lundi 27 avril 2009

Projet "ArtBike" - 2



Projet "ArtBike" - 2

J'avoue que contrairement à mes toiles, sur lesquelles je me lance allègrement et sans retenue, j'ai longuement hésité à poser le premier coup de pinceau sur ce cadre de vélo immaculé, couvert d'un apprêt blanc.
Je savais que la réaction de la surface serait différente, ainsi que la réaction même du médium. La peinture de carrosserie est très différente de l'acrylique. L'acrylique sèche de couche en couche. La peinture de carrosserie fait fondre les couches précédentes.
Ce n'est évidemment pas la même dynamique de mouvements que sur une toile. Et il faut penser en trois dimensions.
De plus, comme il s'agit d'un cadre en carbone monocoque de compétition, un cadre haut de gamme, il y avait le risque d'échouer. Il fallait que je me lance, que je découvre, et en même temps assurer un résultat.

Je sais maintenant à quoi m'en tenir. Je suis relativement satisfait de cette première expérience. Relativement car, en tant qu'artiste, étant constamment en recherche, j'ai du mal à me dire que l'oeuvre est achevée. Pas que ce cadre soit inachevé, mais il s'agît du point de départ d'un processus.
Il reste maintenant à le rapporter à l'atelier de peinture pour qu'il reçoive une couche de vernis, ainsi que son écusson Opus.
Pour l'information géométrique, il s'agit d'un cadre de 55 cm tube horizontal, 52 cm tube de selle centre à centre, et 56 cm centre à top.

J'ai un autre cadre préparé pour une seconde expérience. Toujours un cadre en carbone monocoque. Il est différent de formes. Cette fois-ci avec fourche tout carbone. Il y a donc une continuité visuelle à développer.
La beauté du monocoque carbone, hormis ses qualités techniques, sa légèreté, sa rigidité et ses performances, est qu'il n'y a pas de soudure et donc, les intersections des tubes sont fluides.

Par contre, le point négatif est que le solvant de la peinture de carrosserie produit des gaz volatils forts. Donc, plus question de faire cela à la maison, mais plutôt dans un environnement contrôlé et ventilé.

Projet "ArtBike"

mercredi 1 avril 2009

Projet "ArtBike" - 1



Début du projet "ArtBike". Le nom est un jeu de mot phonétique issu du mot allemand "arbeit", le travail. Selon la définition de Wikipedia, le "Travail", dans le milieu de l'art contemporain, désigne à la fois l'oeuvre en cours de création mais aussi l'ensemble de la production d'un artiste.
Cette dualité de définition permet en fait d'insister sur la notion d'élaboration permanente (ou work in progress).

C'est donc un travail en progression que j'entame dès maintenant. Il s'agit de créer des oeuvres originales sur des cadres de vélo. Jusque-là, rien de bien nouveau. Mais ce que je veux arriver à faire est de trouver l'équilibre entre l'oeuvre originale et la production, afin d'offrir aux amateurs d'art et de cyclisme la possibilité d'avoir une oeuvre unique, mais dans la taille de cadre appropriée.

Comment? Reproduction? Non. C'est en jouant sur un de mes possibles défauts qui est la répétition. En peinture, j'ai tendance à faire des séries (www.alec5.com). Cela vient du fait que, pour casser le syndrome de la page blanche, je pars de front plusieurs toiles en même temps. Ou, dans d'autres cas, cela me permet d'essayer de mettre en valeur un détail d'une toile que je suis en train de faire, sur une autre toile. Bref, il arrive que certaines toiles s'enchaînent au point où l'on pourrait faire des suites, sortes de "multiptyques".

Partant de cette façon de faire, je me suis dit que je pourrais appliquer cette approche sur les cadres de vélo en développant deux ou trois styles par exemple. Ainsi l'amateur pourrait choisir un style d'habillage et la taille de son cadre. Il en résulterait quand même une oeuvre unique à chaque fois.

