dimanche 14 mars 2010
"Mémoire usinée" - suite de l'exposition
La grande verrière extérieure
acrylique sur toile - 2009 - 36" x 48" (91,4 cm x 121,9 cm)
série "Usines" www.alec5.com
Une personne qui n'avait vu mes toiles que par le net, m'a fait des commentaires intéressants sur le fini et la texture de mes oeuvres en les découvrant à l'exposition "Mémoire usinée". Elle s'étonnait de ressentir autant de douceur de l'acrylique, elle qui, de prime abord, n'aimait pas ce médium.
Je reprends ici un peu ce que je lui écrivais en réponse.
La texture, la matière, le brossé sont des éléments importants pour moi. Après tout, c'est le fait même de peindre que de jouer avec cela. Mais je ne suis pas fervent de coups de pinceaux trop visibles en générale, voire ostentatoire, ce genre de traces éclatantes qui semblent vouloir dire : « Hey! Je suis un artiste! ». Je préfère que l'image prenne le dessus sur l'exposé du geste.
Malgré tous, il y a des coups de pinceaux fortuits qui parlent tellement, au-delà même de l'intention du peintre, que je les laisse survivre à l'essuyage ou au brossage!
Ce "brossé" est longuement et énergiquement travaillé, ce qui est paradoxal d'ailleurs, car la douceur que voient certains, voire la plupart, dans mes toiles de la série Usines, est issue en fait d'une grande énergie déployée.
« J'ai aussi vu, senti, dans toutes ces toiles, une sympathie, un amour pour ces objets architecturaux injustement tombés en disgrâce. »
Je suis tellement heureux que les gens voient ce dont j'avais envie de parler à travers cette série "Usines". Le temps. L'époque. Cette façon dont les choses étaient faites. Avec cette sorte de naïveté, de candeur qui permettait de ne pas penser aux coûts de productions mais, en plus de la fonction de l'objet, à sa beauté. Que ce soit sur le plan architectural, du design d'intérieure ou du design d'objet, il y avait un souci du bien fait, dans la mesure des moyens techniques de l'époque, bien sûr.
À travers des impressions floues de souvenirs épars, j'essaie de retrouver et de témoigner de cet état d'esprit. Pourtant je ne suis pas du tout de cette génération. Mais elle me parle à travers les décennies, voire le siècle.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire