Bruckner, la 6e 2013 48" x 72" (121,9 cm x 182,9 cm) |
Ce soir-là, au programme, il y avait Rossini, Beethoven et surtout Bruckner, le tout, dirigé par Maestro Nagano. Pourquoi surtout? Parce que j'adore Bruckner. Je suis amateur de musique classique, surtout 19e, début 20e.
En plus de pouvoir peindre durant la soirée, BBA m'a offert une petite place au concert... Pour moi, c'était mon baptême de la nouvelle salle de la maison symphonique.
Tout dans cette salle respire, autant le bois, la lumière que la sonorité... Surtout cette sonorité parfaite. Le moindre détail, la moindre intention musicale est transmis avec précision et amplis l'espace généreusement. À croire que le volume de la salle se modifie en fonction de l'amplitude sonore. C'était envoûtant!
Étrangement, même si la toile a été avant le concert, peut-être sachant qui s'agirait de Bruckner, le visuel s'est harmonisé avec la texture musicale. Ô combien j'aurais aimé peindre carrément durant l’exécution de la symphonie n° 6 de Bruckner! Cette symphonie est, selon, les experts, la moins remaniée de ses oeuvres. Elle est plus concise, plus directe, plus spontanée. Ah bon? Il y a pourtant là un travail d'arrangements complexes et riches, des contrastes subtils tout autant que forts. Si cette œuvre est issue d'un jet spontané, que dire des autres!
Dans un sens, et en toute humilité, ma petite oeuvre a en quelques sortes la même démarche. Écrire spontanément sur la toile vierge une histoire qui se tienne, en se lançant, corps et âme au risque de se tromper, au risque de diverger, au beau risque de voir sa toile s’échapper du geste et devenir quelque chose d'autre, par elle-même...
Mon fantasme : Créer une oeuvre, reproduite sur écran géant, en symbiose avec un orchestre symphonique!
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