ne voulu que cette petite série de dix toiles.
« Je n’ai jamais trouvé le moyen de continuer cette série-là. C’était la succession logique aux mécaniques. En fait, je peux te le dire, c’était des corps humains, la seule fois que j’ai fait des corps humains. »


Designer pour la compagnie de vélo Opus, Alec travaille depuis quatre ans à mettre des extraits de ses toiles sur une ligne de cadres de vélo. Le résultat en était concluant. Alors, toujours dans l’optique d’allier ses passions, à la fin de l’été, il a commencé un projet qui consiste à s’exprimer librement en peinture directement sur des cadres de vélos de fibre de carbone : Artbike (un jeu de mot avec « Arbeith », en Allemand pour le travail : progression de l’œuvre artistique).
Ce nouveau médium motive beaucoup l’artiste et est une habile avancée de l’art dans un milieu qui lui est étranger. D’autant plus que les cadres passeront par un atelier spécialisé afin que le fini respecte les standards de qualité, ce qui fait de chacune de ces pièces uniques, un vélo qui pourra être assemblé puis utilisé.

Les oeuvres sur les cadres reprennent les formes abstraites de la série Formes noires, mais Alec n’exclut pas la possibilité de petites incartades dans d’autres styles, ce qui semble inévitable vu la différence de forme entre une toile et un cadre de vélo.
En regardant le cadre devant la toile, je remarque que les couleurs sont reprises, la forme des motifs également, mais les motifs sont plus petits sur le cadre. Sûrement parce que celui-ci offre une surface plus étroite. Le contraste entre la forme du cadre, dont chaque angle a été calculé, et les formes noires qui sont plutôt instinctives est subtil, puisqu’un cadre de carbone a une structure lisse et travaillée. Ce nouveau médium offre une surface en trois dimensions donc, il y a toujours des surfaces que l’on ne peut pas voir simultanément.
Heureusement, Alec cherche à faire exposer ces cadres bientôt à Montréal, Toronto et Vancouver. Donc nous pourrons aller les contempler sous tous les angles.

Enfin, Alec est un artiste moderne qui a su s’adapter à la société actuelle en mélangeant le design avec la peinture pour créer des œuvres excitantes à réaliser et qui trouveront leurs places dans des expositions ainsi que dans des magasins de vélo (sur commande du moins). On voit dans le travail de peinture d’Alec un souci d’exprimer quelque chose de plus que l’esthétisme. Avec la démarche d’émanation mnémonique spontanée, avec lequel il parvient à tirer de ses origines européennes, souvenir des guerres et de sa famille artistique, des impressions dont sont imprégnées les ambiances de ses toiles souvent à la limite du figuratif et de l’abstrait.
Ses romans et ses design de pochettes d’album touchent à sa passion pour la musique et la photo.

Bref, Alec semble avoir fait bon usage de sa créativité pour allier ses champs d’intérêt et son travail est fait de manière consciencieuse. Son intégrité par rapport à son travail de peinture est également un aspect de cet artiste qui est fort et qui fera de son œuvre quelque chose qui devrait traverser le temps à titre représentatif de l’artiste dans notre société actuelle.

mardi 12 janvier 2010

Hommage de Christophe Bustin


Christophe Bustin

« Bonjour,

Je me nomme Christophe Bustin et je tiens à vous dire que ce que vous faites est vraiment quelque chose de fascinant. Je suis étudiant à Saint-Luc, à Liège, et je dois faire un travail sur un artiste que j'aime particulièrement. Je vous ai donc choisi. Je vous ai mis en lien une photo de la peinture que j’ai réalisée pour mon travail. Je tiens à vous dire que je suis vraiment admiratif de vos peintures. »


Christophe Bustin (Belgique)
departure-plan@hotmail.com


Merci Christophe pour ce travail. C'est toujours très touchant de voir son oeuvre étudiée par de jeunes artistes. Bravo pour ton travail. Je pense que tu t'es inspiré d'un de mes triptyques : Requiem


Requiem
triptyque - acrylique sur toile - 1991
48" x 24" (121,9 cm x 61,0 cm)
48" x 36" (121,9 cm x 91,4 cm)
48" x 24 (121,9 cm x 61,0 cm)

série "Mécaniques" www.alec5.com

jeudi 24 décembre 2009

Qu'est-ce qui m'a pris.. encore?


Tuyaux de fonte 2
acrylique sur toile - 2009 - 36" x 24 " (
91,4 cm x 61,0 cm)
série "Hors série" www.alec5.com

Qu'est-ce qui m'a pris? Aucune idée. L'envie de peindre mon réel, mon quotidien, ce qui m'entoure. Envie de plonger dans le figuratif? Peut-être. Quoi qu'il en soit, c'est une expérience.