Bon, il faut maintenant que je me lance. Il va falloir apprivoiser cette nouvelle surface en trois dimensions. La peinture elle-même, à une qualité très différente de l'acrylique que j'utilise sur les toiles conventionnelles. Cela va-t-il influencer le style? La technique va-t-elle changer? Probablement.
Avec l'aide de Jean-François Thibeault, de Exor Peinture, on va développer les techniques nécessaires afin que le résultat rencontre la qualité de finition maximum que peuvent attendre les amateurs de vélo haut de gamme.

Donc : Suite au prochain épisode!
Projet "ArtBike"

lundi 16 mars 2009

Structures





étude photo des structures métalliques du pont Victoria - 2009

C'est probablement pour faire suite à la série des "Structures" que j'ai croquer sur le vif des aspects du pont Victoria. Mais en fait, sur le moment, c'est-à-dire près de 18 ans plus tard, je n'avais pas l'impression de faire cette suite.

Prendre des images des photos est un geste très spontané pour moi. Il n'y a en fait aucune préméditation. Même de nommer cela "étude" est un peu présomptueux. Malgré tout, si cela peut engendrer quelque chose du point de vue pictural... Qui sait, peut-être essaierais-je de replonger dans cette série? D'où la question : une série, dans mon cas, est-elle un instant, un passage qui s'inscrit dans le temps ou peut-elle resurgir tout à coup? Est-ce un retour en arrière ou la suite? Le fait même de vouloir explorer à nouveau cette série fait-il en sorte que la série actuelle, soit les "Usines", est terminée?
Je ne pense pas. Je pense même que la démarche de l'Émanation mnémonique spontanée que j'ai récemment découverte est en fait une démarche constante depuis le début de ma peinture, mais à divers degrés de conscient.
À l'époque même, je rêvais de transcrire mes oeuvres de la série "Structures" en sculptures, en réalisant quelques grandes maquettes que malheureusement je n'ai pas pu conserver, manque de place et que, pour certaine, il ne reste même pas de trace photographique.



Plaques, 38" (96 cm)
Frein à disque, 55" (140 cm)
Panne à huile, 40" (100 cm)


peintures :
Échafaudage 4 - 1991
48" x 24" (121,9 cm x 61,0 cm)
Ils construisirent une colonne de lumière - 1991
48" x 24" (121,9 cm x 61,0 cm)

dimanche 1 mars 2009

Le visage des peintres de ce monde



Exposition librairie Le vent des routes
Le visage des peintres de ce monde

Du samedi 28 mars au mercredi 22 avril 2009
www.vdr.ch - Rue des Bains 50 - 1205 Genève - Tél. + 41 22 800 33 81
Du lundi au vendredi de 9h à 18h30 - samedi 9h à 17h

Cette librairie de voyage s'inspire du souffle à la fois littéraire et itinérant de l'écrivain genevois Nicolas Bouvier. Il était naturel que le café-librairie devienne l'escale de ce voyage artistique autour de l'oeuvre de Thierry Vernet et Floristella Stephani. Seront exposées des photos prises par leurs amis, Nicolas Bouvier, Jean Mohr ou Jean Bouvier, le peintre.

Vernissage le samedi 28 mars 2009 à 10h

Mercredi 22 avril dévernissage en présence de M. François Laut, auteur de «l'oeil qui écrit» biographie de Nicolas Bouvier et de Mme Eliane Bouvier, suivi d'une séance de signature.

mercredi 25 février 2009

Beats on canvas



Samedi 28 février 21h
BEATS ON CANVAS
Électro-world-classique / inspiration de peintures contemporaines

www.myspace.com/beatsoncanvas
Entrée 5$
Bistro In Vivo
4731, rue Ste-Catherine Est
514 223-8116
www.bistroinvivo.coop / www.myspace.com/lebistroinvivo

jeudi 19 février 2009

La blogosphère urbaine



Le nouveau blogue Urbanista me prend du temps. En fait, toute la recherche sur le vélo urbain me prend du temps. Il se passe quelque chose dans ce domaine. Là où je pensais qu'il n'y avait que cyclisme, je me rends compte que je peux réaliser ce que j'ai toujours voulu faire : allier art et design de vélo.
Mes premiers essais sur des cadres de vélo de montagne ont donné de bons résultats, mais je ne pense pas que ces transfert de mes toiles sur cadre s'adressaient vraiment à des "mountain riders".
Je tente maintenant de créer des oeuvres directement sur des cadres de vélo de route en carbone, haut de gamme, s'adressant à des amateurs de la petite reine et amateurs d'art.

