jeudi 12 novembre 2009
Dans le jus
Tellement dans le jus avec la création de la ligne de vélos 2011 (oui, oui, 2011 !) que je n'ai à peine le temps de faire autre chose, et même de penser à autre chose! Et la gamme 2010 qui arrive en décembre (pour certains modèles) en magasins! Sommes-nous encore en 2009 ? J'ai tendance à me tromper lorsque je dois écrire la date quelque part. On vit une époque formidable, ou une époque de fous! C'est selon. Bref, c'est une période de création très intense!
Et là dessus il y a le Projet Artbike, avec de nouveaux développements... prometteurs ? Exposition en galerie ? À suivre !!
Sitôt cette période passée, je vais pouvoir me lancer allègrement dans la peinture artistique de cadre de vélo.
vendredi 6 novembre 2009
L'inspiration
Urbanista Nuovella 2010 - Photo : Marc Dussault
On me demande souvent d'où vient l'inspiration lors de la conception d'un vélo. Hormis le fait d'ingénierie inhérente à la conception de tout véhicule, pour ce qui est du concept, du style et de l'esthétique du vélo, cela peut venir de partout. Que ce soit un détail architectural, un design de meuble, une tendance en couleur, une photographie, un thème musical, un vêtement aperçu dans la rue, une carrosserie de voiture, un avion, un mot, un nom... Tout est sujet à l'inspiration. Paradoxalement, j'ai tendance à vouloir m'éloigner du monde cycliste pour puiser plus librement dans des sources créatives variées. Mais lorsqu'un thème se cristallise, c'est alors que, pour moi, le vélo prend tout son sens.
Le Classico est le premier vélo dessiné pour la série Urbanista. C'est un exercice de néoclassicisme. Il était évidemment inspiré des vieux vélos hollandais, mais j'avais envie de les rendre plus légers et efficaces, d'où l'utilisation de l'aluminium.
Pour sa version pour femme, le simple fait de retourner le tube horizontal lui confére un style féminin.
Pour le Cervin, c'est Indiana Jones! En fait pas tant le caractère du personnage que sa palette de couleur. Bon, aussi le côté aventurier! C'est pour cela que le Cervin est habillé de cette couleur beige au fini sablé rappelant les véhicules du désert.
Cette couleur avait eu beaucoup de succès auprès des femmes lors de la première année du Cervin pour homme. Il était donc logique d'habiller le Cervin pour femme de cette couleur au fini si particulier.
Le Zermatt, pour sa part, c'est les militaires Suisses des années 30 sur leurs vélos indestructibles. Vert mat! Pourquoi les militaires Suisse? Parce que c'est aussi farfelu que d'avoir une armée Suisse!
Par contre, le Zermatt pour femme ne pouvait arborer la même sévérité. Il revêt donc une couleur plus sensible, plus douce : un vert antique métallisé, au fini satiné.
Pour le Nuovella, c'est la Dolce Vita de Fellini. Du coup, j'ai pensé aux fameuses Vespa italiennes. C'est pour cela que j'ai choisi un vert métallisé typique de ces scooters des années 50 en le "bleuissant" légèrement pour le rendre plus actuel. En plus du garde-chaîne qui rappel la coque du moteur de la Vespa, le Nuovella viendra pour la production avec un protecteur de jupe de la même couleur que le reste du vélo (non monté sur l'image), ce qui accentuera encore plus l'allure Vespa.
Le Lugano, c'est l'homme d'affaire raffiné et sérieux, un brin dandy. Enfin.. sérieux! Il est encore surprenant de voir un "businessman" en vélo. Le vélo étant encore associé au manque de moyens (de transport). Mais les choses changent, les mentalités aussi et la vision d'homme d'affaire en deux roues est en train de devenir très "in". Un garde-chaîne, lui aussi, pour ne pas se salir. La couleur anthracite chaud reflète l'élégance du cycliste urbain homme d'affaire.
Et enfin le Jura. L'inspiration : La voiture de James Dean, la Porshe Spyder "Little Bastard". Ce vélo est le petit bâtard de la ligne Urbanista. Pourquoi bâtard? Parce qu'il n'était pas censé se retrouver là. Il n'a pas de garde-boue, ni de porte-bagage. Il n'a pas les attributs du parfait navetteur. En fait, il est issu d'une idée très simple : s'amuser en ville!
Mais là où je pensais amusement, je me suis rendu compte qu'il n'était pas que cela. Avec une bonne géométrie, il a le comportement routier de ses frères urbains performance. Et avec ses 7 vitesses internes aux moyeux, cela en fait malgré tout un excellent navetteur, mais simplifier!
jeudi 5 novembre 2009
In Situ
Est-ce la curiosité de savoir où vont mes oeuvres? Est-ce la curiosité de savoir où et comment elles sont installées, de savoir comment elles s'intègrent, comment elles prennent vie dans un contexte différent? Oui, bien sûr, il s'agit de cette curiosité qui ma poussé à proposer aux acquéreurs de mes toiles, de les prendre en photo, une fois celles-ci installées chez eux. Ces images, avec leur permission, sont publiées sur mon site dans la section peinture, "In Situ".
C'est aussi pour savoir comment les gens voient mes oeuvres, comment ils les perçoivent au-delà même de leur image. C'est, en quelque sorte, une démarche d'objectivité, car l'artiste ne peut être adéquatement juge de son travail. La conjonction de regards tiers, combiner à l'idée que se fait l'artiste de ses oeuvres, donne ainsi la possibilité à ce dernier, s'il est à l'écoute, de mieux comprendre son travail.
L'artiste doute-t-il? Est-ce que je doute? Bien sûr, car je peux me faire une image fausse de mon travail, me croire faire partie d'une certaine mouvance artistique et être en réalité dans un tout autre domaine pictural.
C'est aussi pour savoir comment les gens voient mes oeuvres, comment ils les perçoivent au-delà même de leur image. C'est, en quelque sorte, une démarche d'objectivité, car l'artiste ne peut être adéquatement juge de son travail. La conjonction de regards tiers, combiner à l'idée que se fait l'artiste de ses oeuvres, donne ainsi la possibilité à ce dernier, s'il est à l'écoute, de mieux comprendre son travail.
L'artiste doute-t-il? Est-ce que je doute? Bien sûr, car je peux me faire une image fausse de mon travail, me croire faire partie d'une certaine mouvance artistique et être en réalité dans un tout autre domaine pictural.
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