samedi 16 février 2008

La performance



La performance


Ça y est, c'est officiel! La performance musico-picturale aura lieu le samedi 22 mars, de 18h30 à 19h30 à la Tohu

En interaction avec le saxophoniste Yanick Coderre et un contrebassiste (à déterminer), je me lancerais dans une improvisation picturale sur une toile de 4 pieds par 6 pieds, posée par terre...

C'est un happening que j'ai longtemps imaginé, comme une sorte de fantasme, mais qui, aujourd'hui, se réalise! Ai-je le trac? Bien sûr. C'est l'inconnu. Et en même temps, ce plongeon dans l'improvisation pure est si stimulant, que j'ai très hâte de voir ce que cela va donner.

J'ai fait longtemps de la scène musicale et j'ai toujours privilégié l'improvisation. Me lancer dans le vide est quelque chose qui me stimule. Mais je ne l'ai jamais fait sous cette forme. L'ironie est que, lorsque j'ai laissé de côté ma "non-carrière" musicale, au profit de la peinture, je me suis dit que je ne vivrais plus le stress d'avant concert. Un vernissage, il y a quelque chose d'effervescent, mais de paisible à la fois. Les oeuvres sont là, faites. Il ne reste qu'à savourer le moment présent et laisser faire les choses. Il n'y a pas cette angoisse à ne pas savoir si on va pouvoir rendre justice à une pièce musicale en la réinterprétant encore une fois.
Et voilà que je me remets en situation de perte de contrôle, d'inconnu...

Le but de cette performance est de se mettre en déséquilibre totale, poussant la spontanéité à son extrême. C'est en fait l'antithèse de l'industrialisation, où chaque geste a sa raison, son calcule, sa quantification, sa productivité et sa reproductivité. Ici, le geste est issu d'une intention non préméditée. C'est d'ailleurs plus qu'une intention, c'est une réaction à l'environnement. Pas dans le sens environnemental, mais bien spatial. Et cet environnement spatial sera sonore. L'intangible faisant face au visuel. Le visuel modelant le son. Le son se liant à l'image en construction.

Yanick Coderre est un musicien que j'admire beaucoup. Son jeu, sa créativité sera à son meilleur car c'est un improvisateur de talent. On a longtemps joué ensemble et il a une écoute exceptionnelle. Yanick à un très bon album a son actif : Yanick Coderre Quartet. Je ne connais pas encore le contrebassiste. C'est le choix de Yanick.

voir aussi :
http://alecart.blogspot.com/2007/11/le-happening.html
http://alecart.blogspot.com/2008/01/la-tohu-suite.html

entendre aussi:
http://www.youtube.com/yanickcoderre-1
http://www.youtube.com/yanickcoderre-2
http://www.youtube.com/yanickcoderre-3

2 commentaires:

Anonyme a dit…

wow, l'imprévu est toujours un moment de grand stress, mais en création, c'est aussi extrêmement stimulant.. bonne chance...

Alec a dit…

Merci! Je pense qui si on n'essaie pas de se dépasser, on n'évolue pas. Mais, toutefois, il ne faut pas pour autant présumer de ses compétences. Frôler la limite est la chose la plus stimulante et la plus enrichissante.