Le milieu du vélo urbain n'est pas cycliste à proprement parler, il est culturel. Prendre un vélo en ville est une culture, la culture de la simplicité et de la commodité. Jeunes, moins jeunes, gens d'affaire, artistes...
Avec les vélos Urbanista et le blogue Urbanista, j'essaie de rallier les deux mondes en une communauté de cycliste urbain un peu différente. Je propose aux détenteurs de vélo Urbanista et vélo urbain d'Opus de participer au blogue en tant qu'auteur. Je voudrais que l'on puisse parler de vélo, évidemment, mais aussi de culture, de peintres, de photographes, d'artistes en tout genre, aillant rapport avec le vélo de près ou de loin. Enfin de compte, parler de culture urbaine et de vélo sans pour autant parler de cyclisme. L'autre blogue d'Opus s'en charge très bien.
Je m'aperçois que la blogosphère urbaine est un univers très vaste et bouillonnant.
Pour l'instant, ce blogue est une mise en chantier pour se préparer à la saison printanière et estivale. On verra bien ce que cela donnera.
Et en attandant, je travail sur les vélos Urbanista 2010...

www.opusurbanista.blogspot.com

mardi 10 février 2009

Scènes de galerie - J'adore ce que vous faites

— J'adore ce que vous faites!
— Merci. Je suis très fier de cette exposition.
— C'est remarquable. Je sens chez vous une âme nouvelle et tellement intrigante. C'est une véritable révélation. Vos oeuvres me touchent, elles me parlent. Écoutez, c'est très simple, je vais faire mon choix et vous en prendre une!
— Wow, super, merci beaucoup!
— Comment n'ai-je jamais entendu parler de vous?
— C'est ma première expo.
— Ah? Ah bon... Vous n'êtes pas... connu?
— Pas encore ha, ha!
— Ah bon?... Oh, des connaissances, plus loin. Je vous laisse. Bonne chance!

***
— J'adore ce que vous faites!
— Merci, mais ce n'est pas de moi.
— Du plagiat?
— Non, non, je ne suis pas l'artiste.
— Usurpateur?
— Non, non, je ne suis pas celui qui expose ici.
— Ah, je vois : "ceci n'est pas une expo". Dada?
— Comment?

***
— J'adore ce que vous faites!
— Moi aussi!


Scènes de galerie - Avez-vous vu sa dernière expo?
Scènes de galerie - Je peux vous aider?
Scènes de galerie - Vous connaissez l'artiste?

mardi 3 février 2009

Explorer les intérieurs


La grande verrière
acrylique sur toile - 2008 -
36" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)
série "Usines" www.alec5.com


Explorer les intérieurs


Pour une raison que je n'arrive pas encore à cerner totalement, l'exploration des intérieurs d'usines me semble beaucoup plus anecdotique, au point de vue de l'image que le reste de la série des "usines". J'avoue qu'il y a eu un certain refus de ma part de voir arriver ce genre d'images. Cette toile, "La grande verrière" entre autres, allait être recyclée, comme beaucoup d'autres, n'eut été d'une remarque favorable qui me l'a fit voir sous un autre jour (un contre-jour en l'occurrence!). Je ne sais pas encore si elle préfigure une série, mais pour l'instant, j'aurais tendance à la mettre plutôt "hors série".

Il y a aussi le jeu de la perspective auquel, jusqu'à maintenant, je m'étais en quelque sorte interdit l'accès.
Bon, va savoir...

