Multimédia et incompétence
À l’ère du multimédia, du fait que la technologie numérique de l’image soit devenue largement accessible, bon nombre de gens s’improvisent graphistes.
Non, je ne pousserais pas jusqu’à demander des cartes de compétence, mais, quelque-fois, c’est à se demander où est-ce que l’on va.
Pourtant, je suis le premier à avoir « multiplier » mes compétences en plongeant dans des domaines connexes à ma formation.
Mais justement, parlons de formation, car je pense que le fond du problème est là. Durant plusieurs années, au cours de mes études de graphisme, j’ai été plus que « sensibilisé » aux diverses techniques d’impression (lithographie, xylographie, sérigraphie, offset, etc.), de typographie, de calligraphie, de photographie, de moulage de plâtre, de dessin de modèle, de dessin d’objet, de dessin d’architecture, d’illustration, de graphisme pur, de publicité, etc. Cette formation très complète m’a permis d’aller plus loin encore, en design. Le saut dans le numérique a été facilité par le fait que la base du métier était déjà bien encrée dans mes réflexes créatifs.
Aujourd’hui, la formation d’un graphiste se résume à peu de choses près à la connaissance, quelquefois approfondie, de Photoshop. Point!
Cette tendance à la prétention de la compétence s’observe, malheureusement, dans toute sorte de domaines, jusqu’à l’installateur électricien qui n’est même pas foutu de lire son manuel d’installation correctement et qui omet des étapes cruciales de mise en marche. (excusez-moi, expérience récente!).
À ne plus former les gens correctement, on déforme une société. Et après on s’étonne qu’on ne puisse plus se fier à la solidité d’un édifice, car il n’y a plus d’architectes, dans le sens créatif (donc qui puissent réfléchir), il n’y a que des fonctionnaires qui exécutes des normes éditées par d’autres fonctionnaires qui ne savent même pas qui est Gaudi ou Mario Botta.
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