La géante noire
acrylique sur toile - 2009 - 48" x 72" (121,9 cm x 182,9 cm)
série "Formes noires" www.alec5.com"Mémoire usinée"à la galerie Art Neufdu 1er mars au 10 avril 2010.
vernissage : mardi 02 mars à 18hIl y a eu la visite de la salle, l'observation et la prise de mesures des murs disponibles. Avec ces informations, je fais un plan. En fait de plan, en termes d'architecture, on devrait plutôt appeler cela une élévation. Sur cette élévation, j'appose des images des toiles en proportion. Cela me permet de faire une première version virtuelle de l'exposition. Ainsi je peux essayer plusieurs agencements.
J'avais procédé de la même façon pour l'exposition à la
Tohu. Du fait de l'immense espace disponible, je m'étais permis une sorte de rétrospective sur près de vingt ans, en installant une série par mur. J'avais même eu la possibilité de faire repeindre un des murs en gris anthracite, pour mettre en valeur la série
"Usines" . Il y avait même des grands titres en gris clair au dessus de chaque série.
Avant cette exposition, j'avais plutôt tendance à arriver sans plan établi, simplement avec bien plus de toiles que prévu et j'improvisais sur place. Il faut dire que même avec un plan précis, il reste une part d'improvisation car, une fois sur place, les choses changent, même si tout a été finement mesuré. Question d'ambiance, d'atmosphère...
Après discussion avec la commissaire de l'exposition, Anne Évangéline LeBlanc, et compte tenu des dimensions des murs, il a été convenu que les séries
"Formes Noires" et
"Usines" constitueraient l'ensemble de l'exposition. La synergie de ces deux séries permet un enchevêtrement non éclectique.
J'haïs l'éclectisme! Malgré cela, je me promets, un jour, d'essayer une expérience risquée à mes yeux : tout mélanger! Exposer des toiles de toutes les séries et observer le lien qui les unie. Bien sûr, la patte du peintre est un dénominateur commun, mais j'ai tellement le nez ans mes tableaux que je ne peux avoir objectivement le recule nécessaire pour voir l'ensemble de l'oeuvre comme un tout. Je perçois trop de différence entre les
"Mécaniques", par exemple, et les
"Usines" , pour pouvoir les mettre ensemble.
Malgré cela, en termes de démarche, il s'agit véritablement d'une évolution de la même observation, du même questionnement sur notre façon de créer et de vivre les objets et les lieux.
L'exposition s'appellera "
Mémoire usinée" en réaction à la mémoire "formatée" de notre époque actuelle, celle des disques durs. C'est dans le sens de ma démarche :
Émanation mnémonique spontanée, ou l'observation de l'approche industrielle des formes d'une époque révolue, alors qu'il y avait une certaine et paradoxale tendresse dans les détails des objets et architectures industrielles.
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