J'avoue aussi que cet hiver est étrange. Il y a des remous, des questionnements. Il y a des essais, des incursions dans des territoires différents. Je ne montre rien pour l'instant de ces errances car il me semble que ce sont effectivement des errances. Elles ne m'apportent rien, de prime abord, que la confirmation de ma ligne passée et actuelle, "l'émanation mnémonique spontanée".
Elles confirment aussi ma manière de peindre. Sec, frotté, usé, salit. J'ai beau essayer d'autres manières, rien n'y fait, je retombe sur mes pattes. C'est comme un chemin maintes et maintes fois emprunté : on ne se soucie plus de sa géographie, de sa topologie ou de son orientation, on a alors plus peur de s'y perdre, on ne s'y perdra pas. On peut alors regarder d'autres choses que les repères d'orientation. On se met à voir ce qu'il y a vraiment. On y fait des découvertes.

Je suis admiratif de cette manière de peintre d'autres artistes, cette façon généreuse, grasse, humide, franche d'appliquer de la peinture.
Récemment, le travail de Taliah Lempert m'a fait réfléchir. Le travail d'autres artistes aussi. J'ai eu envie d'écraser un pinceau lourdement chargé de peinture. J'ai essayé, fait quelques toiles... Mais ce n'est pas moi. Je me mets alors à penser technique. Cela va à l'encontre de toute ma démarche de peintre : de délaisser la technique au profit de la spontanéité du geste. Ce n'est pas de "faire des images" que de "faire surgir des images" qui m'intéresse.

Ok! J'essayerais toujours quelques égarements picturaux, histoire de comprendre, mais, au pire, je recyclerai!

mercredi 28 janvier 2009

Taliah Lempert




Comme dans de nombreuses villes du monde, la culture vélocipédique se transforme quelque fois en art et artistes et s'expose soit en galerie, soit en studio. New York n'y fait évidemment pas exception.

Taliah Lempert est une jeune artiste prolifique et extrêmement bien organisée, qui a élu domicile dans la ville phare, au troisième étage d'un loft, au pied du pont Williamsburg, à Brooklyn. Lorsqu'on y entre on sent immédiatement l'effervescence créative de l'artiste. Les murs sont couverts d'estampes, de peinture et de dessins.
Si l'admiration pour la petite reine ressemble peut-être à de l'obsession, il en résulte un travail en profondeur d'où jaillissent de nombreuses façons de traiter ce thème unique.

Pour avoir été elle-même cycliste sur piste et avoir fait de la compétition, Taliah Lempert, peut se targuer de connaître le vélo de fond en comble. C'est probablement pour cela qu'elle ne sombre jamais dans le kitsch ou la facilité. Ces peintures sont justes et senties.

Elle travail aussi sur commande. Des cyclistes apportent leur vélo afin de les faire poser. Il lui arrive même de recevoir des cartons de vélo de client à l'autre bout du pays. Elle les assemble et en tire le portrait.

Taliah adore New York. Le bouillonnement artistique de cette ville, ainsi que la cultuelle cycliste qu'on y retrouve sont pour elle une grande source d'inspiration. Elle vit dans cette mégalopole, elle n'a jamais eu de voiture et ne vit que par ces vélos!

Allez découvrir son travail sur : www.bicyclepaintings.com
taliah@bicyclepaintings.com

jeudi 22 janvier 2009

Urbanista - Le blogue


www.opusurbanista.blogspot.com

Ce blogue s'adresse aux amateurs de vélo urbain, d'art et de culture.
Il veut être le reflet d'une certaine façon de penser et de vivre. Les heureux propriétaires de vélo Opus, de la série "Urbanista", tel que le Classico, le Cervin, mais aussi les autres vélos urbains de la gamme Opus, tel que le Capriccio, l'Orpheo, l'Adagio, le Belladonna, le Mondano et l'Urbano, sont invités à participer à ce blogue, à titre d'auteurs, en échangeant leurs idées, leurs impressions, leurs réflexions sur la vie urbaine associée au vélo, aux arts et à la culture.

C'est aussi une tentative de créer une communauté de cyclistes "Urbanista" et amateurs de culture. On verra bien ce que cet hybride donnera ce printemps, alors que plus en plus de gens rouleront en vélos "Urbanista"...

