dimanche 24 novembre 2013

L'atelier

Les Superhéros m'envahissent. Mon atelier ressemble à un Comics Book. C'est plutôt "comique"!! Je ne le reconnais plus, mais j'aime ça. C'est différent.

Ce qui devait être une simple étude, un test d'adaptation d'une commande spéciale de héros de bande dessinée pour une chambre d'enfant, s'est transformée en démarche. Enfin... pas une démarche très profonde, pas une étude socio-psycho-politico-zigoto... Non, juste pour voir ce que le fait d’extraire des détails graphiques de Comics Book, traités à ma sauce picturale, pourrait donner comme image.

Bref, le but? S'amuser, tout simplement. Il ne faut pas trop se prendre au sérieux lorsqu'on peint, sinon ça devient lourd!!

Les Superhéros : le blogue
http://alecsuperheros.blogspot.ca/

lundi 18 novembre 2013

La mission

Déjà, lorsque je m'étais mis à dessiner des vélos urbains, après avoir dessiné des vélos de route, je m'étais rendu compte que mon travail se transformait en une sorte de mission sociale : celle de proposer aux gens quelque chose de différent qu'un simple vélo. C'est ce que j'ai fait avec les vélos Urbanista : donner le goût d'enfourcher une bicyclette parce qu'elle vient chercher quelque chose d'émotif en dedans de soi, rien que par son esthétique et, ensuite, se rendre compte que de rouler en ville, n'est pas si compliqué, ni épeurant, du fait, en autre, que sa monture réagit parfaitement bien et offre une stabilité rassurante.

Ainsi, je participais modestement à améliorer le quotidien des cyclistes et néo-cyclistes urbaines, en faisant en sorte que l'on se sente mieux, plus en forme, mieux dans son environnement. De voir quelqu'un sourire sur un Urbanista était une grande récompense.

Aujourd'hui, je suis propulsé dans une autre industrie, celle des fauteuils roulants. C'est un tout autre monde qui pourtant a de nombreuses similitudes. Techniquement, on utilise aussi de la fibre de carbone et de l'aluminium, on utilise aussi des roues à rayons et des pneus de route ou de rue.

Mais la grande différence, évidente de prime abord, est qu'il n'est pas question d'un cycliste qui désire un vélo, mais d'un utilisateur qui DOIT avoir un fauteuil. Malgré cela, ce n'est pas une raison pour avoir n'importe quoi. "Tant qu'à faire", comme dirait l'autre, pourquoi ne pas avoir ce qu'il y a de mieux et pourquoi ne pas "tripper" sur son fauteuil, voire même en être fier?

En faisant une simple étude de marché pour positionner un nouveau modèle, je me suis rendu compte que cette industrie est en plein changement de perception. L'utilisateur réalise qu'il est possible d'avoir de bons véhicules dont la technologie n'a rien à envier aux meilleurs vélos de compétition.

Comme je viens de l’industrie cycliste, c'est un peu, et peut-être beaucoup pour cela que Motion Composites m'a proposé de participer au développement de leur marque. Je m'y suis plongé avec coeur, réalisant que la mission sociale venait de prendre un grade de plus. Pourtant, étrangement, jusqu'à très récemment, j'avais peut-être occulté l'utilisateur dans mon esprit. Une bonne et mauvaise chose! Bonne chose, parce que ça me permet d'avoir une vision totalement différente et de ne pas avoir peur de proposer des concepts plus proche de la philosophie du vélo que du handicape. Après tout, faire oublier le handicape par le plaisir d'utiliser un fauteuil hyper-performant et d'une esthétique soignée, n'est-ce pas là aussi une facette de la mission?

Mauvaise chose car justement, je ne prends pas toujours conscience de certains problèmes inhérents à l'utilisation d'un fauteuil. Mais j’apprends, grâce à un proche qui vient juste de recevoir son premier fauteuil. Drôle de hasard!

Mais en plus de la mission sociale rehaussée, j'ai le plaisir de travailler avec une équipe visionnaire, dynamique et surtout extrêmement compétente, pour qui chaque idée nouvelle est non seulement la bienvenue, mais est rapidement prototypée pour fin de validation. Motion Composites a une très bonne équipe de jeunes ingénieurs "ingénieux", des peintres, de couturières, de soudeurs et d'usineurs tout aussi créatifs que dévoués à la mission. La personnalité de cette entreprise est à l'image de ses deux propriétaires, Éric Simoneau et David Gingras, qui ont su bâtir une atmosphère unique en sachant s'entourer de bonnes personnes. C'est tellement agréable d'être accueilli chaque matin par des salutations et des sourires!

vendredi 15 novembre 2013

Le mur d'écrans

Faire des concepts de kiosque demande de suivre une foule de contraintes d'espace et de budget. En recyclant la précédente structure et minimisant l'espace occupé par un impact au sol de presque zéro, on est arrivé à un excellent résultat : un mur d'écrans suspendus.

Je travail avec un génie de l'informatique et de la programmation, Vincent Lecuyer. Ce gars-là est capable de tout et surtout solutionne tout. C'est une des armes secrètes de Motion Composites!

Par deux énormes projecteurs et la technologie du "Mapping", on a créé un support ultra-versatile, qui nous permet de projeter sur neuf écrans des images indépendantes ou regroupées, des séquences dynamiques ou filmées et surtout, un support qui nous permet de faire évoluer le contenu. Bref, on tripe à vouloir projeter toutes sortes d'affaires.

La beauté du "Mapping" est que rien ne dépasse de la surface du support de projection. Cela donne vraiment l'impression que l'image émane du support. On peut aussi jouer avec des surfaces à angles différents, ce qui n'est pas le cas ici. Le programme "MadMapper" corrige toutes les parallaxes.

Ce kiosque s'en va à Toronto cette semaine pour un salon.


Motion 1 from Alec Stephani on Vimeo.

jeudi 14 novembre 2013

PEA - Sons de source

Depuis que Dj Pfreud est revenu de Madrid, Berlin et Londres, sa démarche par rapport au projet Électro-Acrylique a vraiment pris un nouveau tournant.

Pfreud a compris que l'intérêt principal du concept était de n'utiliser que les sons issus de la toile afin de créer une œuvre musicale complexe et riche. De ce fait, aucun son de synthétiseur, quel qu'il soit, n'est présent dans les pièces musicales créées en direct.

Pfreud arrive à modifier à tel point les coups de pinceau qu'il en fait des sons de "Kick drum", de "High-hat" et de basse avec une qualité égale aux pièces électro ou dub que l'on peut entendre sur les meilleures étiquettes de disque (!). Il utilise même les "Feedback" de la toile pour créer des notes harmoniques!

Dj Pfreud est à mes yeux (et mes oreilles) un véritable magicien du son. Il a tellement progressé dans sa technique pour rendre le concept du projet le plus intéressant possible que je me dois d'être au niveau.

La difficulté pour moi est de départir temporairement du souci de créer une toile, une image qui se tient, au profit de me laisser "jouer" avec la toile comme on joue avec un instrument. C'est un défi déstabilisant. Mais c'était entre autres le but de ce projet.
Lâcher son fou créatif, se lancer sans filet.