Quoique pour moi, peindre du figuratif est déjà une sorte de contrainte, car il faut transcrire une image réelle. L'abstraction engage le mouvement, la liberté du geste et de l'intention. L'abstrait, pour moi, fait sortir des images à lectures multiples. Le figuratif impose en quelque sorte une lecture unique, ou presque, une compréhension dirigée.

lundi 14 décembre 2009

8 ways to kill an idea

Ces magnifiques petits dessins ont touché mon âme de créatif souvent confronté à d'immenses murs d'incompréhension lors de la présentation et de la mise en place d'idées nouvelles. Réalisés par l’illustrateur et artiste américain Scott Campbell, ces dessins illustrent à merveille le sentiment profond de bons nombres de créateurs lorsque leur travail implique plus qu'eux-mêmes pour leur réalisation.








lundi 7 décembre 2009

La confiance


L'angélus
acrylique sur toile - 2006 - 34" x 48" (86,4 cm x 121,9 cm)

Série "Formes noires"
www.alec5.com


Je me suis assis dehors. J'ai regardé la rassurante structure chaotique de la cime d'un arbre noir qui se découpait sur le ciel blanc et j'ai eu une réflexion, ou plutôt une révélation! Je venais de comprendre, je crois, quel était l'élément principal qui avait changé depuis mon enfance : La confiance.
En regardant cet arbre je me souvenais que pour moi les arbres étaient immuables et éternels. Or rien n'est plus faux. Ce qui distingue notre époque actuel est la perte de la confiance. En nous-mêmes? Peut-être aussi, mais avant tout en ce qui nous entoure. Avons-nous encore confiance en notre garagiste? Notre laveuse était-elle aussi fiable que les modèles plus anciens? Nous remettons-nous pleinement et sagement à nos gouvernements? Croyons-nous en l'honnêteté des gens de services, quels qu'ils soient? L'outil qui est parfait va-t-il être remplacé sans préavis par quelque chose qui ne convient plus, qui ne s'adapte plus? Le planificateur financier est-il un planificateur financier? Le médecin sait-il ce qu'il fait, connaît-il vraiment le médicament qu'il prescrit? Et pourquoi nous assure-t-on qui n'y aura pas de problème? Doit-il y en avoir à chaque fois? Est-ce vraiment l'aliment illustré que je mange? Et les exemples sont légion.
La perte de confiance va avec la perte de l'innocence. C'est probablement pour cela que tant d'adultes sont moroses, désabusés, sarcastiques et critiques. Et j'en fais définitivement partie.

Je regarde cet arbre et pense à un temps plus simple, plus lent, avec tellement moins d'éléments à surveiller et dont on doit prendre conscience. Je regarde le velouter du ciel blême et il me vient des airs de Fauré, Debussy... Et je sais que je n'aurais pas le temps aujourd'hui de les entendre pleinement. Nous avons perdu confiance mais nous avons tellement conscience! Conscience de notre environnement, conscience du temps qui s'égraine et que l'on doit compartimenter afin de rencontrer les échéanciers préalablement établis en collégialité avec toute une société elle-même abreuvée d'informations et de conscientisation. J'en ai marre! Stop! Laisser-moi souffler et inhaler le temps qui passe, ne serait-ce que pour quelques secondes d'éternité.

Et cet arbre, est-il là pour au moins le temps de ma vie? Rien n'est désormais moins sûr.

vendredi 4 décembre 2009

Votre opinion...

Pour mieux évaluer le projet, j'aimerais avoir votre opinion à propos du projet ArtBike :

"ArtBike", ce sont des cadres de vélo sur lesquels je vais m'exprimer librement en peinture. Chaque cadre sera une oeuvre unique.

On peut certes accrocher un de ces cadres peints sur un mur ou l’exposer sur un piédestal, mais aussi assembler un vélo complet et aller rouler. Art mobile, art en mouvement, tous les descriptifs sont possibles !

Une première série sera créée à partir du stock de cadres monocoques carbone d'Opus. Cette première série de cadres artistique sera inspirée de la série des "Formes Noires". Il y aura aussi certainement quelques incartades dans d'autres styles, selon l'inspiration du moment. C'est ce qui fait l'unicité de chaque cadre.

