C'est drôle, mais à force de ne pas peindre ces temps-ci, je me mets à réfléchir. Beaucoup réfléchir. Sur le pourquoi de peindre, sur ma propre peinture, sur les thèmes de celle-ci, sur l'art en général, et blabla...
C'est, de mon point de vue bien sûr, bien la preuve que les conceptuels ne foutent rien. Lorsqu'on crée vraiment, on n'a pas le temps de réfléchir.
Bien sûr, je reconnais que la réflexion a du bon, que la prise d'un certain recul peut être salutaire, que la prise de conscience peut élever l'âme. Mais il est facile de s'empêtrer dans cet état. "Grand parleur, petit faiseur" dit-on. Cette sagesse populaire résume parfaitement le fait.
Il me brûle d'aller dévaliser le magasin de canevas. Qu'est-ce qui m'en empêche? Rien et tout à la fois. Rien de concret, rien d'insurmontable, mais tout ce qui peut distraire. Entre autres : l'été. L'été oblige un rythme différent. Pas moins lent, pas plus rapide, mais tellement différent. On se retrouve à sauter sur la moindre occasion d'en profiter. D'autant plus que cet été n'est pas particulièrement clément météorologiquement parlant. L'été, c'est aussi les travaux d'extérieurs à finir... Alors, me cloîtrer dans mon atelier de sous-sol, ne m'attire pas vraiment. Mais peindre m'attire!
Je ne suis créatif et prolifique que l'hiver.
Peut-être que si je construisais cet atelier utopique sur mon terrain... Utopique, car la réalité me contraindrait aux règlements municipaux, au type, aux coûts et aux délais de construction, à la diminution de la surface du terrain, à la vie courante à assumer...
Il ne me reste qu'à justifier mon farniente en palabrant sans fin sur l'acte de peindre, sur le concept même de la peinture.
Vraiment, être conceptuel, ce n'est pas fatigant.
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