À suivre!

dimanche 18 janvier 2009

Scènes de galerie - Je peux vous aider?

« Dois-je regarder ou voir? Qu'est-ce que je vois? Qu'est-ce que je regarde? Qu'est-ce que c'est? Est-ce bien? Est-ce beau? Devrais-je aimer? »
— Je peux vous aider?...
— Non, je regarde.
— Ah! Je vois!
« Il voit lui?»

***
— Je peux vous aider?...
— Non, je regarde. En fait, oui. Combien de temps ça lui a pris pour peindre ça?
— Monsieur, le temps est relatif. On ne mesure pas une oeuvre au temps passé dessus. C'est l'expérience qui compte.
— Ah, c'est comme l'éléphant que j'ai vu l'autre jour à la télé. Il a peint un tableau en cinq minutes avec sa trompe. Pensez-vous que c'est de l'expérience?

***
— Je peux vous aider?...
— Non, je regarde.
— Ah! Je vois!
— Moi aussi.
— Comment?
— Je dis : moi aussi.
— ... Je comprends.
— Ah, vous comprenez, vous?
— Comprendre quoi?
— C'est bien ce que je me disais.


Scènes de galerie - Avez-vous vu sa dernière expo?
Scènes de galerie - J'adore ce que vous faites
Scènes de galerie - Vous connaissez l'artiste?

vendredi 16 janvier 2009

Thierry Vernet, Floristella Stephani

Expositions - événements : agenda

Détail du programme des expositions et événements >

vendredi 9 janvier 2009

Pubs de printemps

Voici deux annonces pour le "Classico" d'Opus, de la série "Urbanista", à paraître dans le magazine VéloMag.


Arrière de couverture du guide d'achat - VéloMag, printemps 09
Design de vélo et Graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault

Annonce pleine page - VéloMag, printemps 09
Design de vélo et Graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault

dimanche 4 janvier 2009

Scènes de galerie - Vous connaissez l'artiste?

— Vous connaissez l'artiste?
— Non.
— Vous devriez!
— Vous pensez?
— Absolument!
« Connaitre un gars visiblement aussi torturé? Non merci! »
— Vous le connaissez, vous?
— ...Évidemment!
— Alors c'est quoi ça?
— Ça, monsieur, c'est l'évocation magnifique et onirique du cheval de Troie.
Silence.
— Ah! Effectivement, vous devez bien le connaître. J'aurais juré voir un tracteur.

***
— Vous connaissez l'artiste?
— Non, et vous?
— Non plus.
— C'est bien hein?
— Vous me posez la question?
— Heu... Oui!
— Vous ne semblez pas sûr.
— Non, mais c'est bien.
— Non, mais c'est bien ou oui mais c'est nul?
— Non, non, c'est bien.
— Mais vous ne connaissez pas l'artiste.
— Oui, non, mais c'est quand même bien.
— Oui, non... Il faudrait savoir.
— Vous le savez, vous?
— Oui, mais je ne me prononcerais pas.
— Vous ne semblez pas sûr à votre tour.
— Parce que je ne connais pas l'artiste.
— Il est vrai qu'un gars qui peint un tableau entièrement en blanc sur une toile blanche, il vaut mieux le connaître pour savoir s'il est sincère ou pas!

***
— Vous connaissez l'artiste?
— Non.
— Vous devriez!
— Vous pensez?
— Ah oui, vraiment!
— Mais... je le vois.
— Vous voyez son travail!
— Oui, mais son travail émane de lui, donc...
— ...Il est de lui.
— ...


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jeudi 1 janvier 2009

Peindre pour voir le monde



Exposition
Peindre pour voir le monde
ou «la raison du tableau est toujours la meilleure»

Bibliothèque des Eaux-vives
du mercredi 28 janvier au jeudi 30 avril 2009
www.ville-ge.ch/bmu
2, rue Sillem
- Genève - Tél. + 41 22 786 93 00

Vernissage le mercredi 28 janvier 2009, dès 18h.

