En fait, cela vient d’un long trajet en vélo où, pour me changer les idées, je me suis mis à penser à une théorie de propulsion temporelle. Plus j’avançais, plus cette théorie se complexifiait et, paradoxalement, devenait de plus en plus claire pour moi. Je le voyais sous forme de graphique.
Arrivé chez moi, j’ai immédiatement esquissé ce graphique, mais il fallait dès lors l’expliquer. Je me suis mis à écrire cette théorie. Pour appuyer l’explication, il fallait que je décrive un exemple tangible. J’ai créé une situation la plus vraisemblable possible qui est devenue une sorte de faux reportage. Mais plus j’avançais dans cette mise en exemple, plus cela devenait une véritable histoire. C’est ainsi que je me suis lancé dans l’écriture d’un roman.
Ce fut Le futur simple.
Autant récit historique documenté que biographie, mêlé de science et d’anticipation, avec un soupçon d’autobiographie, ce premier pseudo-roman s'est avéré un fourre-tout de genres et de styles divers.
J’ai écrit et réécris maintes et maintes fois cet ouvrage au point où il a complètement perdu son sens premier. Mais cela m’a convaincu du fait que j’aimais écrire.
Lorsque j’ai entrepris un second roman, Métal, je suis parti d’une prémisse simple, mais surtout, de personnages. C’est ainsi que j’ai découvert comment j’aimais écrire : sans plan défini, juste avec un point de départ et un point d’arrivée. Le reste, ce sont les personnages, d’après leurs attitudes et leur caractère qui forgent le parcours du récit.
Je considère donc Métal comme mon premier véritable roman.
Métal s'est avéré le premier volet d'un triptyque, et non pas d'une trilogie, traitant de l'initiation artistique. Métal, c'est la sculpture, tandis que Le pinceau d'ocre, c'est évidemment la peinture. Pour ce qui est de La dernière note, il s'agit autant de musique que de peinture.
Même si j’écris sans plan, j’écris d’abord mentalement de longs passages que je brasse, que je rumine pour enfin les coucher d’une traite sur le papier.
Écrire pour moi c’est la liberté de mettre en scène des personnages, de les voir évoluer le long du récit, de créer des décors, des environnements, des atmosphères, des images, voire même des trames sonores sans avoir à aller en studio, ni en production, ni en réalisation, etc. Tout devient possible dans la limite du vraisemblable.
Je suis un visuel, j’écris visuellement. Les chapitres sont des scènes. J’écris mais en fait je regarde. Je transcris.
Ne cherchez pas ces romans en librairie, ils sont à éditer... Avis aux éditeurs!
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