La préparation des cadres, ainsi que leur finition sont assurées par un atelier spécialisé dans la peinture de cadre de vélo, afin de faire en sorte que l’œuvre finale soit aux normes de qualités de l’industrie cycliste. Il s’agit vraiment d’art et de technologie.




jeudi 12 novembre 2009

Dans le jus




Tellement dans le jus avec la création de la ligne de vélos 2011 (oui, oui, 2011 !) que je n'ai à peine le temps de faire autre chose, et même de penser à autre chose! Et la gamme 2010 qui arrive en décembre (pour certains modèles) en magasins! Sommes-nous encore en 2009 ? J'ai tendance à me tromper lorsque je dois écrire la date quelque part. On vit une époque formidable, ou une époque de fous! C'est selon. Bref, c'est une période de création très intense!

Et là dessus il y a le Projet Artbike, avec de nouveaux développements... prometteurs ? Exposition en galerie ? À suivre !!
Sitôt cette période passée, je vais pouvoir me lancer allègrement dans la peinture artistique de cadre de vélo.

vendredi 6 novembre 2009

L'inspiration


Urbanista Nuovella 2010 - Photo : Marc Dussault

On me demande souvent d'où vient l'inspiration lors de la conception d'un vélo. Hormis le fait d'ingénierie inhérente à la conception de tout véhicule, pour ce qui est du concept, du style et de l'esthétique du vélo, cela peut venir de partout. Que ce soit un détail architectural, un design de meuble, une tendance en couleur, une photographie, un thème musical, un vêtement aperçu dans la rue, une carrosserie de voiture, un avion, un mot, un nom... Tout est sujet à l'inspiration. Paradoxalement, j'ai tendance à vouloir m'éloigner du monde cycliste pour puiser plus librement dans des sources créatives variées. Mais lorsqu'un thème se cristallise, c'est alors que, pour moi, le vélo prend tout son sens.

Le Classico est le premier vélo dessiné pour la série Urbanista. C'est un exercice de néoclassicisme. Il était évidemment inspiré des vieux vélos hollandais, mais j'avais envie de les rendre plus légers et efficaces, d'où l'utilisation de l'aluminium.
Pour sa version pour femme, le simple fait de retourner le tube horizontal lui confére un style féminin.


Pour le Cervin, c'est Indiana Jones! En fait pas tant le caractère du personnage que sa palette de couleur. Bon, aussi le côté aventurier! C'est pour cela que le Cervin est habillé de cette couleur beige au fini sablé rappelant les véhicules du désert.

Cette couleur avait eu beaucoup de succès auprès des femmes lors de la première année du Cervin pour homme. Il était donc logique d'habiller le Cervin pour femme de cette couleur au fini si particulier.


Le Zermatt, pour sa part, c'est les militaires Suisses des années 30 sur leurs vélos indestructibles. Vert mat! Pourquoi les militaires Suisse? Parce que c'est aussi farfelu que d'avoir une armée Suisse!

Par contre, le Zermatt pour femme ne pouvait arborer la même sévérité. Il revêt donc une couleur plus sensible, plus douce : un vert antique métallisé, au fini satiné.



Pour le Nuovella, c'est la Dolce Vita de Fellini. Du coup, j'ai pensé aux fameuses Vespa italiennes. C'est pour cela que j'ai choisi un vert métallisé typique de ces scooters des années 50 en le "bleuissant" légèrement pour le rendre plus actuel. En plus du garde-chaîne qui rappel la coque du moteur de la Vespa, le Nuovella viendra pour la production avec un protecteur de jupe de la même couleur que le reste du vélo (non monté sur l'image), ce qui accentuera encore plus l'allure Vespa.

Le Lugano, c'est l'homme d'affaire raffiné et sérieux, un brin dandy. Enfin.. sérieux! Il est encore surprenant de voir un "businessman" en vélo. Le vélo étant encore associé au manque de moyens (de transport). Mais les choses changent, les mentalités aussi et la vision d'homme d'affaire en deux roues est en train de devenir très "in". Un garde-chaîne, lui aussi, pour ne pas se salir. La couleur anthracite chaud reflète l'élégance du cycliste urbain homme d'affaire.

Et enfin le Jura. L'inspiration : La voiture de James Dean, la Porshe Spyder "Little Bastard". Ce vélo est le petit bâtard de la ligne Urbanista. Pourquoi bâtard? Parce qu'il n'était pas censé se retrouver là. Il n'a pas de garde-boue, ni de porte-bagage. Il n'a pas les attributs du parfait navetteur. En fait, il est issu d'une idée très simple : s'amuser en ville!
Mais là où je pensais amusement, je me suis rendu compte qu'il n'était pas que cela. Avec une bonne géométrie, il a le comportement routier de ses frères urbains performance. Et avec ses 7 vitesses internes aux moyeux, cela en fait malgré tout un excellent navetteur, mais simplifier!