L'exposition, réalisée par Francis Renevey (l'Atelier Nomade), retrace le parcours de Floristella Stephani et Thierry Vernet au gré de leurs peintures, écrits, notes, rencontres et voyages. Elle propose une réflexion sur le métier de peintre avec ses joies et ses exigences. Cette exigence vis-à-vis de soi et des autres transparaît dans leurs oeuvres, souvent contemplatives,véhiculant à la fois la sérénité et l'effroi du monde.

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Exposition
De l'usage du dessin à «l'Usage du Monde».

Pinacothèque des Eaux-Vives
du 14 janvier au 15 février 2009.
www.pinacotheque.ch
7, rue Montchoisy - Genève - Arcade au chemin Neuf - Tél. + 41 22 735 66 75

Vernissage le mercredi 14 janvier à 18h en présence de Mme Eliane Bouvier.

De l'usage du dessin à «l'Usage du Monde».
En constante observation des êtres et paysages rencontrés, Thierry Vernet s'est toujours senti «en voyage».

La Pinacothèque offre la possibilité exceptionnelle de voir pour la toute première fois les impressions des dessins de cette aventure qui donnera à la fois «L‘Usage du Monde», livre écrit par Nicolas Bouvier et illustré par Thierry Vernet et «Peindre, écrire, chemin faisant», lettres de Thierry Vernet à sa famille. Belgrade, Kaboul, Tabriz, Téhéran et jusqu'à Colombo, partout Thierry dessine, s'émerveille, apprend, travaille, prépare des expositions qui contribuent financièrement à les pousser plus loin.

  • Nicolas Bouvier «L'Usage du Monde» , dessins de Thierry Vernet, Payot 1992

  • Thierry Vernet «Peindre, écrire, chemin faisant» L'Age d'Homme, Genève 2006

Brunch de clôture à la pinacothèque : dimanche 15 février 2009 dès 11h.

jeudi 18 décembre 2008

Et c'est reparti!



Et c'est reparti!

Et c'est reparti! À croire que c'est la neige qui est mon carburant. Non, rien à voir. Pure coïncidence. Mais quand même, pourquoi l'hiver et pas l'été? Casanier? Oui, sûrement. Cocooning artistique? Probablement. En tout cas une chose est sûr, durant la saison hivernale je peins, je peins beaucoup. Une chance que je ne peins pas durant toute l'année à ce rythme. Il me faudrait alors un entrepôt pour mes toiles. Déjà que ça déborde dans mon atelier!

Ah, quel plaisir de retrouver mes pinceaux rouillés, encore plus rouillés qu'au printemps. Scandaleux, diraient certains. Je sais, je sais, mais c'est comme cela que je les aime : échevelés, usés, tordus.
Les pinceaux neufs donnent des traits propres et nets, trop propre et trop net pour ce que je fais. Loin d'être un handicap, leurs déformations obligent le mouvement à se soumettre à leur passé torturé. C'est même des fois une bataille qui se livre sur la toile, entre ce que je voudrais faire et qu'ils m'obligent à ne pas faire. Ainsi, la perte de contrôle due à leur état crée une image encore plus naturelle et spontanée à mes yeux.

Je me surprends à retrouver mes thèmes exactement là où je les avais laissés. Je pensais faire un pas en arrière, comme à chaque reprise annuelle. Mais non, au contraire, j'ai encore plus l'impression de ne pas avoir arrêté cet été. Et tant mieux! Bon, ok, j'ai fait quelques incartades, quelques essais sur des voies différentes. Il arrive des fois que j'ai des images qui surgissent dans ma tête, des idées à tester et, par jeu, je me commets dans un ailleurs qui, pour la plupart du temps, ne mène nulle part. À classer dans les hors-séries! Ou à recycler au plus vite, car je ne vous pas que quelqu'un voit ces toiles.

