dimanche 21 octobre 2012

Mécaniques humaines, selon Alec

20 octobre 2012 - Texte et photos : Nathalie Paquin  

Média Sud

Texte original : http://mediasud.ca/nouvelle5463-mecaniques-humaines-selon-alec.html 
 
L’artiste multidisciplinaire Alec propose à l’Espace Création, à Saint-Lambert, l’exposition « Alec - Les humains et le métal », où il livre une interprétation bien sentie d’une corrélation tout en nuances entre la machine et l’homme, énergies à la fois opposées et complémentaires. 

De la statique de la machine industrielle et de ses composantes de métal, à la machine humaine, énergie toujours latente et véritable terreau d’émotions, Alec élabore son propos. Un discours qu’il puise tant dans l’inertie de l’objet industriel, cette force froide en attente de fonctionner, conçue et pensée toutefois par l’homme, que dans le repos et l’apaisement de celui qui a manœuvré dans l’effort. Se côtoient ainsi deux univers intimement liés, en équilibre, tel le yin et le yang.

« Ce qui m’a toujours intéressé depuis 20 ans, sur toute ma démarche, c’est ce moment charnière du début de l’industrialisation, où l’artisanat était encore présent dans la façon de fabriquer les objets. Pendant 20 ans, c’était surtout dans l’abstraction que je travaillais, sur cette mémoire, cette énergie, cette mécanique. Et depuis trois ans à peu près, je voulais aller plus concrètement en faisant du figuratif et j’ai commencé par des objets… J’ai voulu voir l’émanation des objets, ce qui pouvait en sortir », explique Alec.

Ainsi, après avoir peint des pièces mécaniques tel douilles, vis, tuyaux, etc. le créateur de ces objets, l’humain, a pris une place plus importante dans l’œuvre. Jusqu’à ce que cet humain soit lié avec ces mêmes pièces ou appareils industriels. Utilisant le médium acrylique et la puissance évocatrices des grands formats, Alec propose une vision très actuelle, urbaine et figurative, qui s’inscrit non pas en représentation exacte des choses, mais en une gestuelle vigoureuse, brossée, sans excès de détail.

Son expérimentation l’amène à revenir graduellement à une certaine forme d’abstrait dans le figuratif. « Non pas une recherche de technique, mais plutôt de libération par rapidité du geste », ajoute l’artiste originaire de Suisse – où il a reçu une formation en graphisme et résident québécois depuis 24 ans. « Et maintenant, l’humain est la piste à suivre », de conclure Alec au sujet de sa démarche artistique actuelle.

L’exposition Alec - Les humains et le métal est en cours jusqu’au 27 octobre, à Espace Création, au 1101 avenue Victoria, Saint-Lambert.

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