Bon, je poursuis donc mon voyage dans l'émanation mnémonique spontanée et dans les images d'usines. Pourquoi ne pas entrer? Entrer dans ces usines? Les architectures intérieures me fascinent. Ces énormes structures silencieuses d'où émanent les vibrations d'une histoire oubliées. Ces claires-obscures qui, de leur camaïeu d'ocre et de terre, ou de bleus acier et autres anthracites, lèchent lentement les sols et les murs, dans un mouvement imperceptiblement rythmé par le déplacement de l'astre. Ces lumières blafardes ou éclatantes que peuvent déverser les impressionnant vitraux fendus et opaques, halos rectilignes où viennent s'accrocher, en une apesanteur hors du temps, les poussières oxydées de vies révolues.
Mais sitôt que j'essaie de retranscrire ces structures, la perspective s'en mêle, et je n'ai pas encore décidé si une toile, une de mes toiles, pouvait accepter la perspective. Je ne sais pas pourquoi, mais à la moindre ligne de fuite, j'ai l'impression de tomber dans l'anecdotique, dans le figuratif qui empêcherait une lecture libre de l'image. Je ne dis pas que le figuratisme est un métablocant à l'imagination, mais... En tout cas dans mes toiles, je crains que ce soit le cas. Il faut, à mes yeux, que cela reste de la peinture et non pas de la reproduction. Là j'entends déjà des voix s'élever, à la défense du figuratisme. Non, il ne faut pas croire, je n'ai rien contre, mais pas dans ma peinture.

Pourquoi fuir la perspective? (Oh le jeu de concept!). Peut-être est-ce une façon de me détacher de ma formation académique. À cette époque, la perspective était mon jeu favori. Encore aujourd'hui, expliquer quelque chose de façon visuelle, j'ai tendance à faire un croquis en trois dimensions.

Bon, ayant repris ma démarche là où je l'avais laissé, je crois bien que cette saison sera... évolutive.
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mercredi 3 décembre 2008

Pubs


Pleine page - VéloMag, novembre 08
Design de vélo et graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault


Guide "Coups de pédale autour de Montréal"- VéloMag, décembre 08
Pour la boutique ABC
Design de vélo et graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault


Guide "Voies cyclables au Québec"- VéloMag, décembre 08
Pour la boutique ABC
Design de vélo et graphisme : Alec - Photo : Marc Dussault

dimanche 16 novembre 2008

Design ou stylisme ?


Opus Crescendo 09
photo : Marc Dussault


De retour après quelques semaines de relâche, à la suite d’une période extrêmement active sur le plan du design de vélo, je me surprends à mettre en réflexion le statu même du designer que je suis. En fait, à force d’orienter ma fonction vers la créativité pure, délaissant le plus de contraintes possible afin de garder une certaine spontanéité, je me suis posé la question à savoir si j’étais un designer ou un styliste.

Il y a le designer industriel, cartésien, qui effectue les calcules et les plans (autocad ou autre), choses que j’ai faites par le passé, me torturant les méninges sous des couches (layers) de dessins techniques, afin de valider toutes les recettes de géométries dans toutes les tailles de vélo.
Puis j’ai laissé à d’autres le soin de conjuguer d’autres tailles selon les recettes que nous avons établies.
Alors, j’ai pu encore plus me concentrer sur l’esthétique même du vélo.
Depuis, j’ai tellement abandonné les détails techniques (ils sont régis la plupart du temps par des normes ou par la tradition du milieu cycliste) que j’en suis rendu à ne faire que des croquis et des rendus des futurs vélos.

Dès lors, suis-je toujours un designer ou suis-je devenu un styliste ? Suis-je à l’aise avec le statu de styliste ? Le styliste est-il un designer esthétique ? Un styliste est-il considéré comme un sous-designer ou a-t-il son statu à part entière ?
Je n’ai pas la réponse, mais j’aime bien le terme de styliste. Donner du style aux choses, n’est-ce pas là une sorte de pouvoir enivrant ?

Plus j’avance dans ma vie, plus j’ai besoin de trouver des terrains de jeu où la création peut s’exprimer pleinement. La peinture était, jusqu’à présent, le domaine le plus satisfaisant de création, car exempte de contraintes. Arriverais-je à en faire de même pour le métier qui me fait vivre ?
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